A voté

J’ai vu, cette nuit, devant mes yeux, l’horloge de mon ordinateur passer sans transition de 01:59 à 03:00. Je venais de me faire voler une heure par Valéry Giscard d’Estaing, comme chaque année depuis trente-neuf ans. Bien  sûr, cette heure me sera rendue en hiver, mais sans les intérêts. Autant dire que c’est une escroquerie. Après une nuit trop courte d’un sommeil médiocre, je me suis réveillé pour constater qu’il pleuvait. Ah oui, c’est vrai, on vote, aujourd’hui.
Et j’ai le choix entre un parti bien à droite et un parti encore plus à droite du parti déjà bien à droite.
Le choix ?

a_vote

J’en connais qui ne seront pas allés voter du tout, pas même pour gribouiller un gros mot ou une croix gammée sur un bulletin choisi, faire un joli dessin ou ne rien mettre du tout dans l’enveloppe.
Je les comprends bien, le choix ne donne pas envie, et tout anti-vote est ignoré si ce n’est dans les chiffres de participation.
Mais je suis allé mettre mon bulletin dans l’urne malgré tout, parce l’idée que le parti bleu-marron finisse par avoir des compétences sur mon département en matière d’aide sociale, de protection de l’enfance ou des personnes âgées, de handicap, de gestion sanitaire, de voirie, de transports, de restauration scolaire, et même un peu de culture (certaines bibliothèques, certains musées, les archives,…), ne me semble pas spécialement avisé.
La démocratie telle qu’on l’entend sous la cinquième république, ce n’est pas de choisir le meilleur candidat, disait un de mes profs, c’est de choisir le moins pire.
Dont acte.

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