A.I. Artificial Intelligence (2001) est un assez joli film de Steven Spielberg, réalisé à partir d’un projet entamé par Stanley Kubrick d’après une nouvelle de Brian Aldiss.
Conte poétique, cruel et pathétique, A.I. est une variation sur le thème de Pinocchio. Je n’en raconte ci-dessous que les grande lignes.
David (Haley Joel Osment) est un robot que l’on confie à un couple dont le véritable enfant est dans le coma. Programmé pour aimer sa mère, l’enfant-robot ne comprend plus grand chose lorsqu’il devient un simple jouet et un souffre-douleur pour celui qu’il remplaçait et qui a miraculeusement guéri. Incapable de se résoudre à le faire détruire, sa mère d’adoption décide de perdre David dans les bois. Avec son ours en peluche robot, puis avec son ami Gigolo Joe (Jude Law), un robot dédié au plaisir et recherché pour meurtre, David par en quête de la fée bleue, qu’il connaît par le conte de Pinocchio et qui peut le transformer, pense-t-il, en véritable petit garçon. Selon l’ordinateur-oracle « Dr Know », la féé bleue se trouve « au bout du monde », c’est-à-dire dans un endroit interdit aux robots, l’ancienne ville de New York, qui est presque complètement inondée.
L’histoire se passe en 2104 et le niveau des mers a beaucoup monté.
David reste des siècles dans un véhicule amphibie coincé sous l’eau. Alors qu’une nouvelle ère glacière a fait disparaître toute vie de la surface de la planète, il est retrouvé par d’autres robots, des machines aux formes élégantes (mais dont la 3D est malheureusement un peu kitsch) qui maîtrisent visiblement des technologies extraordinaires. Ces robots sont des archéologues qui recherchent, parmi les glaces, des vestiges de l’humanité grâce auxquels ils espèrent comprendre ce qu’est le sens de l’existence. Pour eux, David est un document exceptionnel car il est un « original », c’est à dire un robot qui a connu des êtres vivants. Eux ne sont que des robots créés par d’autres robots.
On remarque, parmi les monuments new-yorkais pris dans les glaces, les tours jumelles du World Trade Center, réduites à un tas de gravats quatre mois après la sortie du film.