Profitez-en, après celui là c'est fini

Les machines ne sont pas neutres

juin 29th, 2011 Posted in Brève, médiatisation, Parano, stationspotting

Pas peu fier, je découvre ce matin avant de prendre un train que mon article Machines hostiles, écrit pour le numéro de juillet du Monde Diplomatique, vient de sortir. Il occupe la dernière page, ce qui me semble intéressant car l’article qui se trouvait à la même place dans le numéro de juin (Consommateur au labeur, par l’économiste Laurent Cordonnier) recoupe partiellement mes préoccupations. Ici, je traite de la méchanceté qui peut se cacher derrière l’apparente neutralité mécanique des machines — thème qui n’étonnera pas mes lecteurs assidus.

Mon premier jet, nettement plus long, partait un peu dans toutes les directions, au risque de se perdre totalement. La version finale bénéficie du rewriting efficace et pertinent de Philippe Rivière que je remercie au passage1.

Il est assez amusant que je retrouve mon nom dans le Monde Diplomatique car mon tout premier site web, installé sur le serveur Mygale il y a presque exactement quinze ans2, est précisément né pour publier une réponse que Nathalie et moi-même avions faite à un article publié dans le Monde Diplomatique, un article assez réactionnaire et plutôt xénophobe, bien éloigné de ce que nous aimions dans ce journal auquel nous étions abonnés. L’article en question était écrit par un jeune maître de conférences en information-communication qui s’en prenait à la bande dessinée japonaise en répétant les arguments de Ségolène Royal, qui, le saviez-vous, avait écrit un livre entier contre les dessins animés nippons quelques années plus tôt3.
Espérons qu’avec l’article un rien luddite que je publie, ce n’est pas moi qui, à mon tour, me montre un peu « vieux con ».

  1. Et tant qu’on y est je remercie aussi Guillaume Barou qui, avec Philippe Rivière, s’est intéressé à ce que j’écrivais sur le présent blog. []
  2. Décembre 1996, je pense. []
  3. Ségolène Royal, Le ras-le-bol des bébés zappeurs, Robert Laffont, 1989. []
  1. 20 Responses to “Les machines ne sont pas neutres”

  2. By jyrille on Juin 29, 2011

    La classe. Et cela rejoint ton post d’hier sur la qualité des dessins animés et leur soi-disant mauvaise influence. Je pense sincèrement que ceux qui passent actuellement (ou du moins une bonne partie) à la télévision sont nettement plus intéressants que ceux que nous avions dans notre jeunesse. Et puis avec la multiplication des chaînes, les programmes pour enfants s’étoffent.

    Tu as cité les Simpson mais Bob l’éponge est également à ranger dans les classiques, aimé de tous. Pourtant c’est souvent absurde, violent et constamment mené tambour battant, loin du rythme linéaire des dessins animés des années 80. Sans parler des personnages anti-héros au possible.

  3. By Jean-no on Juin 29, 2011

    @jyrille : il y a x séries super pour enfants. Personnellement j’ai un grand souvenir de « Hey Arnold » (il y a déjà une dizaine d’années ?) et de Daria (pas diffusé en France je pense ou peut-être sur Canal+.

  4. By jyrille on Juin 30, 2011

    Daria, je les ai vus passer sur MTV France. Mais je ne trouve pas que ce soit pour les enfants… Cela dit je trouvais ça assez drôle, oui, mais plutôt pour les ados. L’adaptation ciné ne devrait pas tarder. Ce serait bien que cela repasse, ça changerait de Hannah Montana. Hey Arnold, j’en ai un vague souvenir.

  5. By Geoffrey Dorne on Juin 30, 2011

    …. bravo :-))))

  6. By Dorian on Juil 1, 2011

    J’aurai aimé avoir un avant-goût de cet article.

    Pour les personnes dans mon cas, un petit extrait est publié ici : http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/LAFARGUE/20788

    Bien à vous

  7. By yé ! on Juil 8, 2011

    Quel baume au coeur de voir que quelqu’un puisse se donner la liberté, au sens le plus profond du terme, de s’intéresser à la sensation et aux émotions que provoque en lui une machine. Oui il y a des machines hostiles et des machines amies. C’est tellement vrai. Le coeur a quelque chose à dire sur la technologie, puissent nos concitoyens se donner cette liberté et suivre cette vérité. Car en technologie les machines amies, celles faites aussi avec le coeur, donnent des résultats mirifiques. L’instinct artistique a son mot à dire sur ce champ merveilleux si on le voulait bien de la technologie.
    Des exemples ? Il y en a tant. Je pense aux machines de Viktor Shauberger par exemple.Mais je vous donnerais juste ce lien que j’ai découvert dernièrement, qui certes ne montre pas une machine productive, mais une machine poète. La plus belle du moment, enfin la seule finalement qui cherche à l’être.. Voilà : enfin pas tout à fait le lien, mais ses coordonnées
    La machine extraordinaire de Theo Jansen Strandbeests, sur youtube, car elle bouge comme toute machine.. Bon voyage ! Et encore merci pour ce beau moment.

