Tu les trouves où, tes data scientists ?

(Dans un café parisien, à midi. Trois hommes, deux sont grands et corpulents, l’un porte un costume, le second une chemise.  Le troisième en impose moins physiquement, vestimentairement et oralement, car je n’ai entendu sa voix qu’à la toute fin. J’imagine qu’ils approchent soixante ans)

« — Mais tu les trouves où tes data-scientists ?
— Peu importe ! On est à un moment où il y a une demande.
— Mais concrètement, comment tu t’assures que c’est des bons ?
— C’est pas important ça ! C’est pas un service qu’on achète, c’est un service qu’on vend. C’est le bon moment. Les commerciaux sont à fond. Ils attendent, ils sont fous.
(…)
— Bon mais toi tu as un réseau
— Oh, un réseau, c’est vite dit hein.
— Mais non, tu es connu comme le loup blanc, enfin tout le monde sait qui tu es !
(…)
— Une autre solution ça serait de voir directement avec Balkany [je me demande s’il s’agit du Balkany qu’on connaît], il est en pleine ascension [?!].

Fin du repas, l’homme qui n’a rien dit jusqu’ici annonce qu’il va payer l’addition pour tout le monde. Les deux autres font des manières, avant de promettre chacun d’être celui qui paiera la tournée la prochaine fois.
Je me demande bien dans quel domaine ces gens travaillent.

Une réflexion sur « Tu les trouves où, tes data scientists ? »

  1. Mon opinion : ils travaillent dans le conseil aux entreprises.
    Leurs clients veulent du « data scientist » parce que tout le monde doit avoir des projets de « big data », de « data analytics », etc même sans savoir pour quoi faire, sinon on passe pour un con.
    Donc les boîtes de conseil doivent trouver des « data scientists » à embaucher, ou des free-lance à revendre, pour répondre à cette demande. Les commerciaux sont à cran car il y a une demande qu’ils n’arrivent pas à satisfaire.

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