La Physique est dédiée à l’étude des phénomènes physiques, et la Chimie, à l’observation de ce qui se passe quand on mélange des substances. De nombreuses notions sont abordées en physique, mais on peut avoir une note honorable en retenant par cœur celles-ci :
– Le Soleil est une étoile. Les autres étoiles sont d’ailleurs des soleils. Même si les étoiles ont l’air petites, certains sont plus grosses que le Soleil.
– L’eau et l’huile ne se mélangent pas.
– La plupart des choses tombent quand on les lâche, mais certaines se mettent à monter, comme par exemple les montgolfières.
– Le poids et la masse ont un rapport mais ce ne sont pas les mêmes choses. C’est la théorie de la Relativité, dont il faut surtout retenir l’équation E=mc². Et surtout pas E=M6.
– Les atomes sont tout petits et on ne peut quasiment pas les couper en deux. Si on y arrive, ça peut être extrêmement dangereux.
– Lorsque des choses vibrent, ça fait du son si on est dans l’air et des ronds si on est dans l’eau.
– Quand on a respiré de l’hélium, on a une voix de dessin animé.
– Les boules puantes sont une escroquerie, n’importe qui peut en fabriquer.
– Quand on met un chat dans une boite avec du poison, il se peut qu’il meure mais on ne peut pas savoir avant d’avoir ouvert.
– Plein de choses qui ont l’air amusantes à la télé obligent à faire des calculs mathématiques laborieux quand on les étudie au lycée.
– Certaines fois, quand on mélange deux produits chimiques, on peut obtenir une couleur qu’on n’imaginait pas, ça ne fonctionne pas du tout comme la gouache.
Catégorie : révisions
Bientôt le bac, révisons la biologie
La biologie est la science du vivant. À l’école, on parle désormais de sciences de la vie et de la terre. Pour les baccalauréats littéraires, cette discipline n’est plus étudiée en classe de terminale, parce que les littéraires s’en fichent de la vie, ils préfèrent rester le nez dans leurs livres. Cependant, en classe de première, on leur a appris le fonctionnement de la vue, car ils ont vocation à être myopes, et, afin de les aider dans leur future vie amoureuse, on leur a appris à distinguer un homme d’une femme du premier coup d’œil, y compris si ceux-ci ne portent pas de vêtements qui permettraient de déterminer leur sexe biologique.
En série scientifique, les élèves apprennent en sus que les volcans crachent du feu, que l’ADN est une méthode pour attraper les méchants et expliquer pourquoi on a telle ou telle couleur d’yeux, que les plantes poussent quand on les arrose, que la tectonique des plaques n’est pas une danse, que la sclérose en plaques est une maladie et que les plaquettes sanguines sont encore autre chose.
Bientôt le bac, révisons les sciences économiques et sociales
L’Économie est la science de l’argent. Son but profond est de faire croire qu’il existe des règles fiables au fonctionnement des échanges financiers. Certains économistes deviennent riches en vendant ces rêves à des banques, les autres deviennent pauvres en enseignant dans des lycées où ils disent du mal de leurs camarades de promotion qui ont réussi. Au lycée, l’économie est associée à la Sociologie, qui est l’étude du fonctionnement de la société. Son but profond est de décrire les inégalités entre personnes selon leur naissance (sexe, milieu), et de dire que même si c’est injuste, on n’y peut pas grand chose.
Bientôt le bac, révisons la littérature
Au lycée et au collège, la littérature est le moyen qui a été inventé pour dégoûter les gens de lire et les amener vers la télévision. Pour que le rejet soit complet, il faut imposer aux élèves des textes éloignés de leurs préoccupations, de préférence les moins réussis de leurs auteurs, et faire de la lecture une corvée, une obligation, et jamais un plaisir. Ils conserveront des livres étudiés un souvenir d’ennui, souvenir épouvanté qui leur fera haïr jusqu’à leur mort les noms de Rousseau, Balzac ou Flaubert.