  8. By Jean-no on Juil 8, 2011

    @yé : je ne sais pas si je crois, pour ma part, à un « instinct artistique », je me méfie un peu de cette vision un poil romantique. Mon propos n’est pas le moins du monde affectif mais au contraire assez pragmatique : les machines n’existent pas par elles-mêmes, on les a fabriquées, et elles sont animées des intentions de ceux qui les ont construites.

  9. By bug-in on Juil 10, 2011

    Bonjour,
    J’ai lu votre article. Vous avez effectivement touché du doigt quelque problème politique classique posé par les techniques industrielles programmé. Mais en creusant encore la question vous devriez pouvoir faire mieux. Terminer l’article en réactivant la logique marxiste de la réappropriation des moyens de productions et de la réappropriation par les stratégies de piratage et de détournement, n’est clairement pas satisfaisant. Vous ne résolvez pas le problème, vous le prolongez. Si nous étions propriétaire des centrales nucléaire qu’en ferions nous ? Es ce qu’on va extraire nous même l’uranium ? Et pour les machines, une fois que vous vous serez réapproprié ces outils, vous allez vous même extraire le Coltan des mines du Congo ?
    Vous connaissez les luddites, mais vous n’avez visiblement pas encore rejoin leur camps. La position politique que vous assumez est celle qu’avait déjà prise Marx, et elle nous a mené ou nous en sommes aujourd’hui. Il faut a présent pousser plus loin tout cela.

  10. By Jean-no on Juil 11, 2011

    @bug-in : La position de Marx était l’appropriation collective des moyens de production. C’est une chose en laquelle je crois, du reste, dans une certaine mesure : de nombreux services publics gagnent à appartenir au public justement – mais dans d’autres cas ça ne se justifie pas et ça peut même poser un problème. Je sais aussi que les grands projets ne peuvent pas être le fait d’un individu, ceci étant dit je ne trouve pas tous les grands projets très intéressants ou utiles et le nucléaire fait partie de ceux qui me posent problème.
    Personnellement, je n’ai pas d’amour a priori pour le collectivisme et au contraire, je crois aux indépendants, aux petits artisans et aux petits commerçants, dont Marx détestait la mesquinerie et dont j’aime, pour ma part la maîtrise individuelle des moyens de production.
    Non, mon idée est surtout, très pragmatiquement, que si nous ne voulons pas être victimes de l’automation, il faut que chacun en comprenne le fonctionnement, aie une maîtrise minimale du sujet et ne le laisse pas aux spécialistes, parce que les outils du numérique sont très puissants et qu’ils ne nous laissent qu’une alternative : soit on part élever ses chèvres en Ardèche et on laisse le monde moderne se débrouiller sans nous, soit on s’intéresse au sujet, on est attentif, vigilant, et on comprend que les questions techniques sont aussi politiques. J’ai choisi mon camp, même si l’élevage de chèvres reste une option tentante.
    Les luddites de la forêt de Sherwood ou les saboteurs lyonnais étaient dans une lutte impossible, ils avaient peur comme peut avoir peur toute personne à qui on dit que son métier va, du jour au lendemain, lui échapper, c’est à dire que son savoir-faire va être réduit à néant. Leur angoisse était très compréhensible et leur réponse aussi, mais ils ne pouvaient être qu’une anecdote car dès qu’une machine peut intégralement remplacer un métier (ce qui reste à prouver cependant), celui-ci n’a pas de sens. Notre problème c’est l’état d’esprit libéral qui ne rêve que de croissance (les tumeurs aussi, ne veulent que croître), de fortune (mais pour qu’il y ait de la richesse, l’unique condition est qu’il existe de la pauvreté), et jamais de prospérité alors même que le productivité humaine est telle (je crois qu’un humain de 2011 produit comme 300 humains de 1900 ou un chiffre comme ça) que nous aurions de moins en moins besoin de travail si la rareté de celui-ci n’était pas l’outil de ceux qui détiennent l’argent et l’industrie. Bon, je perds un peu le fil de ma réponse, mais je suppose que ma manière de voir est plus claire ainsi.

