Sous les jupes des filles
septembre 4th, 2009 Posted in Filmer autrement, Surveillance artComme dans la chanson d’Alain Souchon : Rétines et pupilles / Les garçons ont les yeux qui brillent / Pour un jeu de dupes / Voir sous les jupes des filles / Et la vie toute entière / Absorbés par cette affaire / Par ce jeu de dupes / Voir sous les jupes des filles.
Plusieurs voyeurs équipés de chaussures d’espionnage ont été arrêtés de par le monde.
Selon leurs constructeurs respectifs, ces caméras-espion ne servent pourtant pas à explorer ce mystérieux et complexe espace topologique qu’est l’en-dessous-des-jupes-des-filles, mais, par exemple, de voir ce qui se passe en dessous des tables lors de réunions importantes (modèle cuir, par Wondcam) ou d’aider les enquêteurs lors d’opération policières (modèle sport, par Omejo). Les deux paires de chaussures envoient, par liaison sans fil, une image noir et blanc ou couleur au format PAL ou NTSC à un petit magnétoscope numérique.
L’artiste américaine Jill Magid, auteur au MIT d’une thèse consacrée à l’auto-surveillance, utilise sa «surveillance shoe» à talons hauts et à l’aspect «techno-fetish» (ce sont ses termes) pour explorer le rapport entre son propre corps et l’espace dans lequel celui-ci évolue, comme dans la vidéo Legoland (2000), balade nocturne qui fait apparaître des gratte-ciels qui évoluent autour des jambes de l’artiste.
8 Responses to “Sous les jupes des filles”
By ab on Sep 4, 2009
Génial !
By Hobopok on Sep 4, 2009
Franchement, tant qu’elle garde sa culotte, l’intérêt est tout de même mince.
By sf on Sep 4, 2009
Cette façon pour une artiste de se ré-approprier un fantasme masculin me fait penser, dans une certaine mesure, à une performance de Valie Export en 1970: Body Sign Action. C’était plus violent, plus radical mais les enjeux n’étaient pas les mêmes.
By Jean-Michel on Sep 4, 2009
Je penserai à te retrouver dans nos archives des dispositifs « primitifs » du XIXe permettant d’explorer le sujet. Je pense à la canne avec sténopé intégré au pommeau bien évidement, mais aussi à un appareil dissimulé dans un haut de forme. Celui-ci se déclenchait lorsque que l’on se découvrait, pour saluer madame, permettant de capturer un fragment de chair que laissait entrevoir son décolleté.
« Weird Science »/ »Code Lisa » nous entraînerait-il vers de nouveau horizons ?
By omejo on Mar 14, 2010
Voir plus de caméras espion dans omejo dot com
By Béat on Mar 14, 2010
Et un visiteur de plus! Quelle honte ;-)