Une sélection de livres sur la fin du monde. Je ne les ai pas tous lus, notamment ceux parus en 2012, dont tous ne sont d’ailleurs pas disponibles à la vente au moment où je publie cette page, mais dont, du fait de leur auteur ou de leur éditeur, je suis persuadé qu’ils sont intéressants, ou qu’ils sont susceptibles d’amener leur pierre à la question. Les livres mentionnés sont donc soit des livres sérieux (j’évite les ouvrages prophétiques que l’on trouve au rayon « ésotérisme » des grandes surfaces culturelles), soit des livres qui sont pris au sérieux.
Les œuvres de fiction sont listées sur les pages consacrées à la littérature, à la bande dessinée et au cinéma.
Ouvrages généraux
- La Fin du monde. Une histoire sans fin, Lucian Boia, éd. La Découverte 1989. Ouvrage de référence sur le sujet.
- Les fins du monde de l’antiquité à nos jours, Jean-Noël Lafargue, éd. François Bourin 2012. Mon livre sur les représentations de la fin du monde à toutes les époques. 250 illustrations. Lire cet article.
- Apocalypses ! Une brève histoire de la fin des temps, Alex Nikolavitch, éd. Les Moutons électriques 2012.
- La fin du monde : Analyses plurielles d’un motif religieux, scientifique et culturel, ouvrage collectif, éd. Labor et Fides, 2012.
- La fin du monde, Bernard Sergent, éd. J’ai Lu 2012 (Librio). Ouvrage peu onéreux (3€) et court mais néanmoins dense puisqu’il fait le point de manière très précise sur de nombreuses mythologies.
- 2012 : la fin du monde n’aura pas lieu, Alain Cirou, éd. Saint-Simon 2010. Le directeur de Ciel et Espace fait le point sur les menaces imaginaires qui sont censées frapper la terre le 21/12/2012.
- 2012 : scénarios pour une fin du monde, Didier Jamet et Fabrice Mottez, éd. Belin 2009. Sur les catastrophes futures possibles et sur les catastrophes passées.
- Astéroïdes : la Terre en danger : Fin du monde : les vraies raisons, Jean-Pierre Luminet, éd. Le Cherche Midi 2012.
- Origine et fin du monde selon les mythes et les religions, par Joëlle Désiré-Marchand, éd. Salvator 2012.
- 2012 et les fins du monde, Bernard Bourdeix, éd. Fetjaine 2011. De nombreuses références historiques.
- Le mythe de la fin du monde, Luc Mary, éd. Trajectoire 2009. De nombreuses références historiques.
- Le syndrome de Babylone: Géofictions de l’apocalypse, Alain Musset, éd. Armand Colin 2012
- Azimuts (revue) #43 : TEOFWAWKI (The end of the world as we know it), éd. École d’art de Saint-Étienne/Cité du design, 2016
Études diverses
- Vers une architecture cathartique (1945-2001), Emmanuel Rubio, éd. Donner lieu 2011. Excellent petit livre (de plus de 300 pages), malheureusement mal distribué, sur la manière dont l’imaginaire et le traumatisme de la catastrophe (Hiroshima, Dresde, le 11/09,…) influencent l’architecture.
- L’apocalypse-cinéma : 2012 et autres fin du monde, Peter Szendy, éd. Capricci 2012. Sur la fin du monde au cinéma.
- Imaginaire de l’apocalypse au cinéma, ouvrage collectif dirigé par Arnaud Join-Lambert, Serge Goriely et Sébastien Ferry, éd. L’Harmattan 2012.
- Le village de la fin du monde : Rendez-vous à Bugarach, Nicolas d’Estienne d’Orves, éd. Grasset 2012.
- Effondrement: Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, par Jared Diamond, éd. Folio 2009. Huit-cent pages déprimantes sur la capacité de l’homme à scier la branche sur laquelle il est assis.
- La fin du monde en S.F., par Pierre Caillens. Supplément à l’Annonce-bouquins 09/1994. Ouvrage introuvable et précieux, qui recense sur 500 pages tous les récits de fin du monde dans la science-fiction jusqu’en 1994.
- Les sectes de l’apocalypse, Jean-Marie Abgrall, éd. Calmann Lévy 1999. Sur les sectes qui vivent dans l’attente d’un désastre imminent.
- Apocalypse : menace imminente ?: Les Sectes en ébullition, Georges Fenech, éd. Calmann Lévy 2012.
- La Fin du Monde au Moyen Age, Jean Flori, éd. Gisserot 2008.
- Homo Disparitus, Alan Weisman,éd. Flammarion 2007
- La fin du monde par la science, par Eugène Huzar, éd. Ére 2008. Réédition de La fin du monde par la science et L’arbre de la science, deux essais parus en 1855 et 1857, qui constituent une charge particulièrement précoce contre les dangers de la technologie, au début de l’ère industrielle. Avec une introduction de Bernard Fressoz et une postface de Bruno Latour, qui qualifie Eugène Huzar de « Douanier Rousseau de l’écologie ».
- Dead Cities, Mike Davis, éd. Les prairies ordinaires, 2009
- L’apocalypse joyeuse : Une histoire du risque technologique, par Jean-Baptiste Fressoz, éd. Seuil 2012.
- Les Ecofictions – Mythologies de la fin du monde, par Christian Chelebourg, éd. Impressions Nouvelles 2012.
Essais philosophiques
- Le fanatisme de l’Apocalypse. Sauver la Terre, punir l’homme, Pascal Bruckner, éd. Grasset 2011. L’auteur juge que l’écologie politique se sert de la fin du monde comme d’un épouvantail. Il n’a pas tort, mais est-ce un problème ? Est-ce malhonnête ? Lire ma critique.
- Espoirs, Paolo Rossi, Arléa 2010. Comme le livre de Pascal Bruckner, Espoirs est une dénonciation de la complaisance des intellectuels envers l’idée de catastrophe. La révélation choc du livre est qu’il faisait plus chaud à l’époque des vikings qu’aujourd’hui et qu’il est par conséquent très bien de rouler en 4×4. J’exagère à peine. L’auteur a été un très grand spécialiste de l’histoire des idées mais je pense que ce n’est pas son livre le plus inspiré.
- Après la fin du monde : Critique de la raison apocalyptique, Michaël Fœssel, éd. Seuil 2012. Pas encore lu, mais semble un peu plus intéressant que les pensums de Paolo Rossi et de Pascal Bruckner.
- Autopsie de l’Apocalypse, par Patrick Simon, éd. Bréal 2012. L’auteur, juriste ultra-libéral dans la lignée de Hayek, veut malgré tout réconcilier la finance et le catholicisme. Je suis très curieux de savoir ce qu’il a à raconter sur l’Apocalypse.
- Entretiens sur la fin des temps, Catherine David, Frédéric Lenoir et Jean-Philippe de Tonac, éd. Fayard 1998. À l’approche de l’an 2000, les auteurs interrogent quatre intellectuels réputés : Umberto Eco, Jean-Claude Carrière, Jean Delumeau et Stephen Jay gould. Lecture très plaisante.
- L’apocalypse déçoit. Blanchot, Derrida, Levinas : penser le désastre à l’ère atomique, par Yves Gilonne, éd. L’Harmattan, 2020.