Je n’ai pas de téléphone mobile, pas d’abonnement 4G, mais j’ai une tablette, et je me connecte régulièrement aux bornes Wifi ouvertes que je croise, notamment dans les gares, qui sont un des lieux où il m’arrive souvent d’avoir du temps à tuer. Jusqu’aujourd’hui, je profitais du service gratuit mis à disposition par la SNCF dans les grandes gares et qui m’offrait vingt minutes de connexion à bas débit. Aux heures les plus denses de la journée, ça ne fonctionne pas très bien, mais le reste du temps, je parviens à consulter mes mails et mes fils Facebook et Twitter.
Mais ce soir, en rentrant du Havre et en attendant mon train de banlieue, j’ai découvert une nouveauté : la page de connexion me renvoie vers une autre page :
Eh oui, si je veux me connecter, il faut que je « choisisse » une vidéo à visionner avant d’être autorisé à surfer à ma guise. Je mets le verbe choisir entre guillemets car ce soir, une seule vidéo était proposée. Bien que n’étant pas vraiment charmé par le procédé, j’ai cliqué. Et là, une nouvelle page est apparue, me disant que je n’aurais rien le droit de faire si je ne visionnais pas la vidéo en entier. Mais aucune vidéo n’est venue. J’ai réessayé une fois, deux fois, changé de navigateur, mais rien, ma connexion au service n’a jamais abouti. Le débit limité que l’on m’offre gracieusement est trop faible pour la diffusion d’une vidéo ?
Ce système hostile et défectueux est l’invention d’une startup, Spring Street, qui se présente comme « une Plateforme spécialisée dans la rentabilisation des accès gratuits à Internet dans les lieux publics ». Parions que cela ne rapporte à peu près rien à la SNCF si ce n’est décevoir encore un peu plus les usagers de ses gares.
Ah j’ai déjà fait cette expérience désagréable…
Je flippe du jour où ils prendront le contrôle de nos caméra frontales et vérifieront qu’on a bien les yeux rivés sur la vidéo publicitaire avant de lancer nos contenus…
Où qu’ils nous empêcheront de couper le son pendant la pub.