Phénomènes (The Happening), est un film de M. Night Shyamalan sorti en 2008.
Le récit commence à Central Park où des gens s’immobilisent, tiennent des propos incohérents puis se suicident sans raison apparente. Quelques centaines de mètres plus loin, des ouvriers se jettent volontairement de l’immeuble qu’ils sont en train de construire.
Toujours à New York, Elliot Moore (Mark Wahlberg) est un professeur de sciences, que l’on voit parler à ses lycéens de la disparition mystérieuse des abeilles. Le principal du lycée met tous les professeurs au courant de la situation : la ville est victime d’une attaque terroriste réalisée avec un gaz neurotoxique qui pousse les gens au suicide. Les cours sont annulés. Petit à petit, l’hypothèse du terrorisme sera abandonnée, certains pensant à une expérience de la CIA qui aurait mal tourné.
Je passe sur la partie « sentimentale » de la trame, avec Alma (la belle Zooey Deschanel), épouse d’Elliot mais qui ne sait plus, au début du récit, si elle est encore amoureuse. Je ne raconterai pas non plus la fuite vers Philadelphie d’Elliot, Alma, de leur ami professeur de mathématiques Julian et de sa fille Jess, ni sur les inévitables situations éprouvées en chemin : compagnons qui décident de prendre une autre route que le héros (et qui en meurent), gestes de solidarité (qui cachent peut-être quelque chose), gestes égoïstes (toujours punis)… Il y a peu d’intérêt à le raconter ici, tout cela relève des canons du film catastrophe.
Le mal touche de nombreux endroits de la côte Est des États-Unis, et Elliot finit par observer qu’il y a un rapport entre les suicides et le vent. Le phénomène finit par cesser et chacun reprend son activité normale. À la télévision, un scientifique émet l’hypothèse que des drames vont se reproduire, que les végétaux produisent des toxines qui poussent les humains, devenus une menace, à l’autodestruction individuelle.
Et effectivement, à la toute fin du film, tout semble recommencer, à Paris cette fois.
Ce film a plutôt mauvaise réputation, et il faut dire que ses intrigues secondaires ne sont pas vraiment au niveau du postulat de départ — la terreur que provoque une catastrophe incompréhensible et l’idée que la nature puisse chercher à se débarrasser des humains. On peut malgré tout le regarder avec plaisir. La conclusion extrêmement pessimiste détonne parmi les films du même type.
Sur un thème proche, quoique moins apocalyptique, je viens de lire The Terror (1917) d’Arthur Machen. Assez intéressant.
En anglais ? Je n’ai pas trouvé ce titre en français (et mon anglais n’est pas assez bon pour que je trouve agréable de lire un livre entier en anglais). Je ne connaissais pas cet auteur mais ce que je viens de lire de lui sur Wikipédia donne très envie.
Je n’ai pas connaissance d’une traduction française. Si la longueur t’effraie, il existe une bonne version « nouvellisée » de ce roman qui ne fait qu’une cinquantaine de pages (mais toujours en anglais). Tu peux la trouver dans l’excellent recueil Tales Before Tolkien: The Roots of Modern Fantasy.
Moi j’y ai vu de grande ressemblances avec une partie de l’intrigue de Colère de Denis Marquet. Une partie seulement, qui correspondrait en fait au début de l’intrigue.
Dans le genre fin du monde est intéressant.