Comme les romans imposés sont excellents et leurs auteurs talentueux, il arrive, accidentellement, que le système ne fonctionne pas et que les gens persistent à lire de bons livres après leur baccalauréat.
Bientôt le bac, révisons les langues vivantes étrangères
Afin que les Français se sentent fiers d’être français, comme le coq qui chante avec majesté perché sur son tas de fumier, il convient de les empêcher au maximum de connaître des langues étrangères. Des études sérieuses ont prouvé que les gens qui parlent plusieurs langues sont capables de passer d’un mode de pensée à un autre et donc, potentiellement, de développer des réflexions divergentes et originales, ce qui n’est pas l’intérêt de leurs dirigeants. Comme il faut tout de même étudier les langues à l’école, on donne à chacune une réputation :
– l’Anglais est une langue sans littérature qui ne sert qu’aux affaires et à l’étude de documents d’actualité.
– le Castillan (nommé « espagnol » en France même si ce n’est qu’une langue espagnole) est une langue de chanteurs et de poètes qui ne sert à rien dans la vie de tous les jours et dont les profs sont souvent communistes.
– l’Allemand est une langue stratégique qui sert à s’assurer une place assise dans les classes de bons élèves. Elle a beaucoup servi à promouvoir la construction européenne, entre le début de l’occupation allemande de la France et la baisse du succès du groupe Tokio Hotel (1940-2010).
– le Russe sert à apprendre l’alphabet cyrillique et à se demander quelle idée on a eu de demander à faire Russe.
– l’Italien, le Portugais et l’Arabe sont des langues destinées à être passées en option au bac par les enfants d’immigrés. Le Breton, le Corse, l’Occitan et le Basque sont des langues destinées à être passées en option par les habitants de territoires colonisés par la France au cours des derniers siècles.
– le Chinois est l’avenir, mais les jeunes gens lui préfèrent le Japonais, voire le Coréen, à cause d’Internet.
Bientôt le bac, révisons le sport
Le sport était autrefois une discipline scolaire inspirée de la guerre, qui glorifiait la concurrence entre des personnes ou des équipes, et prônait l’humiliation des plus faibles. À présent, c’est à peu près pareil mais les enseignants sont plus diplômés, ont plus de vocabulaire, sont mieux rémunérés et plus gentils, car ils donnent quelques points aux élèves dont les performances sont médiocres mais qui, au moins, ont tenté de progresser. Si l’on n’est pas un champion, il vaut cependant mieux être dispensé de sport au bac.
Bientôt le bac, révisons les mathématiques
Les mathématiques sont une science que l’on apprend tout au long de son cursus scolaire et que l’on oublie ensuite presque complètement, notamment parce que personne ne nous a jamais dit à quoi servaient, dans la vie de tous les jours, les cosinus que l’on était forcé d’utiliser dans de mornes copies. Lorsque la trignométrie, un théorème ou un axiome nous seraient utiles — ce qui advient en réalité très fréquemment —, nous l’ignorons et les laissons filer avec la passivité résignée du ruminant qui voit passer un train à grande vitesse.
Le système d’apprentissage français des mathématiques est tellement inadapté au grand nombre que les rares élèves qui continuent d’y comprendre quelque chose après le baccalauréat ont une chance sur trois d’obtenir la médaille Fields. Une chance sur trois constitue ce que l’on nomme une probabilité. Les probabilités sont une sous-discipline des mathématiques.
Bientôt le bac, révisons la philosophie
La Philosophie est l’ancien nom que l’on donnait à la science. De nos jours, chaque fois qu’une théorie scientifique servant à expliquer le monde semble un peu trop empirique et ne peut plus être validée par l’expérimentation sérieuse, on la renomme « Philosophie ». C’est le cas, par exemple, de la psychanalyse. En tant que discipline, la philosophie sert à ce que les gens qui ont été lycéens disposent, une fois adultes, de quelques notions-clé à caser lors de discussions :
– le pari de Pascal.
– le surhomme de Nietszche.
– Rousseau a abandonné ses enfants.
– Montesquieu, attends, rappelle-moi, c’était lequel, déjà ?
