Profitez-en, après celui là c'est fini

Steve Jobs contre Adobe Flash

janvier 31st, 2010 Posted in logiciels

Ami lecteur, amie lectrice, si tu n’es pas très intéressé(e) par les questions de veille technologique et de design web, épargne-toi la lecture de ce billet.

Alors voilà l’évènement du moment : après des années de collaboration puis une période de tiédeur — depuis la sortie de l’iPhone — voilà qu’Apple s’en prend frontalement à Adobe. Le fait a de quoi choquer les professionnels du design graphique tant les destins d’Apple et d’Adobe semblent liés : le succès de l’un a fait la fortune de l’autre et réciproquement.
Après sa présentation de la tablette iPad, Steve Jobs a en quelque sorte crevé l’abcès publiquement en expliquant que si l’iPhone ne peut pas de lire des applications flash et si l’iPad ne le pourra pas plus, c’est à la suite d’une décision mûrement réfléchie et sur laquelle il n’entend pas revenir. Flash, dit Steve Jobs, est un logiciel complètement buggué, et chaque fois qu’un Macintosh « plante », c’est généralement (toujours selon Steve Jobs) à cause de Flash. Le gourou de l’informatique personnelle enfonce le clou en prédisant que Flash est appelé à disparaître et que tout le monde est en train de passer au format HTML 5. Pour lui, Adobe est une société au grand potentiel créatif, mais qui se montre paresseuse (ce sont ses termes), incapable d’avoir la volonté de bien faire.
La violence de cette saillie est sans doute savamment calculée, autant que les critiques faites peu avant envers Google, que Jobs accuse de vouloir « tuer » l’iPhone avec ses téléphones Androïd et dont il dit que la devise, « don’t be evil », est bullshit — une connerie, un mensonge1. Google et Adobe ont en effet une bonne raison d’être dans la ligne de mire de Steve Jobs : ils sont à présent concurrents d’Apple sur plusieurs produits. Les lecteurs Flash et Acrobat, par exemple, sont une gène pour le modèle économique de diffusion de contenus (musique, vidéo et bientôt littérature avec l’iBook store) et d’applications mis en place par Apple.
L’arrivée imminente d’une version de Flash capable de convertir ses applications en applications iPhones n’arrange rien à l’affaire.

Steve Jobs introduisant le concept d'iPad, chaînon manquant entre l'iPhone et l'ordinateur portable : aussi fragile que le premier et aussi cher que le second ? (capture d'écran issue de la vidéo de présentation)

Il serait cependant sans doute une erreur de résumer le rejet de Flash par Steve Jobs à une simple question de concurrence. En effet, Flash est effectivement un outil problématique, car son monopole le rend incontournable alors qu’il est truffé de défauts à divers niveaux : manque de stabilité du côté des utilisateurs ; interface parfois inadaptée et documentation de moins en moins lisible du côté des développeurs2. Même si l’hygiène de travail du développeur Flash s’est améliorée (un peu tard, il faut à présent tout désapprendre !) avec le langage ActionScript 3, et que le système est devenu surpuissant et extensible, cela se fait au profit d’une approche de plus en plus extérieure à la culture originelle du multimédia puisqu’à présent il faut choisir : on est soit ingénieur soit graphiste soit inventeur de contenu, on n’a plus le droit de faire semblant de pouvoir tout faire. La somme des notions pré-requises pour pouvoir programmer en ActionScript 3 me rend réticent à l’enseigner en école d’art où je traite le logiciel avant tout comme un honnête outil de réalisation d’animations vectorielles.

Les utilisateurs d’ordinateurs personnels ont une culture du « plantage » informatique qui les rend plutôt fatalistes : Firefox ou Safari sont obligés d’être fermés à cause d’une application flash mal fichue ? Pas grave, on en a vu d’autres, on ferme, on ouvre, on oublie. Mais maintenant, imaginez que votre téléphone soit incapable de remplir correctement son usage premier (la communication) juste parce qu’une publicité mal codée au format Flash accapare toutes les ressources du système ? On comprend les réticences d’Apple envers Flash.

Steve Jobs présentait l'iPad, le 27 janvier 2010. Pendant la démonstration, une brique de lego bleue apparaît sur le site du New York Times : il s'agit d'une application Flash que l'iPad ne peut pas lire (capture d'écran issue de la vidéo de présentation).

