Depuis quelque jours je vois circuler pléthore d’articles de presse, d’analyses statistiques, d’interviews de philosophes, de statuts Facebooks, de tweets, qui nous démontrent, chiffres, raisonnements ou camemberts à l’appui, que le résultat des élections ne représente rien de plus que l’opinion des gens qui se sont déplacés pour voter, et en aucun cas celle des gens qui n’ont pas voté.
J’ai du mal à me passionner pour ce scoop.
En fait, j’ai un peu l’impression que c’est le principe même de ce genre d’élections. On peut même aller plus loin : le fait que ce soient ceux qui ont à la fois la possibilité et la volonté de faire connaître leur opinion soient ceux qui la font connaître est un point commun à tous les régimes, qu’ils soient autocratiques, oligarchiques, démocratiques ou même, donc, comme chez nous, démocratoïdes.