  11. By bug-in on Juil 11, 2011

    Merci pour la discussion.
    Vous tenez une position qui est en fait assez proche de la position libérale initiale (défense des petits producteurs notamment). Ce n’est pour moi pas une insulte ou une attaque bien que je ne la partage pas (je suis écolo-anarchiste), car ce n’est pas non plus ce qui se déroule aujourd’hui qui correspond a une évolution du libéralisme avec précisément la révolution industrielle. Aujourd’hui la société est industrielle, mondiale, de masse. Et c’est déjà une partie du problème.
    Les services publics seront des services publics quand ils n’appartiendront plus a l’Etat qui peu toujours en faire ce qu’il veut et dont les direction change plus ou moins aux élections. Pour être public et populaire le service doit être localisé, fédéré, et volontaire (pas d’obligation mécanique comme c’est le cas actuellement), sans quoi il sera toujours critiqué par une population qui a l’impression qu’on la vole plutôt qu’on l’aide. Cependant il faut être réaliste, les forces du capitalismes sont telles actuellement que on ne peux pas promouvoir ces idées sans vouloir en même temps le détruire.
    Partir comme vous le proposez en Ardèche élever des chèvres est un projet souvent mis en avant et que j’ai porté un temps. Jusqu’à ce que je comprenne que même cette position est mise au service du capitalisme. Les agriculteurs, les éleveurs sont ses spécialistes qui vont s’occuper de la question alimentaire, la ou le paysan n’est pas du tout centré sur cette question. Par ailleurs, ceux qui tentent cette aventure n’échappe pas au contrôle du système technicien, et comme le dénonce le collectif « faut pas pucer » et d’autres auquel je participe (Péquenot-Science, Décroissance, CGA, etc…), l’élevage de chèvres, de mouton etc. est maintenant clairement lié a un puçage RFID pour tracer l’origine de la viande.
    La question de la traçabilité est une question qui provient précisément de la mondialisation, d’une société qui tous les jours dépend de grande distances et de spécialistes lointain.

  12. By Jean-no on Juil 11, 2011

    @bug-in : aujourd’hui, dans les campagnes, les vaches sont traites par des robots (mais les chèvres ou les brebis, sans doute pas encore) et les puces RFID sont mises sur tout ce qui a une valeur marchande. Oui. Du coup je n’y crois pas vraiment en en parlant, et je vois que les paysans sont devenus des gestionnaires, accablés par la paperasse, la traçabilité, les règlements, etc. : encore une manière de rendre les petites exploitations intenables, entre parenthèses. Donc oui je ne pense pas réellement qu’on puisse échapper au monde technologique « moderne », mais on peut créer ses « zones temporaires d’autonomie » (cf. Hakim Bey) – par exemple se passer de téléphone portable ou d’automobile ?
    Je ne crois pas que le problème des services publics soit l’alternance électorale, leur problème c’est surtout de définir leur mission. Aux États-Unis, je trouve admirable que les organismes ministériels ou scientifiques comme la NASA offrent leurs données au public en vertu du fait que ce dernier en est le financeur. En France, l’IGN fabrique la cartographie du pays, financé par nos impôts, mais nous revend ces mêmes données… Résultat je sais par exemple que certaines entreprises préfèrent acheter les données cartographies dont elles ont besoin (par exemple pour faire passer une liaison câblée dans Paris) à d’autres sociétés qui leur fournissent pour moins cher… Dans ce cadre, la mission de l’IGN n’est pas si claire, quoi. Et, public ou privé, c’est le souci avec tout service : dès que celui-ci doit gagner de l’argent, il ne peut pas se concentrer que sur sa mission mais aussi sur sa rentabilité. On sait que certains services sont dangereux lorsqu’ils sont monopolistiques et dirigées d’en haut (Internet n’existerait quasi pas en France si FT n’avait pas fini par avoir de concurrence) mais d’autres, au contraire, deviennent dramatiquement inefficaces ou inutilement coûteux lorsqu’ils sont ouverts à la concurrence privée – je pense par exemple à l’approvisionnement en eau. Je ne pense pas qu’il faille être dogmatique en la matière, il faut voir au cas par cas.