Même problème pour la tablette iPad qui est clairement conçue comme un terminal de consultation et de communication et non plus un outil de réalisation. Alors de la même façon, la culture de la micro-informatique, de la bidouille, n’y est plus vraiment bienvenue. Comme le dit Jean-Louis Fréchin, l’iPad n’est pas l’ordinateur le plus fermé jamais créé, ce n’est pas un ordinateur car c’est un outil stable et simple d’usage.
Apple n’est pas un fabricant d’ordinateurs ou de logiciels, ni même un producteur d’interfaces ou de design, c’est un créateur d’usages. En plus de trente ans, Apple a très peu inventé en matière technologique et n’a jamais cherché à vendre le plus haut niveau de performances. Pourtant Apple est, avec Nintendo dans un autre domaine, une des rares sociétés qui soit régulièrement parvenue à conquérir de nouveaux publics, à créer de nouveaux marchés, parce que l’approche de la marque change l’usage. Rien de ce que permet l’iPhone n’est unique à ce téléphone, mais la cohérence de la plate-forme fait que le potentiel est effectivement utilisé quand chez des concurrents, la complexité d’usage imposait un apprentissage laborieux et laissait à chacun l’impression de ne tirer parti que de 5% des capacités du produit. Apple n’a pas inventé l’ordinateur personnel, ni l’interface graphique, ni le smartphone, ni la musique en ligne, ni l’interface USB ni le Wifi, mais on sait ce que toutes ces technologies lui doivent. Chaque fois, d’autres sociétés ont précédé Apple et tenté une percée discrète, avec un succès d’estime ou parfois sans aucun succès,… et puis Apple est arrivée avec son propre produit, mais aussi et surtout avec une bonne raison de l’utiliser.

Et à présent, que faire d’Adobe Flash ? Steve Jobs me semble un peu optimiste lorsqu’il prétend qu’Html 5 a vocation à remplacer Flash. Pour certains usages (diffusion de vidéo et de musique en ligne), ça n’a rien d’improbable : Vimeo, Youtube ou encore Dailymotion semblent avoir la volonté nette de se séparer de Flash. Il faut dire que chaque décision technologique d’Adobe, chaque mise à jour du plug-in Flash a le potentiel de rendre leurs sites complètement inutilisables. Les formats de compression ouverts contenus dans les fichiers Ogg, dont les spécifications sont parfaitement connues et dont les évolutions sont décidées en toute transparence pour des raisons techniques et non pour des raisons commerciales, semblent avoir un certain avenir.

Des millions de sites web utilisent Flash, les utilisateurs d'iPad devront s'habituer aux légos bleus (Image prise à theflashblog.com).

Mais pour l’animation pure et dure, Flash n’a strictement aucun concurrent sur Internet : il n’existe pas de moyen de faire une bannière publicitaire animée en se passant de Flash. Il faut dire qu’Adobe a bien joué en gardant sous son aile ses deux concurrents dans le domaine : Director Shockwave (apparemment maintenu en coma artificiel en attendant de voir s’il ne sera pas utile pour la réalité virtuelle et les jeux en ligne face à Virtools par exemple), mais aussi et surtout le plug-in SVG (Scalable Vector Graphics, dédié au dessin vectoriel mais aussi à l’animation vectorielle) qu’Adobe a décidé de ne plus mettre à jour. Le format SVG est libre mais n’a que peu d’intérêt sur Internet sans un plug-in solide et répandu. En créant puis en abandonnant un tel plug-in, Adobe a laminé toute concurrence pour quelques années — mais Google semble avoir des projets pour le format SVG, l’histoire n’est donc pas finie (mise à jour : le format SVG n’a pas dit son dernier mot, cf. le commentaire de Julien à la suite de cet article).
S’il existe des alternatives à Flash pour faire du graphisme animé et interactif sur Internet en utilisant la programmation (SVG, Java, Processing, et même Javascript), il n’existe pas de logiciels d’animation simples exploitant le concept de la « timeline », ou s’ils existent, ils sont loin d’être en position de s’imposer commercialement.

Lire ailleurs : l’analyse d’Étienne Mineur, qui a un autre point de vue.

