Je regarde mes vieux tweets. Il y en a cent vingt-cinq mille ! Si un jour on cherche à prouver que je suis un affreux, que j’ai trompé mon monde pendant des années, on n’aura aucun mal à le faire, toutes les preuves sont là, sous les yeux de tous. Par exemple :
Alors chers amis, je ne me fais aucune illusion sur la fragilité des rapports humains, je sais que le jour où il ventera devant ma porte, vous serez bien forcés de vous détourner de moi, de faire croire que vous tombez des nues, et puis qu’au fond on ne se connaissait pas si bien que ça. Et partout je demanderai ce que mes amis sont devenus. Et je serai très triste vous savez.
Pourtant, même si je suis conscient que cela ne changera rien au pathétique de ma déchéance, je tiens aujourd’hui, par la présente déclaration, à dire au monde entier que je n’ai jamais réellement eu le projet de brûler la ville de Oissel.
Je n’ai jamais eu non plus réellement l’intention de brûler les automobile mal garées, ainsi que je l’ai pourtant déclaré souvent, aggravant mon cas en spécifiant qu’il s’agit d’une tradition dans la banlieue où je réside depuis mon enfance. En fait j’avais tout inventé, je m’étais inspiré d’un journal de télévision qui disait que les banlieusards brûlent des voitures, dealent dans les cages d’escalier et organisent des tournantes dans les caves. Je tiens à dire aussi que lorsque mon épouse dit d’un agent relou d’une administration qu’elle vient d’avoir au téléphone « je vais lui envoyer mes cousins des Balkans pour lui casser les jambes », il est probable (ça a toujours été mon hypothèse en tout cas) que ça ne constitue en aucun cas un projet sérieux d’attenter à l’intégrité physique de quiconque, même si — pas besoin d’enquêter, elle l’avoue volontiers — elle est effectivement d’origine balkanique.