Profitez-en, après celui là c'est fini

Babylon A.D.

avril 27th, 2009 Posted in Interactivité au cinéma

Babylon A.D. est un cas rare (mais pas unique) de film assassiné à sa sortie par son propre réalisateur.
Mathieu Kassovitz a en effet refusé d’assurer la promotion du film qu’il a comparé à « un mauvais épisode de la série 24 heures chrono », dont tout contenu philosophique a été expurgé au profit de la violence et de la stupidité1. Passionné par son sujet, il avait pourtant passé cinq ans à préparer la production du film, mais le résultat n’a pas été à la hauteur de ses espérances.  La société productrice, Fox, a constament traccassé le réalisateur de La Haine et l’a empêché, dit celui-ci, de tourner la moindre scène telle qu’il l’avait prévue.
La réalisation de blockbusters est souvent une expérience traumatisante pour les réalisateurs (notamment français eu égard au respect qui entoure le réalisateur chez nous) car de nombreux enjeux non artistiques interfèrent avec la vision de l’auteur : public ciblé, acteurs imposés par la cible, scénaristes imposés par les guildes, durée calibrée selon l’heure à laquelle le film doit passer à la télévision, vérifications juridiques constantes, etc. Le réalisateur de blockbuster est traité comme un ouvrier du film parmi les autres, les questions artistiques étant
in fine décidées par les producteurs. Il faut dire que les enjeux financiers sont sérieux : le budget de ce film est par exemple estimé à soixante millions d’euros.
Donc, pour Kassovitz,
Babylon A.D. est une mauvaise expérience.
Mais pour le spectateur ? 

Je n’ai pas lu Babylon Babies, le roman de Maurice G. Dantec dont est inspiré Babylon A.D. On compare souvent Maurice G. Dantec à William Gibson — le père du cyberpunk. Beaucoup2 s’accordent à voir en Dantec l’exemple quasi-unique d’auteur français qui ait tiré une matière littéraire des thèmes cyberpunks. Dantec est aussi un écrivain connu pour son obsession du « choc des civilisations » et du déclin de l’Europe, préoccupations qui l’ont amené à soutenir les néo-conservateurs américains, à s’opposer au référendum sur la constitutions européenne et à soutenir Philippe de Villiers aux élections présidentielles. Plusieurs de ses livres n’en ont pas moins bonne réputation, notamment Les racines du mal et Babylon babies. Tout ça est sur ma pile de livres à lire un jour mais je n’ai jamais réussi à en faire une priorité. Le visionnage de Babylon A.D. me rend cependant curieux.

Le héros s’appelle Toorop. C’est un costaud des batignoles, un vrai, un dur, un tatoué, un mercennaire considéré comme terroriste dans son pays natal, les États-Unis, qui vend ses services ici et là et notamment en Russie orientale où commence l’histoire. Désabusé, solitaire, cynique et n’ayant plus confiance dans le genre humain, il rappelle le Snake Plissken de New York 1997. Le rôle est convenablement interprété par Vin Diesel, un acteur que je connais pour ma part assez mal. Je n’ai vu que Pitch Black, film correct dont le héros est un criminel (de l’espace) désabusé, solitaire, cynique et n’ayant confiance en personne.

Babylon A.D. s’ouvre sur la terre, vue de l’espace. Une terre humaine, c’est à dire dont on voit les lumières artificielles et les satellites. La voix du héros marmonne quelques paroles sur la terre, la vie, la mort, l’avenir, dieu et les secondes chances qui nous sont offertes. Au début du film, Toorop, qui était parti se faire rembourser une arme défectueuse, rentre dans son immeuble crasseux et fait la cuisine. J’aime bien cette scène à vrai dire, voir ce gros baraqué qui retourne un lapin pour en faire sauter les abats à la poëlle avec des oignons émincés avant de déguster le tout accompagné d’un petit verre de rouge… C’est assez incongru pour fonctionner. Le rapport entre la brutalité du dépeçage d’un lapin et le raffinement de la gastronomie introduisent un personnage complexe. 