  1. On peut lire l’article qui rapporte les propos de Steve Jobs sur le site de Wired. []
  2. Le mouvement est général : les documentations de logiciels étaient autrefois de beaux gros livres fournis avec la boite… Aujourd’hui, ils s’achètent séparément ou ne sont accessibles que sur Internet et dans des conditions parfois pénibles. []
  1. 35 Responses to “Steve Jobs contre Adobe Flash”

  2. By jean louis F on Jan 31, 2010

    Jean Noel, la preuve que 140 caractères sont insuffisant. Quelle synthèse !!!. Stratège, tu es.
    Adobe a perdu son ADN. A vouloir faire autre chose que des outils de production. Je leur souhaite de rebondir, il y a effectivement un trou de concurrence sur les outils de production et de prototypage rapide que l’open source centré sur la culture technique est incapable de produire.
    Un projet ouvert made in French school of art and design ?.
    Il y a un appel ANR dans un mois

  3. By Jean-no on Fév 1, 2010

    @Jean-Louis : hmmm… Oui, c’est certain, il y a une brèche, un besoin à combler. Y’a plus qu’à :-)

  4. By Shadow on Fév 1, 2010

    L’argument « pas de flash, pas de plantage » a tout de même des limites : en se baladant sur l’AppStore, on tombe (trop) régulièrement sur des commentaires d’utilisateurs qui mettent en garde contre des plantages répétés de certaines applications, plantages qui se traduisent souvent par la fermeture de l’appli.
    Pire, la solution à un plantage répété est parfois un redémarrage du téléphone… Comme sur un bon vieux PC.
    A la décharge d’Apple, je dois toutefois noter que je n’ai jamais eu de blocage complet du téléphone.

    Un autre argument en faveur de la non compatibilité Flash est financier : de nombreux jeux iPhone payants sont issus de versions Flash gratuites (Bloons, Canabalt, …). Accueillir Flash reviendrait donc pour Apple à accepter une perte de revenu conséquente.

  5. By Jean-no on Fév 1, 2010

    @shadow : je crois que la question du modèle financier pèse effectivement beaucoup dans l’avis d’Apple. À lire sur les questions techniques: Apple, Adobe, and Flash sur Daring Fireball.

  6. By Julien on Fév 1, 2010

    Je ne suis pas d’accord avec le dernier paragraphe : SVG et l’élément canvas de HTML5 sont désormais suffisamment bien implémentés dans tous les browsers pour permettre de remplacer Flash complètement pour l’animation et l’interactivité. La seule ombre au tableau est Internet Explorer mais il existe des solutions (par exemple Google Frame ou excanvas) viables, et on peut voir d’un œil optimiste la présence de Microsoft dans le groupe de travail SVG du W3C. Il reste deux avantages à Flash : premièrement, l’outil d’authoring du même nom (comme tu le dis dans ta dernière phrase) ; deuxièmement, la guerre entre les formats vidéo (H.264 contre Ogg Theora) qui est un vrai souci.

  7. By Jean-no on Fév 1, 2010

    @Julien : tu m’intéresses, et fais-moi confiance pour défendre SVG, mais hé, mes modestes expériences dans le domaine fonctionnaient avec le plug-in Adobe (y compris sous Explorer je pense) et ne fonctionnent à présent plus nulle part. Ceci dit il faut que j’y jette un oeil plus attentif.
    Note pour Jean-Louis : le Julien qui m’écrit ici est en train de fabriquer un After Effects entièrement en Javascript.

  8. By mrbbp on Fév 1, 2010

    (just my 2 cents)
    On est d’accord que Flash, n’est pas la panacée mais malheureusement il n’existe pas grand chose d’autre d’accessible pour faire de l’authoring interactif hors navigateur et multi-plateforme (ou presque).
    Cocoa, j’y arrive pas, et je parle même pas de l’interface de Xcode.
    J’ai investi bcp de temps pour être relativement autonome en dév. et être privé de ce fabuleux outils qu’est l’iPad… ça me saoule.
    Cocoa !!!
    OpenFrameworks + Xcode…
    Processing ! et les applis bureau (« standalone »)? la gestion des champstexte et de la typo ???
    C’est désarmant…
    10 ans de boulot à jeter?
    C’est navrant et horriblement révélateur de ce qu’est devenu Apple.
    C’est Étienne Mineur qui visionnait Apple, Roi de l’informatique « Casual » dedans 5 ans…
    C’est vraiment flippant.
    Tout ce qu’on reproche ou qu’on a reproché à Google et Microsoft, Apple nous le fait à la vaseline « Fun ».
    Le potentiel hégémonique d’Apple :(
    « et vous trouvez ça drôle? ».
    Mais comme le faisait remarquer Mike Chambers (d’Adobe :) ), ce qui est plus problématique c’est le verrouillage de l’écosystème par Apple.
    C’est Apple qui décide quoi mettre sur MON iphone et sur MON ipad!
    ça c’est violant pour moi.

