Les « writers », c’est à dire les auteurs de graffitis apparentés à la culture hip-hop, ont une longue tradition de graffitis commémoratifs. Les sujets peuvent être des célébrités du rap, des confrères graffiteurs tombés au champ d’honneur, des parents, des amis…
Il peut aussi s’agir de la victime d’un fait-divers local : victime d’une bavure policière, d’une guerre entre gangs, d’une overdose,…
L’hommage est souvent signalé par la mention « Rest in peace », ou son abréviation « R.I.P. ».
La célèbre photographe de graffitis Martha Cooper a consacré un livre au sujet : R.I.P.: New York Spraycan Memorials (éd. Thames and Hudson, 1994).
Une tradition proche de celles des fresques commémoratives d’Amérique centrale1, mais aussi d’Irlande du Nord, comme dans la sélection qui suit :
On peint des fresques à Belfast depuis un siècle, notamment pour commémorer les faits historiques qui ont abouti au rattachement de l’Irlande à la Grande-Bretagne. À partir des années 1970, les républicains se sont mis à leur tour à peindre des fresques revendicatives. Les personnalités décédées à qui sont consacrées des fresques sont généralement les martyrs du camp loyaliste ou ceux du camp républicain adverse.
- Notamment celles de Puerto-Rico, qui ont sans doute eu une influence déterminante sur la naissance du graffiti « new-yorkais ». [↩]
On dirait que Vaughn Bodé est toujours aussi populaire chez les graffeurs.