Surgissent alors des tas de types armés qui font sauter la porte de l’appartement de Toorop. Boum. Ils entrent en tenant l’homme en joue avec des fusils à visée laser. Parmi eux se trouve Karl, une connaissance à qui Toorop avait, une fois, promis de le tuer s’il le menaçait à nouveau. Le mercennaire tient sa promesse et zigouille Karl, avant de se rendre aux autres sans la moindre résistance. Cette introduction nous permet d’apprécier le personnage : il a de bons réflexes, il tient ses engagements, il n’est pas pleutre et il évalue bien les risques qu’il court (il sait par exemple que le meutre de Karl ne sera pas puni).
L’escouade paramillitaire qui était venu chercher Toorop travaille en fait pour une vieille connaissance, le mafieux russe Gorsky (Gérard Depardieu) qui a un emploi à proposer au mercenaire. Pour des centaines de milliers de dollars et en échange de la possibilité de retourner aux États-Unis avec une nouvelle vie, Toorop doit effectuer une livraison entre la Russie et le Canada.
Et ce qu’il doit livrer, c’est une jeune fille un peu perturbée, Aurora.

Aurora (Mélanie Thierry, vue ici et là, visage intéressant) est une très jeune femme qui n’a jamais rien vu d’autre que le couvent où elle a été élevée et qui est accompagnée tout au long du voyage par sa duègne et mère de substitution, sœur Rebeka (Michelle Yeoh, de Tigres et Dragons).
Toorop a pour instruction d’épargner à Aurora tout contact avec la brutalité du monde extérieur. Il est pourtant obligé de lui faire traverser un marché sibérien bruyant puis de l’emmener dans un lieu de perdition où une brute surnommée « le boucher chinois » (interprété par le kick-boxer havrais Jérôme Le Banner, authentiquement impressionnant) combat pour de l’argent. Dans ce club (bar ? boite de nuit ?), on découvrira que sœur Rebeka est pacifiste mais qu’elle est aussi très bonne en kung-fu, et que Toorop est incorruptible, puisqu’il refuse la grosse somme d’argent pour laquelle une escouade inconnue mais affirmant travailler pour le père d’Aurora lui proposait de racheter cette dernière. La séquence de la boite de nuit, avec son ambiance de clip de Billy Idol, est le cadre d’une belle démonstration de parkour — ce sport spectaculaire basé sur la course, les sauts, les roulades et le franchissement créatif d’obstacles — malheureusement effectuée dans le noir.

Au fil du voyage, Toorop s’aperçoit qu’Aurora n’est pas une jeune femme comme les autres. Elle parle avec naturel de nombreuses langues et elle connaît des choses qu’elle n’a jamais apprises. Pour traverser le détroit de Bering, Toorop, Rebeka et Aurora doivent utiliser un sous-marin clandestin qui n’émerge que quelques minutes et noie les retardataires, puis parcourir une zone gelée d’Alaska sur des scooters des neiges. La zone en question est méchament protégée par des drones-tueurs qui assassinent tout ce qui bouge dans leur périmètre : ours, loups, et voyageurs clandestins. Mais Toorop parvient à détruire les drones. Il tue aussi son « passeur », un vieil ami qui s’avère un peu trop vénal.

Arrivés à New York, Toorop, soeur Rebeka et Aurora s’installent dans un appartement chic où ils ne trouvent ni nourriture ni armes, ce qu’ils trouvent inquiétant. Au pied de l’immeuble, de nombreux véhicules semblent les attendre. Un médecin de la secte des noélites (religion à laquelle appartient Rebeka) vient vérifier l’état de santé d’Aurora. On apprend alors que la jeune femme est enceinte de jumeaux, bien qu’elle n’ait jamais connu d’homme. Ce n’est pas Aurora qui a été transportée entre la russie et les États-Unis, mais ses futurs enfants, dont Aurora n’était donc que le vaisseau. Toorop et soeur Rebeka ont des doutes sur leur mission et sur le destin d’Aurora, d’autant qu’ils viennent d’apprendre que le monastère où a grandi Aurora a été pulvérisé par un missile. Ils se décident, sans concertation, à ne pas remettre Aurora à ses destinataires. Ils doivent alors se battre contre les sbires du mafieux Gorsky et les membres de la religion noélite. Cela se passe très mal, Rebeka est tuée, et Toorop n’échappe à un missile traçeur qu’en se faisant tuer à son tour par Aurora.
Aurora, de son côté, semble protégée des balles par une force surnaturelle. On apprendra plus tard qu’il s’agit de ses futurs enfants.

Le corps de Toorop est dérobé à la morgue par Darquandier (Lambert Wilson), le créateur d’Aurora, que tout le monde pensait mort. Darquandier, scientifique de premier plan et homme très intelligent (on le voit jouer, seul, à un jeu d’échecs holographique en trois dimensions), redonne vie à Toorop et le répare comme il peut car il sait qu’Aurora lui a laissé un indice permettant de la retrouver. La mémoire de Toorop est alors fouillée à l’aide d’un dispositif électronique dédié à cet usage. On voit défiler sa vie et ses guerres, le 11 septembre 2001, notamment.
Aurora se trouve dans la maison d’enfance de Toorop. Avant d’aller la rejoindre, le mercennaire apprend toute l’histoire : l’adolescente est un être hybride bio-cybernétique créé par Darqandier pour le compte de la secte des Noélites afin de préparer la naissance de ses enfants, naissance qui est censée marquer une rupture dans l’histoire de l’espèce humaine.
La grande prêtresse des noélites (Charlotte Rampling) est fâchée contre Gorsky qui avait affirmé avoir tué Darquandier des années plus tôt et le fait tuer en envoyant un missile nucléaire sur son convoi. Elle tue ensuite Darquandier qui ne veut pas lui révéler où se trouve Aurora et qui l’attendait avec un air de défi, une minerve cyberpunk et un verre du condamné à la main. Pan !
Charlotte Rampling et Lambert Wilson ne sont pas de mauvais acteurs loin de là, mais ils ne peuvent pas tirer grand chose de dialogues tel que celui-ci : « Êtes-vous prêt à vous sacrifier pour elle ? » — « Oui ! » — « pourquoi ? » — « C’est inutile, vous ne pouvez pas comprendre ! ».
On dit qu’un bon acteur peut se rendre passionnant en récitant le bottin, peut-être est-ce vrai, mais il peut difficilement l’être en débitant sérieusement des tirades aussi risibles.

La conclusion arrive très brusquement. Dans un long monologue, Toorop, que l’on voit dans une maternité, nous apprend qu’Aurora est morte en donnant naissance à ses enfants. Vagissements des jumeaux. Il va devoir s’occuper d’eux ? Fin.
La section bonus du DVD nous apprend qu’une course-poursuite en hummer et 4×4 entre les noélites et Toorop a été escamotée (mais apparaît dans la bande-annonce), bien qu’elle ait été entièrement montée et étalonnée, mais elle n’apportait pas grand chose au film sinon des scènes d’action assez spectaculaires.

Résumons : Deux acteurs principaux au physique intéressant et bien trouvé ; Une grande actrice, sinon la plus grande, des films d’arts martiaux ; De bons acteurs dans la plupart des autres rôles ; Des cascadeurs exceptionnels (dont le célèbre David Belle) ; Des paysages (Alaska, République Tchèque, New York) ; Des moyens ; Des effets spéciaux de très grande qualité ; Un réalisateur inégal mais plutôt doué pour les scènes d’action ; Un univers a priori intéressant.
Mais les ingrédients, ça n’est pas tout. Le résultat est, comme l’a constaté une critique quasi-unanime, à laquelle je m’associe, extrèmement ennuyeux. On trouve le temps long alors que le film est inhabituellement court. Parfois, la vision du monde simplette et bouffie de lieux communs qu’expriment les scénaristes (Mathieu Kassovitz et Éric Besnard) s’avère franchement embarrassante. Les scènes d’action sont dynamiques, mais elles sont souvent filmées de bien trop près, ce qui les rend pénibles à regarder. Dommage car certaines scènes de corps-à-corps filmées à l’épaule fonctionnent bien, et j’ai l’intuition que les choix de montage ne sont pas des cache-misère de niveau téléfilm mais au contraire des parti-pris artistiques particulièrement malvenus.

La tendresse qui lie les trois personnages principaux n’a pas non plus le temps de s’installer. Le scénario futuro-mystique n’ose pas aller au bout de son idée et les catastrophes géopolitiques à peine évoquées. La dénonciation de la religion-business est tellement grossière qu’on n’y croit pas une seconde («.Nos stock-options avaient atteint des sommets, le monde entier était tourné vers nous dans l’attente d’une révélation […].»). Les personnages secondaires existent à peine… La liste des rattages de Babylon A.D. peut être récitée longtemps.
Il n’y a pas trois scènes à sauver et tout ce qui est dit ou montré a été cent fois mieux dit ou montré dans Blade Runner, Minority Report, Robocop ou encore New York 1997, voire dans des séries télévisées telles que Dark Angel et Max Headroom ou des bandes dessinées telles que Ardeur (Alex et Daniel Varenne) ou bien sûr de nombreux comics américains. La force de la série B de science fiction est de se lancer à fond sans appréhensions, de ne pas avoir de comptes à rendre au spectateur en termes d’intelligibilité du message, de justesse politique ou de bon goût esthétique. Mais ici, c’est la double-peine, le film est à la fois timide et sans intelligence.

En revisionnant Babylon A.D. pour effectuer mes captures d’écran, j’ai profité de la version française, où la voix de Vin Diesel est doublée par le rappeur Doudou Masta. Sans être plus mauvais acteur qu’un autre, Doudou Masta ajoute au personnage de Toorop un accent cité franchement comique dans le contexte puisque cela nous donne un mercennaire américain qui vit en Russie et qui parle avec l’accent de Vitry-sur-Seine : «.Mainnant, montchez daana ouature.»  (Maintenant, montez dans la voiture).
À tout prendre, donc, si l’on vous force à regarder Babylon A.D., exigez au moins la version française !

Ce qui m’intéressait a priori dans Babylon A.D., c’étaient les interfaces informatiques, que l’on m’avait vantées. La réflexion faite par les décorateurs sur le sujet est assez pragmatique, au sens où quasiment tout de qui est montré est de l’ordre du réalisable : cartes routières à encre numérique qui se manipulent à la manière de Mappy ou de Google Map ; Signalétique animée, enseignes animées ; Textes qui défilent sur l’extérieur des véhicules ; Douche qui parle (et qui demande de l’argent) ; Grand écran de télévision où le zapping se fait en posant les mains sur l’écran (c’est une constante de la Science-Fiction depuis Fahrenheit 451 et Rollerball : les écrans de plus en plus grands. Ici, la télévision doit faire cinq mètres par trois et occupe tout un mur). Rien qui excite l’imaginaire, mais c’est justement ce qui m’a semblé intéressant et au fond plutôt bien fait.

La seule bonne chose que je retire du film, c’est qu’il m’a donné l’envie (ou plutôt la curiosité) de lire le livre dont il est l’adaptation. Quand à Kassovitz, je ne suis pas certain qu’il ait beaucoup d’excuses. Ses film pseudo-sociologiques « Hip-hop » étaient plutôt regardables, mais sous sa casquette de réalisateur de films d’action de série B, ses défauts persistent de film en film (Les rivières poupres, Gothika). Sa virtuosité un peu vaine (longs plans séquence qui traversent les murs…) et son côté « les cascadeurs sont mes copains et moi aussi je participe à la mêlée » peinent à masquer une vision du monde sans grande personnalité.

  1.  Babylon A.D. Director Mathieu Kassovitz Describes a Disastrous Production sur amctv.com  []
  2. par exemple Gérard Klein dans sa préface au roman de H. Harrisson et M. Minsky Le problème de Turing, préface qui fait le point sur le thème de l’informatique dans la littérature de science-fiction []
  1. 15 Responses to “Babylon A.D.”

  2. By Bishop on Avr 27, 2009

    A propos de Dantec, le personnage est devenu assez énervant, de critique incisif il est devenu apologiste sans une trace d’humour. Par contre plusieurs de ses bouquins (dont ceux de ta pile de lecture) valent qu’on s’y attarde…

  3. By Jean-no on Avr 27, 2009

    C’est le problème d’être un peu médiatisé quand on est un artiste ou un écrivain et qu’on veut parler de grands sujets, les médias sont friands de grandes paroles et de prophéties, jusqu’à laisser les gens s’enfoncer dans leur propre caricature.
    J’ai l’intuition que Dantec vaut le coup qu’on le lise, ça fait longtemps que je me dis ça…

  4. By jukurpa on Avr 27, 2009

    Pour l’avoir vu au ciné, c’est vrai qu’il parait long, on a l’impression que ça dure 2h30.

    La scène d’intro, l’effet zoom sur la Terre est devenu un classique d’ouverture ces derniers temps, on peut le voir dans Wall E ou Prédiction pour les plus récent que je me souvienne, à croire qu’avec l’apparition de Google Earth, on s’est rappelé qu’on habitait sur une planète ronde.
    a sa sortie, le film a également beaucoup souffert de la comparaison avec « les fils de l’homme » qui s’ancre beaucoup plus dans un futur sombre que Babylon A.D. qui jongle avec des clichés cyberpunk éculés comme le bar/boite de nuit plutôt branché pour un coin perdu de Sibérie.

    Si on rajoute à ça le Trio Lambert/Rampling/Depardieu qui font too much dans ce film, c’était sympa de la part de Kasowitz de les integrer au casting mais pour moi, ils arrivent pas à s’immerger dans l’histoire, Depardieu fait du Depardieu comme d’hab (avec un faux nez horrible) et Rampling est aussi expressive qu’un brin d’herbe.
    Bref j’ai été particulièrement déçu surtout que j’attendais beaucoup de ce film.

  5. By Jiemji on Avr 27, 2009

    Superbe film d’inaction !!

    (le bouquin traine aussi en longueur…)
    Sans doute pas le dantec le plus inspiré. A mon avis, « la sirène rouge » et « les racines du mal » lui sont supérieurs.
    La première moitié de « villa vortex » vaut le coup aussi pour la description d’un travail policier qui peut souvent ne mener nulle part (ou alors bien des années après) et de la frustation ou le découragement que cela peut apporter.
    Après, il pète les plombs et décide de devenir un mélange de saint augustin et de céline.

  6. By Bishop on Avr 28, 2009

    « jusqu’à laisser les gens s’enfoncer dans leur propre caricature. »

    Pour avoir lu la plupart des Dantec, il donne malheureusement beaucoup de sa personne pour se construire en tant que caricature.

    Je rejoins d’ailleurs Jiemji pour les bouquins. Villa Vortex j’ai malgré tout aimé la fin, c’est avec Grande Jonction sorte de roman/essai qui n’a les qualités d’aucun des deux que j’ai lâché le Dantec.
    Enfin il paraît que son dernier roman serait plus modeste, donc plus pop et donc plus agréable…a voir.

  7. By Jean-no on Avr 28, 2009

    C’est vrai que dans l’autocaricature, on peut avoir des dispositions !

  8. By Alex' on Avr 28, 2009

    La Sirène Rouge est, je pense, probablement un des bouquins les plus efficaces de l’ami Dantec. Un polar rythmé, avec des personnages plutôt accrocheurs. Ça se lit vraiment très très facilement. Par contre côté anticipation, c’est assez chiche.

    Les Racines du mal, c’est un peu différent. Pour ma part, j’ai adoré le début de l’histoire, raconté selon le point de vue du tueur. Sa psychologie est diablement bien retranscrite.
    Et côté SF, la neuromatrice de Darquandier (je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler) est un bien joli jouet – qui préfigure certainement les prochaines avancées en termes de profiling, d’utilisation de l’IA pour explorer la psyché humaine, et de recoupement des données.
    Je ne m’en souviens plus exactement, mais je crois que la description de son interface est aussi relativement détaillée – ce qui pourrait intéresser Jean-no, vus ses sujets d’études.

    En revanche, le fond de l’intrigue criminel des Racines est beaucoup moins original; et ressasse d’ailleurs des thèmes communs à La Sirène Rouge (déchéance de l’Occident, perversions, ultra-violence, psycho-pathologies etc.).
    Si ça passe la première fois, ça devient un peu cliché lors de la seconde.

    Sinon, merci pour Ardeur – j’étais trop jeune pour l’avoir lu à l’époque, et je vais y jeter un œil.

  9. By Jean-no on Avr 29, 2009

    J’ai vu La sirène rouge le film et à vrai dire je n’avais pas vraiment retenu que c’était un film d’anticipation. Film qui a une réputation médiocre mais que j’ai trouvé regardable.

    Ardeur est une bande dessinée assez étonnante, oppressante, seuls quelques mangas comme Dragon Head ont une ambiance qui m’a marqué comme ça… Et à lire aujourd’hui ça doit être intéressant, ça montre les angoisses géopolitiques qu’on avait au début des années 1980 et qui se sont à la fois vérifiées et calmées avec Tchernobyl (la faillite du système soviétique) et ce qui a suivi (la chute du mur).
    Par contre au troisième ou quatrième tome, le dessinateur fait de jolies images mais l’histoire se perd un peu.
    Je ne l’ai pas lu depuis vingt ans. C’est peut-être le moment.

  10. By Alex' on Avr 29, 2009

    J’avais simplement vu la bande-annonce à l’époque et, si de mémoire on reconnaît certains passages du bouquin et leur ambiance, le reste est assez éloigné.
    Jean-Marc Barr notamment, dans le rôle de Toorop, contraste assez fortement avec la description du personnage (à laquelle Vin Diesel semble déjà bien plus fidèle dans Babylon AD).

    Merci pour les conseils sur Ardeur; je tâcherai de garder ça dans un coin de ma tête, pour en éclairer ma lecture :)

  11. By jukurpa on Avr 29, 2009

    Je confirme pour les racines du Mal, la création, la mise en place et l’importance que prend l’IA dans l’intrigue devrait vous intéresser!

  12. By Jean-no on Avr 29, 2009

    C’est noté ! Racines du mal.

  13. By torreto on Juil 26, 2009

    ce film est terrible l’un de mes preferer avec toorop (vin diesel) le meilleur acteur au monde. vous pouvez me dire ce que signifie le tatouage qu’il a sur le cou? merci

  14. By Jean-no on Juil 26, 2009

    Je n’en sais rien, je pense que vous trouverez x sites d’amateurs de mecs musclés et tatoués où l’on vous répondra mieux qu’ici !

  15. By microstring on Juin 26, 2017

    Avec beaucoup de retard !
    Et bien moi, j’adore l’ambiance du film, surtout au début. Un univers glauque et misérable de guerre civil très bien rendu.
    Je viens de le regarder pour la troisième fois.
    Dommage que la fin du film tourne au ridicule qui ne tue pas. Cela gâche le plaisir…

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  2. Avr 30, 2009: Baptiste Coulmont » Choses en listes

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