  9. By Jean-no on Fév 1, 2010

    Console-toi : Asus, MSI et autres vont faire leurs propres iPad (ou les ont déjà fait) et là ce seront des systèmes ouverts, on fera ce qu’on veut :-)

  10. By Julien on Fév 1, 2010

    Jean-Noël : j’ai jeté un œil à tes fichiers SVG, je t’ai fait une petite mise à jour qui devrait marcher partout. Ceci dit pour tes démos, l’élément canvas de HTML5 me paraît plus indiqué. Tu peux regarder un exemple ici :

    http://consulting.romulusetrem.us/svgino/

  11. By Jean-no on Fév 1, 2010

    Je te crois, mais à l’époque où ils ont été faits (bien avant la date des fichiers, qui correspond à un récent déménagement de serveur), ça n’existait pas. Par ailleurs, si je ne m’abuse, l’élément canevas ne sert que dans le code de la page HTML5, tandis que le SVG peut être autonome et encapsuler (non ?) des médias. Il faut que je rejette un œil à tout ça.

  12. By flasheur on Fév 1, 2010

    Cool un nouveau troll geek blanc/noir, gentil/méchant bien simpliste comme on les aime tant? Nan je blague.

    En tant qu’utilisateur régulier de flash je confirme qu’Abdobe n’est pas le meilleur atout de flash: j’ai de sérieux doutes quant à leur capacité à corriger les défauts et reproches fait à Flash en particulier sur l’as3 alors qu’ils dépensent des fortunes en propagande/marketing et licencient leurs ingénieurs. Aucun espoir donc coté Adobe pour améliorer Flash (mis à part des fonctionnalités bien geek/techos utilisables dans 0.01% des projets, pendant que le gotoAndStop() est toujours buggé) et en ce sens la critique de S.Jobs est plutôt saine (et remet à leur juste valeur les efforts de propagande d’Adobe évoqués plus haut).

    D’ailleurs la réponse d’Adobe (export iPhone dans flash CS5) a pour l’instant été conforme à cet état d’esprit: bien geekesque, bien lourde, bien peu convaincante (animations qui rament, etc..)
    La réaction face à cette nouvelle attaque d’Apple sera surement aussi ridicule, … l’option « faire du logiciel de qualité » (et qui résoudrait pas mal de problèmes) étant écartée consciemment ou non depuis des années.

    Par contre S.Jobs, aussi tonitruant soit-il, risque de regretter cette position radicale (que j’approuve avec amusement) avec l’arrivée de produits équivalents capables de lire flash.

  13. By Jean-no on Fév 1, 2010

    @flasheur : chaque fois qu’on a dit à Steve Jobs qu’il regretterait le manque d’ouverture de sa plate-forme, ça n’a pas été le cas… En ce moment, non seulement un titre musical sur deux (ou genre) est acheté sur iTunes, mais en plus les utilisateurs sont prisonniers de cette boutique et du logiciel… C’est assez diabolique.

  14. By Gertrude on Fév 1, 2010

    Jean-No, t’es *juste* cité chez eux : http://www.ecrans.fr/Steve-Jobs-joue-a-clash-clash-avec,9089.html

    Classe.

  15. By Jean-no on Fév 1, 2010

    ça fait plaisir : pour une fois que suis cité par un journaliste qui n’a jamais goûté les gâteaux de Nathalie (et dont la déontologie est donc pleine et entière)…

  16. By rxra on Fév 1, 2010

    Intéressant tout ce qui est dit et globalement d’accord.

