« Qui a planté l’arbre ne le verra pas grand », dit-on.
Moi, l’arbre, je l’ai planté quand j’avais huit ou neuf ans et je l’ai vu grand. C’était un bouleau. Je ne sais pas si je l’ai vraiment planté moi-même, sans doute que non, mais j’étais là.
Il était placé à trois mètres de la maison, seulement, alors trente ans plus tard il était si haut qu’il bouchait la vue aux trois étages. Et le bouleau, ça donne des allergies. Et on l’a coupé.
Tout à l’heure, j’ai remarqué que le pied de l’arbre était devenu creux, qu’il y avait dedans une matière bleue-gris, un champignon, je crois, et dessus, de la mousse. J’imagine qu’il y vit quelques insectes, des cloportes, des fourmis, je n’ai pas vérifié.
Je ne trouve pas de moralité philosophique existentielle à cette histoire.
Bouleau, non ?
Oui. J’ai corrigé depuis, sauf l’URL, mais je trouve amusant d’avoir confondu les deux mots, ça me vient de loin, l’homophonie m’a toujours frappé, enfin petit, je pensais qu’il y avait un rapport entre le bouleau et le boulot,…