Les campagnes perdues ne sont pas les seuls lieux où l’imaginaire s’avère déraisonnablement encombré par les obsessions médiatiques. Ce matin, en allant faire mes courses, j’ai trouvé une tête à voter Front National à chaque automobiliste dont j’ai croisé le regard, à chaque passant perdu dans ses pensées qui semblait faire un peu la gueule.
On aimerait qu’il fasse moche, un lendemain d’une élection pourrie, mais non, les choses ne sont pas si simples, nous ne sommes qu’à quinze jours du solstice d’hiver, et pourtant, il fait treize degrés à treize heures, on pourrait sortir en tee-shirt, la lumière est belle et les nuages sont décoratifs.