Camille Doncieux (1847-1879), l’épouse de Claude Monet, a posé pour une quarantaine de peintures de son époux, dont elle était modèle, muse et amante, puis, en 1870, épouse légitime. Ensemble ils ont eu deux enfants, mais cinq ans après leur mariage, Camille a appris qu’elle avait un cancer du col de l’utérus, qui lui a été fatal, alors qu’elle n’était âgée que de trente-deux ans.
Monet, fasciné par les couleurs, a alors exécuté un dernier portrait de son épouse, le visage recouvert du voile de tulle qu’elle portait lors de ses noces. Il a confié à Georges Clémenceau avoir fait cette toile, mais semble en avoir eu un peu honte car il ne l’a montrée à personne de son vivant. Sa nouvelle épouse, Alice Hoschedé, morbidement jalouse de Camille, a fait brûler toutes les lettres et les photographies de sa rivale décédée, mais le tableau a échappé à ce sort.
Après la mort de Camille, les figures humaines ont à peu près disparu de la peinture de Monet.
voir aussi : l’agonie de Valentine Godé-Darel (série de Ferdinand Hodler)