T’as voulu voir Facebook

T’as voulu voir Facebook et on a vu Facebook
T’as voulu voir Twitter et on a vu Twitter
T’as voulu voir Insta et on a vu insta
T’as voulu voir BlueSky et on a vu BlueSky
J’ai voulu voir TikTok, on a revu Facebook
J’ai voulu voir Threads et on a vu whatsapp, comme toujours…

T’as plus aimé Facebook, on a quitté Facebook
T’as plus aimé Twitter, on a quitté X
T’as plus aimé Insta on a quitté Insta
T’as plus aimé BlueSky on a quitté BlueSky
T’as voulu voir TikTok, on n’a vu que Snapchat
T’as plus aimé Messenger, on à quitté Mastodon, comme toujours…

Mais je te le dis, je n’irai pas plus loin
Mais je te préviens, j’irai pas sur Cara,
D’ailleurs j’ai horreur de son interface immonde
Et peut-être encore plus de faire comme tout le monde.

T’as voulu voir Cara et on a vu Cara…

(par Erwan Obion, sur Facebook, évidemment librement inspiré de Jacques Brel)

IA « éthique » et « inclusive » : ne plus payer d’illustrateurs car ça coûte de l’argent

Un éditeur explique cesser de rémunérer des illustrateurs afin de mieux payer les auteurs. Les illustrateurs ne sont pas auteurs ?

Autres arguments : la facilité et la vitesse, et puis le fait que l’IA est « un outil presque partout ».

Notons que l’invitation à commenter n’est pas très sérieuse, car la possibilité de déposer des commentaires n’est pas activée.

Cette maison d’édition dont le nom désigne littéralement un serpent qui se mord la queue, créée en 2022, a huit références à son catalogue et s’engage à promouvoir une littérature « inclusive » et « identitaire » (?), attachée à, je cite : « Présenter des héros issus de minorités (quelles qu’elles soient) et banaliser leurs situations (que leurs « différences » ne soient pas le centre névralgique de l’œuvre) permet d’ouvrir, en douceur, de nouveaux horizons pour le lecteur ».
Le tout en impression à la demande.

Libérons la culture (des algorithmes)

Une publicité en ligne pour la Fnac (vue le 25/5/2023).
Le spot s’ouvre avec le visage d’une jeune femme décidée, face caméra, qui nous dit que « Petit à petit les algorithmes nous enferment dans une bulle ».

Elle conclut en nous disant qu’« il est temps à nouveau de s’ouvrir ». Puis se met subitement à chanter le refrain d’une chanson de Jean-Louis Aubert, Il est temps à nouveau.

Des employés de la Fnac, reconnaissables à leurs gilets (et désignés ici comme « conseillers passionnés » et non comme « vendeurs »), sont alors montrés dans la rue, dans le bus, dans une bibliothèque, veillant comme des anges invisibles sur toutes sortes de gens, leur suggérant une lecture, un morceau de musique, un concert…

…Avant de former une troupe victorieuse marchant vers la gauche (le passé, selon notre sens de lecture !) qui entonne le refrain en chœur : « Il est temps à nouveau, Il est temps à nouveau, de nous jeter à l’eau ».

Alors que je venais juste de voir cette publicité qui tente de me vendre l’élément humain, opposé aux vilains algorithmes, j’ai reçu cet e-mail de la Fnac :

On y voit la couverture du dernier album d’Héloïse Chochois, que je viens d’acheter à la Fnac Saint-Lazare quelques jours plus tôt.
Il est clair qu’avec un système qui cherche constamment à me vendre ce que j’ai déjà acheté, on peut dire que l’algorithme de la Fnac « nous enferme dans une bulle » et que, même s’ils sont les premiers à dire que leur pouvoir de prescription et de sélection a beaucoup baissé en trente ans, les vendeurs peuvent amener aux clients des références qu’ils n’ont pas déjà !

De mon côté, je recommande l’album d’Hélo¨ïse, qui est très réussi.