Fin du monde britannique

Je n’ai pas de théorie culturelle qui expliquerait le fait, mais j’observe très subjectivement que les auteurs britanniques font souvent preuve d’une étonnante décontraction vis à vis du thème de la fin du monde, qui peut être réversible, ou inoffensive, ou revenir régulièrement, et qui peut  même constituer un spectacle distrayant,… Il me semble que c’est un cas récurrent chez Douglas Adams, chez Terry Pratchett, chez Chris Claremont, chez Alan Moore, dans la série Docteur Who, etc. Et je dirais ça même chez Joss Whedon, américain mais très influencé par les auteurs britanniques.

On peut par ailleurs se souvenir que certains des tout premiers récits de fiction de fin du monde non-religieux sont britanniques : Le dernier homme (1823) de Mary Shelley, qui décrit une épidémie qui ravage le monde, ou encore After London (1885), de Richard Jefferies, où la Grande-Bretagne retombe au moyen-âge. On peut aussi citer, bien évidemment, Herbert George Welles ou J.G. Ballard1, qui se sont régulièrement intéressés au sujet aussi — le second ayant par ailleurs durablement marqué la musique pop britannique, notamment dans sa période « New Wave », où le motif de la fin du monde était, une fois encore, étonnamment courant.

  1. Ballard et autres auteurs de science-fiction de sa génération comme Moorcock, Aldiss ou Brunner. []
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2 réponses à Fin du monde britannique

  1. Goulwen dit :

    Le flegme britannique !

    Apparemment Chris Claremont est né au Royaume-Uni mais il est américain.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Chris_Claremont

    • Jean-no dit :

      @Goulwen : c’est vrai mais ça n’empêche pas beaucoup d’auteurs de le rattacher à une première « British invasion » des comics U.S., au même titre que Barry Windsor Smith.

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