– Descartes n’aimait pas les animaux.
– Kant est le précurseur des nolifes.
– Platon était un peu facho mais au moins les trains arrivaient à l’heure.
– Quand on n’aime pas ce que dit quelqu’un, on doit l’appeler « sophiste ». Socrate était habilité à produire des sophismes mais n’avait pas sa carte de sophiste.
– L’histoire du lycéen qui a rendu une copie vide au sujet « qu’est-ce que le vide ? » au bac est apocryphe alors ne faites pas ça. D’ailleurs, ce sujet n’est jamais tombé.
– Quoi qu’aient dit Kant ou Platon, à la fin, c’est le prof qui sait ce qui est beau ou bien, et on n’a pas intérêt à trop le contredire si on veut avoir la moyenne.
Bientôt le bac, révisons l’Histoire
L’Histoire est une discipline scientifique qui cherche à appréhender des faits anciens. C’est aussi et surtout un concept politique qui sert à faire croire aux gens qu’ils comprennent le monde qu’on leur impose. La mémoire, surtout si elle n’est soutenue par aucune réflexion critique, joue un rôle majeur dans l’Histoire. Pour utiliser l’Histoire dans le but de juger avec désapprobation les générations suivantes, il suffit de connaître quelques dates et quelques noms de grands personnages : il n’est pas important d’avoir la moindre idée de ce qu’a été la bataille de Marignan pour se plaindre de ce que les jeunes ignorent que « quinze cent quinze c’est Marignan ». Se plaindre du fait que les jeunes étaient mieux à l’époque où l’on était jeune soi-même est un réflexe naturel à chacun, puisque aucun de nous ne peut ignorer qu’il sera un jour remplacé par les membres des générations suivantes. À défaut d’avoir une prise sur l’avenir, on veut se faire croire que l’on possède le passé.
Cependant, rien n’y fait : à la fin, on meurt.
Les États s’appuient sur ces angoisses personnelles pour échafauder ce qu’ils nomment le « récit national », fiction collective dont le but premier est de justifier la domination.
Bientôt le bac, révisons l’éducation civique
La démocratie représentative est un système d’élection politique pour laquelle les citoyens se voient imposer de choisir entre plusieurs candidats, dont certains sont pires que d’autres. Ce mode de fonctionnement a inspiré l’industrie, qui propose les mêmes produits sous différentes marques ou en plusieurs saveurs dont certaines sont pires que d’autre.
Chaque candidat annonce un programme, mais une fois élu pour une période déterminée, il n’est pas forcé de s’y tenir, il doit juste être discret dans ses reniements ou convaincant dans la manière dont il les justifie si la date de son éventuelle réélection approche.
À un jour près de l’anniversaire de la sortie du roman 1984 de George Orwell, les sénateurs ont voté la loi sur le renseignement, qui sert notamment à signifier aux citoyens qu’ils font peur à ceux qui les dirigent et que la circulation des idées sur Internet est une menace pour la démocratie telle qu’ils l’entendent. En effet, si les élections représentatives sont plus ou moins factices, perdre une élection peut représenter une baisse de revenus conséquente, et la liberté de s’informer et d’échanger pour les uns peut aboutir à une instabilité des revenus des autres.
Lorsqu’une décision politique s’avère difficile à imposer aux citoyens, il faut l’annuler puis y revenir plus tard. C’est le cas de la directive sur le secret des affaires qui s’apprête à être imposée au niveau européen six mois après avoir été retiré de la loi « Macron » en France, lorsque des journalistes ont protesté contre ce principe qui donne aux entreprises le droit à fonctionner de manière opaque. Les citoyens doivent comprendre que l’on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre : si l’on veut conserver un système dans lequel des dirigeants politiques peuvent perdre temporairement leur mandat, il faut que ces derniers puissent continuer à être financés par des entreprises privées pendant leurs périodes de chômage, et le secret des affaires permettra, n’en doutons pas, de fluidifier les opérations que certains esprits chagrins nomment « corruption » ou « conflits d’intérêts ».