  13. By Jean-no on Juil 11, 2011

    Sur ma position personnelle, je ne suis pas spécialement libéral, mais plutôt libertaire, je pense que le fait de disposer de ses outils, de son savoir-faire, de ses biens, est une condition de la liberté individuelle, mais je pense aussi qu’il n’existe pas de société sans biens collectifs, sans projets collectifs. Tout est une question de mesure. Je suis certain qu’on peut assez facilement me définir comme « écolo anarchiste » à vrai dire :-)

  14. By bug-in on Juil 11, 2011

    Personnellement je pirate allègrement le site de l’IGN en faisant un « imprim écran » après avoir agrandi la fenêtre en plein écran et choisi la ou les zones qui m’intéresse. Puis je reconstitue une carte avec les images et j’imprime… :D

  15. By Jean-no on Juil 11, 2011

    @bug-in : Après tout dépend du besoin de précision (tout le monde n’a pas un circuit de conduites de gaz à planifier), mais est-il logique que ces données collectées grâce à tes impôts ne t’appartiennent pas ? Le système public français a parfois le beurre et l’argent du beurre, et c’est ce qui fait que l’UE lui impose de casser les monopoles, car au sein de l’union, un monopole public ne peut exister que s’il y a une garantie de service public qui ne pourrait pas fonctionner autrement, justement. Exemple l’état français s’est fait retirer le monopole des jeux de hasard car le service public (organiser les loteries pour les juguler et en maîtriser les effets néfastes) était devenu une affaire rentable, dont profite des prestataires associés (les sociétés qui créent les jeux par exemple) et pour lesquels la Française des jeux et le PMU font de la publicité, ce qui augmente leur clientèle… Dans les pays où le monopole est correctement compris et utilisé, l’UE n’a pas imposé d’ouverture à la concurrence.

  16. By Mathieu on Août 9, 2011

    J’arrive sur cette page en provenance de « Un État qui n’a pas la conscience tranquille » alors que j’avais lu par ailleurs votre article du monde diplo.
    Je tenais à vous en remercier car, malheureusement, je trouve que les questions « info-com » ne sont que peu traitées dans les médias alternatifs les plus connus (genre monde diplo, la-bas si j’y suis, etc.), qui sont indéniablement plus à l’aise sur d’autres fronts politiques. Pourtant, la technologie est le théâtre d’une autre bataille idéologique qui ne doit pas être ignorée du grand public.
    C’est pourquoi j’ai particulièrement apprécié la conclusion « Rabardelienne » de votre article. À l’heure où Apple prend peu à peu le pas sur Microsoft, capitalisant sur l’enthousiasme de ses utilisateurs historiques (voir par exemple http://bit.ly/noUNcv), alors que ses produits sont un exemple de fermeture et de tentative de limitation de leur champ instrumental (cf. http://bit.ly/qjU8pv), il me semble crucial que les gens soient conscients de ce qui se joue.
    D’une certaine manière bien qu’ils ne soient que rarement évoqués autrement que pour faire peur dans les chaumières, logiciel libre (qui n’est pas évoqué pour faire peur, sans pour autant infirmer mon prédicat introductif), piratage et hacking, sont au centre des débats qui font rage autour d’Internet. Ces modèles, outre les aspects que vous évoquiez dans votre article, remettent en question le droit d’auteur tel qu’il existe. Or, cette remise en question est d’autant plus dérangeante qu’elle ne peut s’affranchir d’une réflexion globale sur la création (cf. http://libreacces.org/spip.php?article106 ).
    Je me rappelle d’ailleurs d’une vidéo faite pour les 25 ans de la licence GNU (http://youtu.be/YGbMbF0mdPU) et qui avait une teneur toute particulière puisqu’elle est arrivée en pleine lutte contre la loi LRU. Stephen Fry y expliquait l’open source en référence aux idéaux de la communauté scientifique, qu’il présentait comme une évidence… Et c’est là que la comparaison était particulièrement intéressante, l’une des oppositions à un assouplissement des lois sur le copyright provient d’une sorte « d’absence d’alternative ». Or l’alternative existe, elle est (était ?) en place dans la communauté scientifique : les chercheurs sont payés pour s’atteler au processus de création, mais le produit de cette création est accessible librement à tous (enfin pourrait l’être, si elle n’était pas en partie « prise en otage », comme ils disent, par les éditeurs scientifiques, cf. http://www.acrimed.org/article3646.html). Et ce déplacement de paradigme, entre :
    • d’une part, la création vue comme une industrie, rémunérée comme toute autre, en fonction des ventes d’un produit
    • et d’autre part, la création vue comme un processus qui doit être financé par la collectivité pour l’obtention de « communs »
    est à mon avis au centre de la réflexion qui doit être menée (et particulièrement dangereuse dans le contexte actuel de précarisation à outrance et généralisée des travailleurs).
    J’imagine bien que résumées ainsi en quelques lignes, mes réflexions s’apparentent à un genre de galimatias, mais j’espère avoir montré 2 choses :
    • l’importance d’articles comme le vôtre dans des médias généralistes (les wired, numeramas et autres écrans.fr touchent, à mon avis, essentiellement des gens déjà en partie conscients des enjeux) ;
    • la nécessité d’écrire plus sur le sujet, d’aborder la technologie sous l’angle politique, de multiplier les points de vue et les points d’achoppement entre ceux-ci.

