J’ai mis du temps à me lancer dans la lacto-fermentation parce que tous les articles que je pouvais dénicher sur le sujet me donnaient l’impression que c’était un peu compliqué et surtout, que le procédé était sensible… Pour l’expérience que j’en ai, c’est exactement le contraire : ultra simple et très peu contraignant. Je l’ai désormais réitéré suffisamment pour être certaine que ça marche à tous les coups, ce dont je voulais m’assurer avant de poster la recette sur ce blog. Ces navets lacto-fermentés inspiré des navets à la libanaise sont vraiment délicieux, bien meilleurs que ceux que je faisais auparavant au vinaigre et vraiment très simples à préparer. Au delà de leurs qualités gustatives, il semble que les produits lacto-fermentés soient par ailleurs excellents pour la santé (vous trouverez sur Internet une abondante littérature sur le sujet).
Ceux qui sont familiers de mon blog ou de mon intérieur auront peut-être remarqué, au passage, qu’après 4 ans de bons et loyaux services, ma nappe orange avait été remplacée. Elle avait appartenu auparavant à ma belle sœur et bien qu’elle ai commencé à se dégrader sérieusement ces derniers temps, c’est la nappe la plus robuste que j’ai jamais eu (auparavant, on voyait sur ce blog ce qui semblait une même nappe cirée à pois dont j’ai usé, en vérité, quatre exemplaires). Du coup, j’ai racheté une nappe de qualité équivalente dont j’espère qu’elle tiendra bon aussi longtemps.
Ingrédients
Pour 4 parfaits d’un litre :
8/10 beaux navets
une ou deux betteraves rouges crues (pour leur couleur et leur croquant)
2,5 litres d’eau
75g de sel (30g par litre d’eau)
Préparation
Porter l’eau avec le sel à ébullition dix minutes puis sortir du feu. Une fois la saumure complètement refroidie, laver et éplucher les légumes (les choisir très beaux, très frais, bien croquants comme toujours pour les conserves) et les couper en morceaux. Voilà, l’essentiel du travail est fait ! En remplir les bocaux en verre. Inutile de les stériliser mais il faut en revanche qu’ils soient impeccablement propres. Recouvrir presque jusqu’à ras-bord avec le saumure. Fermer les bocaux. Inutile de les stocker dans le noir ou que sais-je encore : ils peuvent sans problème être laissé, par exemple, sur le plan de travail de la cuisine.
Tous les jours, pendant une semaine, ouvrir les bocaux et enlever avec une petite cuillère bien propre l’écume sur le dessus. Cette opération ne prend pas plus d’une minute : inutile d’être trop maniaque, l’important est d’enlever le plus gros. Attendre ensuite au moins une semaine de plus pour consommer les navets. Le processus de lacto-fermentation prend très vite : la saumure devient acide et les navets s’imbibent. La chair de la betterave, qui est plus dense, s’imprègne un peu plus lentement. Deux semaines de plus et c’est vraiment parfait. Il est normal que du gaz s’échappe des bocaux lorsqu’on les ouvre. Les aliments ainsi conservés ne présentent pas de risque sanitaire. Il semble que lorsque la lacto-fermentation foire, les produits signalent tout simplement par leur mauvaise odeur qu’ils ne sont pas mangeables. Le processus semble pourtant fonctionner si facilement que j’ai peine à imaginer que ça puisse arriver. Mais peut-être que les navets se prêtent particulièrement bien à ce type de conservation.
Voilà, j’espère que ma petite expérience vous incitera à essayer : si j’avais su que c’était aussi simple, je m’y serais mise bien avant. Il faut que j’expérimente maintenant le procédé avec d’autres légumes.