Le plâtre, la cire ou l’alginate permettent de prendre l’empreinte d’un visage, par exemple celui d’une personne récemment décédée — l’opération doit être faite avant que les changements soient trop importants. On trouve des exemples de moulages mortuaires en cire pendant l’antiquité romaine, qui étaient destinés à servir de modèles à des sculptures en pierre taillée. À partir de la Renaissance, on a beaucoup utilisé l’empreinte mortuaire pour conserver les traits des « grands hommes », puis, à partir du XIXe siècle, avec le développement de la médecine légale, pour l’identification des cadavres.
Le plus célèbre masque mortuaire est sans doute celui de « l’inconnue de la Seine », une femme dont on ignore l’identité mais dont le sourire apaisé a frappé les esprits. La légende veut qu’elle ait été retrouvée noyée dans la Seine à la fin des années 1880 — mais selon d’autres sources, elle serait morte de la tuberculose. Son visage a été reproduit à des centaines de milliers d’exemplaires dans le monde.
L’inconnue de la Seine est, dit-on, la femme la plus embrassée du monde : son visage a été donné au mannequin « Resusci Anne », qui est utilisé pour l’apprentissage des techniques de secourisme depuis plus de cinquante ans.