    Effectivement la « force » d’Adobe par rapport à HTML5 (canvas, svg & co) c’est l’outil d’authoring. Ça m’étonnerait que personne ne tente un coup de ce coté car le terrain est libre pour l’instant. Cela ne semble pas insurmontable à faire. « Bien plus simple » que l’équivalent en 3D par exemple (Virtools, Unity et autres).

  17. By Jean-no on Fév 2, 2010

    @rxra : pas insurmontable mais en plus de 20 ans de multimédia (Hypercard date de 1987), personne n’a produit avec un vrai succès commercial d’outil d’authoring « libre » du niveau de Director puis de Flash (il existe un clone de flash, complètement raté). La raison est peut-être, comme le twittait Jean-Louis hier, que, je cite, l’opensource produit du code, des principes, des idées, mais malheureusement pas des services/interfaces désirables.
    Et puis il faut dire que c’est du gros projet, un outil d’authoring complet.

  18. By rxra on Fév 2, 2010

    @jean-no on est d’accord mais je parlais pas forcément de faire un outil libre. mais même libre un tel outil serait possible si il y a une fondation/entreprise derrière. jamais trop compris pourquoi il n’y a pas d’outil d’authoring sérieux open source … ce sont souvent des librairies, sdk et autres pour ils savent faire des trucs pro (firefox, apache, gcc, …).

  19. By Jean-no on Fév 2, 2010

    Un outil commercial serait à mon avis difficile à envisager. Même Microsoft peine avec son silverlight. Beaucoup se sont placés face à Macromedia dans le passé : Supercard, mTropolis, Scala, Iconauthor,… Et ils se sont tous rétamés les uns après les autres ou ils ont été rachetés (comme Future Splash/Flash)… ou bien ils ont fini par racheter la boite, c’est ce qu’a fait Adobe qui n’a jamais réussi à imposer son propre outil multimédia, Livemotion.
    Je vois difficilement un projet ayant besoin de rentabilité concurrencer Flash, les efforts à faire pour s’imposer sont hors de portée (sauf techno ou usage génial imprévu…). Le libre me semble la seule possibilité, même si malheureusement le libre manque d’une culture de l’interface qui rendrait la chose possible.

  20. By tetue on Fév 2, 2010

    Un autre point de vue ? Évitant Flash pour *mon confort personnel* (merci http://flashblock.mozdev.org/ !), moins pour éviter les plantages que les captivantes et souvent inutiles circonvolutions des créas Flash, qu’il s’agisse d’anims, pubs ou d’interface, j’ai été très séduite en apprenant que sortaient des machines sans. Ce qui, indépendamment des guerres de chefs et autres trolls, me donne soudain très envie de m’en équiper, pour surfer tranquillement. Peut-être ne suis-je pas la seule ?

  21. By Jean-no on Fév 2, 2010

    @tetue : la suprématie de Flash est la conséquence historique du manque d’homogénéité des extensions à HTML (javascript, css, médias) : avec Flash au moins, un même site était partout pareil. On peut imaginer que le support de plus en plus général du HTML 5 va permettre aux créas aux captivantes et souvent inutiles circonvolutions d’exister, et de plus en plus, hors Flash :-)

  22. By tetue on Fév 2, 2010

    Râââh, où avais-je la tête ! Merci de me remettre les yeux en face des trous !

  23. By Jean-no on Fév 6, 2010

    Encore un article intéressant à lire : Apple and Adobe: The Roots and Reasons Behind Today’s Situation, qui relaie le point de vue technique d’Apple.

  24. By Stéphane Deschamps on Fév 10, 2010

    … cela dit, officiellement, Flex est open-source, et l’éditeur payant se base sur Eclipse, open-source. Les frontières deviennent floues, tout de même.

    Et enfin, pour prêcher pour ma chapelle, Flash et Flex ont fait des efforts d’accessibilité raisonnables sans pour autant forcer le dev à s’arracher les cheveux, là où Silverlight pour ne citer que lui demande à être très très bon en .Net avant d’oser penser rendre un composant accessible.

    Bref, je reste modéré sur toutes ces histoires. Wait and see.

  25. By Monsieur Poireau on Fév 15, 2010

    Je cotoie Apple depuis avant le système 7 !
    Il y a une remarque de Steve Jobs qui me semble très juste avec ce recul justement : Adobe est vraiment devenue fainéant avec le temps. Ils dominent le marché et se contente aujourd’hui de peu.
    C’est simple on dirait une sorte de Microsoft endormie !
    :-)))

  26. By Jean-Michel on Fév 21, 2010

    Concernant Google, est-ce que la pique de SJ contre cette entreprise ne se traduit déjà pas dans le fait que Chrome sur MacOS ne dispose pas d’un lecteur java? Et que rien, à ma connaissance, ne soit annoncé en ce sens?

  27. By poki on Fév 27, 2010

    Ayant un iphone 3G, je suis heureux de me débarasser de mon iphone pour un smartphone qui ne me rédémarre pas mon ordi quand il n’arrive pas à ouvrir certaine page. Un vrai navigateur web, quoi. Je crois que c’est le modèle d’Apple qui va disparaître, le tout payant.

  28. By rikki on Mar 21, 2010

    Vous avez le choix entre :
    Un ipad qui « épure le net » de manière a ce qu’apple puisse continuer a mettre des barreaux autour de ses clients, comme il l’a toujours fait.. afin que ces derniers passent toujours par la caisse Apple..

    Ou choisir des tablettes 100 % compatibles net..
    Comme le disait le président d’HP commentant sa tablette :
    – « Une tablette non délavée… »

  29. By Olivier on Avr 20, 2010

    j’étais fan d’Apple jusqu’à aujourd’hui ou j’ai appris cette nouvelle ridicule, pas de Flash sur l’Ipad !!!! c’est du n’importe quoi je vais donc rebasculer vers les PC pour conserver un minimum de ma liberté et éviter de payer des services que pas mal de gens se décarcassent à offrir gratuitement sur Internet – Merci à tous ceux là.
    Très déçu d’Apple

  30. By Sébastien Fanger on Mai 5, 2010

    C’est un problème d’application mal développée. Avec du Javascript mal développé (boucle qui tourne etc…) vous pouvez aisément faire planté votre iphone. Il est évident que comme pour le web où pour une expérience optimale sur le terminal à la pomme il est préférable de concevoir un site html optimisé, il en irait de même pour un site en flash. Le problème principal est que pour Apple le logiciel Falsh est très puissant et peu faire à peu près tout. Il est évident que beaucoup de gens laisseraient tombé le développement en Objectiv-c qui n’est pas gratuit (et oui vous payez la licence lors de l’upload sur l’appstore de la firme de Cupertino). Apple n’envisage évidemment pas de perdre cette manne financière. C’est là la vraie raison.

  31. By Sébastien Fanger on Mai 5, 2010

    Bon ce qui est rassurant c’est que les autres OS du coup planche sur une version flash. C’est le cas d’Android et comme en informatique tout va très vite… on en reparlera dans 5 ans.

  32. By Jean-no on Mai 5, 2010

    @Sébastien : en fait même en développant avec Flash CS5 (qui permet l’export vers les applications Apple), il faut une licence Apple, les arguments techniques sont peut-être recevables : Flash agit comme un os dans l’os, mais sans la moindre transparence – Apple n’a pas de prise dessus. Cf. la violente saillie de Steve Jobs envers Adobe, qui n’est cependant sans doute pas dénuée d’arrières pensées. Voir aussi la réponse d’Adobe.

  33. By rxra on Mai 9, 2010

    voila peut être la solution HTML5/javascript pour tuer flash ?

    http://thenextweb.com/apple/2010/05/08/apple-is-developing-a-flash-alternative-and-has-been-for-almost-a-year/

  34. By Jean-no on Mai 9, 2010

    @rxra : une réincarnation du projet SproutCore ? En tout cas ce n’est pas tellement étonnant. Je pense qu’Apple n’a plus qu’une solution pour éviter le procès antitrust du millénaire, c’est de racheter Adobe vite fait.

  35. By Biggizi on Oct 4, 2010

    Quel dommage que ces 2 là soient en guerre : je ne peux me passer ni de l’un, ni de l’autre. J’espère que ça s’arrangera dans le futur! En tout cas flash a encore un bel avenir, ce n’est pas demain qu’on va pouvoir le remplacer intégralement.

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  2. Fév 8, 2010: iPad France iPad France Le BlogiPad France Pourquoi les produits Apple marchent?

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