Lady bot

Le LLM français « Lucie » a été rendu public avant d’être suffisamment testé, ce qui lui a fait fournir des réponses amusantes comme le faisait chatGPT à son lancement. Mais ce n’est peut-être pas son seul ni son pire problème !

Contrairement à Claude.ai, qui utilise un prénom épicène (quoiqu’on sache qu’il est une référence à Claude Shannon), et à l’instar d’Alexa, Siri, Tay, et d’autres, l’IA conversationnelle d’openLLM se (pré-)nomme Lucie…

Le visuel enfonce le clou, avec un visage de jeune femme blonde coiffée et maquillée à la manière (le drapeau renforce cette idée) d’une concurrente au titre de Miss France, de mannequin de salon de coiffure, ou d’influenceuse identitaire rêvée par des incels — et évidemment blonde aux yeux bleus. Le tout plein de pixels qui disent « c’est numérique ! ». L’imaginaire déployé ici n’est pas d’une grande richesse.
Le logo rappelle (et ça n’est finalement pas le pire dans ce visuel) les Mariannes en timbre-poste. La référence est apparemment le film Lucy1 : deux heures de Luc Besson pour transformer Scarlett Johansson en clef USB, quel modèle étrange !

  1. dont l’héroïne tire son nom de notre australopithèque aïeule. []