  17. By Jean-no on Août 9, 2011

    @Mathieu : Ces questions me semblent cruciales, au moment où on assiste notamment à la fin de l’ordinateur personnel (le dernier MacOSX s’inspire de iOs, le prochain Windows s’inspirera de Windows Mobile,…), c’est à dire d’un exemple assez unique d’outil/média. Pareil sur Internet avec le web, déprécié au profit de systèmes de plus en plus fermés, comme les supermarchés virtuels iTunes, Android market, etc. Je pense que le public n’a pas tout à fait conscience que c’est un peu sa liberté qui se joue en ce moment et que le négativisme des auteurs de SF cyberpunk était peut-être une forme d’optimisme finalement !.

  18. By Mathieu on Août 10, 2011

    Il reste malgré tout quelques lueurs d’espoir, comme boot-2-gecko ( http://www.igeneration.fr/tags/boot-2-gecko ), mais qui aura toutes les difficultés du monde à s’imposer (cf. la remarque sur les opérateurs dans l’article évoqué). Pas sûr que les opérateurs voudront s’associer au mouvement open source, surtout quand on voit à quel point ils sont actifs politiquement en ce moment (cf.
    Numérama : La mort d’Internet se confirme un peu plus à Bruxelles ) D’où la nécessité, d’une prise de conscience des utilisateurs.
    En attendant, peut être qu’une lecture cyberpunk me remonterait le moral. Avez-vous un conseil d’ouvrage ?

  19. By Jean-no on Août 10, 2011

    @Mathieu : je ne sais pas si ça remonte tant le moral, car ce sont en même temps des récits sombres (qui pastichent le roman noir en général), mais dans le cyberpunk, tout le monde est hacker. J’aime bien ce que je connais de Bruce Sterling, dont aucun n’est typique du genre : Schismatrice +, Gros temps et le très amusant Machine à différences, écrit avec William Gibson, qui décrit un monde de fichage généralisé et de hacking, au milieu du XIXe siècle, dans une réalité alternative où Charles Babbage aurait achevé de construire son ordinateur à vapeur… Bien entendu, les livres de William Gibson, figure principale du cyberpunk, sont à lire, à commencer par Neuromancien. Il existe une anthologie classique de nouvelles cyberpunk, Mozart en verres miroirs, qui donne une bonne idée du genre. Pour mes vacances, je prévois de lire Code Source, de Gibson.
    Enfin, il existe un « pré-cyberpunk » passionnant avec les romans de Philip K Dick (Blade Runner, Ubik), ou l’étonnant Sur l’onde de choc, de John Brunner, qui prévoyait le virus informatique et le hacking sur Internet dès 1975.
    Enfin il existe des films qui relèvent du cyberpunk. Dans le registre j’ai un faible pour les séries Dark Angel et Max Headroom, le film mexicain Sleep Dealer, le film italien Nirvana et l’ultra-classique Blade Runner.

  20. By Mathieu on Août 10, 2011

    Un grand merci pour tous ces conseils (même si ça fait encore plus de « livres à lire » dans ma liste du même nom), je vais voir chez mon libraire ce qu’il a à portée de main.
    Et puis trouver Sleep Dealer en HD et les saisons 1 et 2 de Dark Angel et Max Headroom (la plupart du temps les sous-titres qui vont avec), c’est déjà bon pour le moral. Merci la médiathèque…

  21. By Dédé on Sep 14, 2011

    A propos de l’IGN, critiqué plus haut pour être un service public qui vend ses cartes :

    N’oubliez pas la directive Inspire qui va bientôt obliger les organismes publics à fournir gratuitement par Internet leurs données géographique dans un format INSPIRE.

    Cependant je ne crois nullement que cette diffusion gratuite serve à une réappropriation des services publics. Elle vise plutôt à faciliter la gestion des territoires pour ceux qui la gère déjà (services urbanisme, aménageurs, promoteurs etc) et qui n’y habitent pas.

Postez un commentaire


Veuillez noter que l'auteur de ce blog s'autorise à modifier vos commentaires afin d'améliorer leur mise en forme (liens, orthographe) si cela est nécessaire.
En ajoutant un commentaire à cette page, vous acceptez implicitement que celui-ci soit diffusé non seulement ici-même mais aussi sous une autre forme, électronique ou imprimée par exemple.