Profitez-en, après celui là c'est fini

L’ordinateur des pompes funèbres

octobre 26th, 2009 Posted in Lecture

ordinateur_pompes_funebresÀ nouveau en série-noire, mais cette fois il ne s’agit pas de Science-Fiction, L’Ordinateur des pompes funebres (1973), par Walter Kempley. Publié en anglais en 1972 sous le titre The Probability Factor, le livre a connu un certain succès en France puisque l’on continue à le rééditer ici et qu’il a même eu les honneurs d’une adaptation au cinéma par Gérard Pirès en 1976, avec Jean-Louis Trintignant, Bernadette Lafont , Mireille Darc, Lea Massari et Claude Piéplu, notamment.
L’auteur, un américain né en 1927 et décédé en 2001 s’est principalement illustré comme scénariste pour la télévision (The tonight show, Saturday night live, Happy days).

Le héros du roman, Frederick Benson, est un perpétuel insatisfait : son mariage avec une femme acariâtre qui le nourrit de foie et de gruau d’avoine, Gloria, le rend malade et il décide de la tuer pour vivre sa liaison avec sa secrétaire délurée, Miss Howell. Mais sa secrétaire s’avère moins intéressante que Verna, l’épouse de son collègue de bureau, si douce et attentionnée. Fred se débarrasse du mari avec l’aide indirecte de Miss Howell qui quitte la ville et son emploi. Mais voilà, si Verna cuisine bien, si elle lave et repasse parfaitement les chemises, elle s’avère être une amante glaciale : est-il possible de vivre avec elle une moitié du temps tout en séduisant une charmante professeur de danse ? Et que faire de Turner, un de ses chefs qu’il trouve particulièrement horripilant ? Fred est lâche au dernier degré, comme on le voit, et incapable de résoudre le moindre de ses problèmes relationnels autrement que par le meurtre, activité qui lui semble plutôt naturelle une fois qu’il y a eu pris goût.
Ce qui est intéressant ici c’est le mode opératoire de l’assassin : il utilise les probabilités pour commettre ses meurtres. Notant très précautionneusement les moindres habitudes de ses futures victimes, il effectue des recherches dans la base de données de sa société (d’assurances) et y trouve les détails statistiques qui mènent droit à l’accident : absence de tapis de bain, ampoule trop faible, bain moussant trop glissant, conditions d’énervement, etc. Chaque meurtre est réalisé sur mesure et sans intervention directe de l’assassin qui, finalement, ne fait jamais que créer les conditions de la mort accidentelle de ses victimes.

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Dans le roman d’origine, l’ordinateur n’est pas décrit mais on suppose un gros système tel que ceux de la série IBM 370, qui avait cours à l’époque, programmable par cartes perforées. Dans le film, quatre ans plus tard, c’est la célèbre calculatrice programmable HP65 qui est l’arme du crime : l’objet était non seulement à la mode à l’époque mais il s’avère nettement plus filmogénique. En revanche ces calculatrices servaient précisément à calculer ne pouvaient avoir aucune utilité pour des études de probabilités statistiques.
Enfin, sur la couverture de mon édition du livre (1985), la machine montrée est basée sur les micro-ordinateurs de marque Amstrad.

  1. 2 Responses to “L’ordinateur des pompes funèbres”

  2. By totoro on Oct 28, 2009

    le film (assez tordant,Trintignant en faisant étonnamment des tonnes) passe de temps en temps sur les chaines à nanar pas chers. La derniere fois c’était sur Direct8, il y a un an et quelques je crois, je suppose que la prochaine diff ne saurait tarder, le fonds de roulement de ces chaines étant pas énorme…

  3. By Jean-no on Oct 28, 2009

    On peut le voir sur la plate-forme de vidéo à la demande de Canal+, aussi. J’hésite, j’hésite (4 euros et on ne peut pas garder le film…)

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