Il était une fois l’homme

Il était une fois l’homme (1978), par Albert Barillé, est un immense classique de la télévision de la fin des années 1970. Des millions d’enfants de nombreux pays d’Europe occidentale, surtout, ont regardé cette série qui entendait faire la vulgarisation, en vingt-six épisodes, de l’histoire de l’humanité.
Le générique présente cette histoire en raccourci et montre l’évolution de la vie sur terre, la naissance des mammifères, puis des hominidés qui deviennent chasseurs-cueilleurs, paysans égyptiens, bâtisseurs de cathédrales, etc.

La séquence de générique repose principalement sur des transformations : le même personnage marchant se transforme peu à peu, ses traits s’affinent, ses attributs (lance, outils, armes, vêtements) se métamorphosent.

La dernière séquence, qui ne présente plus le passé, mais l’avenir, est excessivement pessimiste. On y voit un homme courir vers une fusée spatiale, poursuivi par d’autres. La fusée part, quitte le voisinage de la terre que l’on voit exploser !

Je doute qu’on aurait l’idée aujourd’hui de promettre aux enfants la fin du monde. Le fait qu’une telle séquence ait été diffusée sans que personne ne trouve à y redire nous fournit sans aucun doute une bonne indication du niveau d’inquiétude qui avait cours à l’époque et qu’alimentait l’affrontement entre les pays dits « de l’Ouest » et ceux dits « de l’Est ».

Dans un prochain article, je parlerai de l’ultime épisode de la série, qui parlait justement du futur de l’humanité et de la terre.

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6 réponses à Il était une fois l’homme

  1. Rama dit :

    Dans la vidéo, la séquence de la fuite vers la fusée montre clairement les personnages en combinaisons oranges comme les méchants de la série, qui incarnent l’agressivité, la stupidité et la cupidité dans l’Histoire (ça n’apparait pas sur les extraits que tu as choisis). En dépit de ce que tous les protagonistes portent des combinaisons futuristes, ça n’est pas deux équipes de cosmonautes qui s’affrontent, mais bien un cosmonaute qui échappe in extremis au lynchage par une populace idiote.
    J’interprète donc ces images comme symbole de l’humanité crétinisée qui s’autodétruit entièrement à l’exception de quelques individus liés à la Science — en cohérence avec l’obsession constante envers Léonard de Vinci qui court tout au long de la série. Vision sombre et technocratique de l’Histoire — à laquelle on peut tout à fait adhérer.

    (J’espère que je n’ai rien gâché de ton futur billet sur le dernier épisode, sur lequel il y a en effet des choses amusantes à remarquer.)

    • Jean-no dit :

      Ah ben non, pourquoi ça gâcherait ? Je compte le visionner avec mes enfants, je suis curieux de savoir comment ils voient ça (ils connaissent Il était une fois… l’homme mais nettement moins que Il était une fois… la vie et Il était une fois… l’espace.

      • Rama dit :

        Justement, puisque tu en parles, dans Il était une fois… l’espace, il y a un épisode où Pierrot et Psi reviennent sur Terre et se font raconter l’Histoire d’après le dernier épisode d’Il était une fois… l’Homme ; ça pourrait faire un sujet intéressant aussi.

  2. SocProf dit :

    En fait, le theme de l’homme poursuivi par des barbares revient trois fois dans le generique d' »Il etait une fois… », Mongols Vikings, et puis a la fin, avant la fuite en fusee. La perspective de la serie etait bien celle des Lumieres, ou le progres humain est constamment mis en danger par des tendances negatives de la nature humaine (incarnee par le duo du petit roux teigneux et du grand balaise un peu niais) oppose au gentil duo (le personnage du generique + son copain balaise, pas aussi malin mais bien intentionne).

    • Jean-no dit :

      @SocProf : Le savant, l’honnête homme, le brave prolétaire, le brutal, l’ambitieux,… parfois on ne sait pas si on est dans la satire Ménippée (où les traits humains deviennent des personnages caricaturaux) ou dans un système de caste.

  3. Rama dit :

    En fait, c’est la grosse brute qui s’appelle Le Teigneux, le petit roux étant Le Nabot.

    Le plus souvent, Le Nabot manipule et cajole Le Teigneux, mais reste dans son ombre et souvent subit sa colère ; il arrive qu’ils soient à égalité en rivaux, mais c’est en général Le Teigneux qui domine. Ca m’a toujours paru être une faiblesse de la série — la manipulation et la fourberie ont historiquement l’avantage sur la force brutale.

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