Sandow Birk

Certains l’auront remarqué, ce blog ne connaît pas une activité frénétique ces temps-ci. Il faut dire que l’on m’a confié l’ambitieux projet d’un livre consacré à la fin du monde, et celui-ci m’occupe à temps complet.

Je découvre Sandow Birk, peintre californien qui a commencé à produire à la fin des années 1980, qui s’intéresse beaucoup à la représentation de catastrophes et, notamment, des guerres contemporaines, qu’il représente en recourant au langage visuel d’artistes anciens, comme Jacques Callot, dont il s’inspire pour la série The Depravities of war.

Certains de ses travaux évoquent des évènements absolument fictifs, comme la guerre qu’il imagine entre San Francisco et Los Angeles et qu’il représente à la manière des peintres d’histoire.

Avec American Qu’ran, il illustre et retranscrit à la gouache les 114 sourates du Coran, en s’inspirant des enluminures persanes et arabes.

Sa série The Rise and Fall of Los Angeles montre, en cinq tableaux, l’évolution du paysage américain : préhistoire, âge pastoral, urbanisation, et enfin, destruction et désolation.

Ces deux tableaux sont en fait une référence à la célèbre série The course of Empire (1833-1836) de l’américain Thomas Cole, qui racontait la marche du monde, depuis ses origines sauvages jusqu’à l’après civilisation :

Je trouve le travail de Sandow Birk extrêmement intéressant, car s’il est loin d’être le premier à s’être amusé avec le principe du « mash-up », il me semble qu’il le fait avec un grand sérieux et un authentique amour pour les œuvres qu’il pastiche.

Ce contenu a été publié dans Art. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Sandow Birk

  1. Cyril dit :

    Pour tes vacances, il y a le supplément Marianne hors série avec un dossier sur les apocalypses en littérature, bonnes vacances

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *