Profitez-en, après celui là c'est fini

Sous des yeux attentifs

mars 28th, 2009 Posted in Parano

On polémique beaucoup en ce moment sur le sujet de la vidéosurveillance. Le Figaro a en effet lancé une statistique enthousiaste : la criminalité de rue connaîtrait un effondrement dans les zones placées sous la surveillance de caméras. Beaucoup de médias ont d’ailleurs répété cette information exclusive sans la vérifier, mais il s’avère au final que l’enquête a été menée sans méthodologie et même sans déontologie. En effet, les chiffres ne concernent qu’une sélection de villes (celles où les chiffres valident ce qu’on veut leur faire dire) et l’auteur du papier, Jean-Marc Leclerc, est membre du Groupe de contrôle des fichiers de police et de gendarmerie, une commission du ministère de l’intérieur. 

Il ne s’agit donc pas de journalisme, mais bien d’une publi-information qui ne dit pas son nom. Les maires, après avoir alourdi les budgets de leurs communes en achetant des caméras (coût : 20 000 euros par caméra en moyenne), cherchent à rassurer leurs administrés et ce rapport tombe à pic. Le ministère, de son côté, a enfin une étude (qui n’est ni journalistique ni scientifique, donc) à opposer à ceux qui jusqu’ici pointaient la totale absence d’études, et veut y voir un argument en faveur de ce qu’a planifié Michelle Alliot-Marie : tripler le nombre de caméras de surveillance placées sur la voie publique en 2009. Mouais.
Habituellement, les articles destinés à nous « vendre » la surveillance filmée sont composés de trois parties : d’abord un petit exposé sur l’insécurité en hausse (angoisse) suivi d’un début de solution dont l’efficacité éventuelle n’est pas même évoquée (la commune x s’équipe de caméras) et, pour finir, en contrepoint faussement objectif, on donne la parole à un quelconque représentant d’association des droits de l’homme qui déclare s’inquièter des dérives possibles qui découlent de la vidéosurveillance, ce qui angoisse encore plus le lecteur, qui a l’impression qu’un enfant gâté irresponsable nie ses peurs. L’angoisse de l’insécurité est une forme d’hypocondrie : celui qui en est atteint (nous tous) ne commence à être rassuré que lorsqu’on lui dit qu’il a absolument raison d’avoir peur.

La question de l’efficacité n’était jusqu’ici jamais mentionnée dans ce type d’article. Donc très paradoxalement je pense que l’article du Figaro, si grossièrement orienté soit-il, constitue une sorte de progrès, puisqu’on quitte le registre de l’émotion brute, qui court-circuite la réflexion, pour se rendre sur le terrain des statistiques, où la raison a légèrement plus de chances, à terme, de s’imposer.

En attendant, la technologie progresse à pas de géants et pose des questions quand à l’usage véritable qu’il sera possible, dans un avenir proche, de faire de la vidéosurveillance. Pour l’instant, ces « yeux » de la ville sont eux-mêmes surveillés par des agents municipaux qui sont censés vérifier, jour et nuit, si tout se passe normalement. À l’exception notable des graffiti-artists (ceux qui prennent le temps de réaliser de belles fresques en tout cas), peu d’auteurs de délits ou de crimes restent à l’endroit où ils ont commis leurs méfaits pour y attendre les forces de police. L’efficacité des caméras face aux situtations criminelles est donc souvent vantée en amont (se pensant regardé, le criminel hésite) ou en aval (après coup, les images enregistrées peuvent permettre de retrouver les personnes, les véhicules, ou de comprendre ce qu’il s’est passé précisément).

Le premier point est difficile à évaluer (comment mesurer ce qui ne s’est pas passé ?), et c’est sur le second que des chiffres seraient bienvenus. Les seules statistiques qui soient vraiment connues sont celles de la ville de Londres, qui a le plus grand maillage de vidéosurveillance au monde1, et où le taux d’élucidation d’enquêtes réalisées grace aux caméras est d’environ 3%.

Cela semble peu, et si l’efficacité en matière de sécurité était l’unique préoccupation des décideurs du domaine, ce genre de statistique aurait de quoi faire réfléchir car on peut imaginer que d’autres solutions plus souples et moins coûteuses (présence visible d’une police de proximité par exemple), fonctionneront aussi bien. 

Le monde de la surveillance est amené à fonctionner de manière semi-automatique, et donc à permettre de nouveaux usages. 
On sent poindre entre autres le projet de faire converger surveillance et communication couplant les caméras à des écrans publicitaires ou en mélangeant la sécurité avec les études marketing.  La société Visiowave propose par exemple de faire financer la surveillance par la publicité. J’ai déjà parlé du système Numériflash qui est actuellement testé par la RATP et Métrobus, où le panneau publicitaire surveille (pour des raisons exclusivement commerciales pour l’instant) le comportement de ses spectateurs.

Outre l’identification des visages, de plus en plus performante, l’interprétation d’expressions, la poursuite (tracking) d’objets ou de personnes et la détection des comportement suspects (quelqu’un qui laisse passer plusieurs rames de métro sans embarquer, par exemple), on peut imaginer que les technologies d’imagerie les plus à la pointe, utilisées par Google (les caméras mobiles de street views), mises au point par Microsoft (recomposition d’une scène en 3D à partir de plusieurs sources d’images,…) et bien d’autres (le procédé Gigapan), vont trouver des applications dans le domaine de la surveillance. On ne parle jamais de surveillance sonore, cela semble interdit pour l’instant2, mais la lecture sur les lèvres, qui progresse au grand galop3 permet de contourner les problèmes habituellement posés par l’enregistrement qui ne permet pas toujours d’isoler précisément les sons à enregistrer de leur environnement et qui est par ailleurs beaucoup plus mal vécue que la surveillance visuelle muette. 

Parmi les nouveautés, j’apprends que l’on met actuellement au point un système permettant d’identifier une personne par ce qu’elle a le plus de mal à déguiser : son attitude corporelle. Le Jet propulsion laboratory de la Nasa s’intéresse au sujet sous un angle inatendu puisqu’il propose d’analyser la démarche des personnes que l’on souhaite identifier grâce à leur ombre. L’avantage (et le rapport avec la Nasa), c’est que cela peut servir pour des images qui sont prises non pas de côté mais d’au dessus des personnes, par exemple des images prises par des avions ou des satellites4.

On dit souvent que la surveillance sert à combattre le sentiment d’insécurité et non l’état d’insécurité lui-même. Ce n’est peut-être pas tout à fait vrai. Une expérience amusante a été tentée par le département de psychologie de Newcastle. Dans la salle détente de l’université où est disposée une machine à café et une boite permettant à chacun de contribuer à l’achat du café, deux posters ont été affichés successivement pendant plusieurs semaines. Le premier poster montrait un bouquet de fleurs, et le second, une paire d’yeux. Or lorsque c’est la paire d’yeux qui se trouvait au mur, les usagers de la salle se sont mis à contribuer 2,7 fois plus que lorsque c’est le bouquet de fleurs qui était accroché. Sauf à imaginer que la vision des fleurs rend les gens malhonnêtes, on peut supposer que ça signifie que le regard, c’est à dire la surveillance, modifie le comportement de celui qui y est soumis5.

Il y a dans la surveillance vidéo le projet clair de voir en étant vu, car la plupart des caméras situées dans l’espace public n’ont rien de véritablement discret. En Grande-Bretagne, certaines caméras sont équipées de hauts-parleurs qui permettent à ceux qui les contrôlent d’interpeller (au sens littéral et non au sens policier actuel) les personnes qui seraient vues en train de commettre un délit.  
Cette surveillance est nettement plus familière au public que la surveillance dite invisible que nous ne pouvons pas maîtriser ni même parfois percevoir : constitution de fichiers (policiers ou commerciaux), traçage de nos déplacements (pass navigo, carte bleue,…), et ne parlons pas de notre existence sur le réseau qui est elle aussi plutôt transparente et fait d’Internet un paysage panoptique dans laquelle nous sommes observateurs et observés6. Néanmoins, comme le démontre l’énumération de technologies logicielles de traitement de l’image des systèmes de surveillance ci-dessus, l’augmentation du nombre de caméras disposées dans l’espace public est peut-être moins inquiétant que les usages nouveaux que l’on pourra en faire.

  1. en tête de l’article, l’affiche Secure beneath the watchful eyes – En sécuritué sous les yeux attentifs. Il ne s’agit pas d’un pastiche d’affiche de propagande de la seconde guerre mondiale (quoique j’y voie un humour certain pour ma part) ni d’un extrait de film d’anticipation, mais d’une très officielle campagne de publicité pour les circuits de surveillance, par la municipalité de Londres et le métro de la capitale britannique, en 2002. []
  2. La CNIL a en tout cas rendu ce mois-ci un avis négatif à Transpole, à Lille, qui voulait procéder à un enregistrement sonore en continu dans ses bus. Il est cependant possible que la chose finisse par être acceptée à condition que ce soit le chauffeur du bus qui active l’enregistrement en cas d’agression mais que le dispositif ne permette pas de vérifier s’il discute au volant, c’est en tout cas ce que réclament les syndicats de chauffeurs. []
  3. cf. les recherches de Richard Harvey,  à l’université d’East Anglia. On pense tout de suite à 2001, l’Odyssée de l’espace, où l’ordinateur de bord Hal 9000 espionne la conversation de deux membres de son équipage en lisant sur leurs lèvres. []
  4. voir les travaux d’Adrian Stoica , qui explique que pour attrapper Osama Ben Laden, il faut trouver son ombre : http://www.shadowbiometrics.info/  []
  5. M Bateson, D Nettle, G Roberts, Cues of being watched enhance cooperation in a real-world setting, Biology Letters, Vol. 2, No. 3. (22 septembre 2006).  []
  6. lire à ce sujet : Jérôme Glicenstein, « Le paysage panoptique d’Internet, remarques à partir de Jeremy Bentham », Autres sites, nouveaux paysages, Revue d’esthétique n° 39 (2001) []
  1. 39 Responses to “Sous des yeux attentifs”

  2. By lolo on Mar 29, 2009

    Les vrais « bogs brothers » ne seraient-ils pas plutôt les profs qui nous formatent. Nous sommes obligés d’être sous leur regard pendant 20 ans. Mais eux, ils ne se contentent pas de nous regarder, ils nous marquent l’esprit et l’âme de leurs convictions non validées démocratiquement.
    Et aprés ils continuent avec leur blogs.  » Les « blogs brothers »

  3. By bug brother on Mar 29, 2009

    Je ne vois pas en quoi l’augmentation du nombre de caméras serait « peut-être moins inquiétant que les usages nouveaux que l’on pourra en faire ».

    Les deux ne s’opposent pas, mais s’aditionnent ou, plutôt, se multiplient. Ceux qui décident de multiplier le nombre de caméras le font généralement par opportunisme politique, afin de montrer à leurs clients/partenaires/électeurs qu’ils se préoccupent de leur sécurité, conférant à la CCTV en particulier, et aux technologies en général, des « vertus magiques » qui n’ont, bien évidemment, jamais été scientifiquement démontrées. Le journaliste du Figaro écrit ainsi que « cet outil peut faire des miracles » (sic)…

    Dans le même temps, ceux qui inventent les nouveaux usages, et technologies, de la vidéosurveillance, avancent à tâtons, ne sachant pas encore ce qui marchera, ou pas, à quoi cela pourra bien servir; ils jouent aux apprentis sorciers en expérimentant, comme vous le notez, la reconnaissance comportementale publicitaire, celle des ombres, etc. Il faut bien comprendre l’aspect « ruée vers l’or » de la CCTV : elle a le vent en poupe, on ne sait ce que cela donnera, mais nombreux sont ceux qui s’y ruent, à l’aveugle, en tout cas à tâtons, dans l’espoir de trouver la pépite, le filon.

    La surveillance est un marché, et brasse beaucoup d’argent, c’est même l’un des (rares ?) secteurs qui ne connaîtra pas trop la crise, et qui n’a de cesse de se développer. D’où l’importance de réflexions et points d’étape comme le vôtre. Le sujet doit être travaillé.

  4. By Jean-no on Mar 29, 2009

    @lolo: Si le prof est déprécié c’est justement parce que la « société de contrôle » a remplacé la « société disciplinaire » où chacun était enfermé dans un espace précis (école, usine, prison), cf. Deleuze. Ainsi c’est parce que les profs n’ont plus tellement de pouvoir que tu viens pondre un commentaire à leur sujet ici.

  5. By lolo on Mar 29, 2009

    Oui et non. La « société de contrôle » n’a pas remplacé la « société disciplinaire ». La « société de controle » se durcit ( avec la participation des profs) et la « société disciplinaire » se relache un peu. Mais les profs sont toujours et fortement dans « la sensibilité: usine et prison. » Et de plus Leur anachronisme va les mettre de plus en plus en danger.

    Si je peux pondre un article ici ne permet pas de prouver que les profs ne sont pas « big brother ». Au contraire. Si je dépassais la limite tu me flasherais comme un flic pour excés d’expression. Tu me bannirais ou tu userais des techniques tecnhnologique « big brother » pour interdire mon expression, mon opinion. C’est pour cela que j’ai un pseudo. Les pseudos ont toujours été utilisés pour ces mêmes raisons: Combattre « big brother ». combattre « blog brother »

  6. By Jean-no on Mar 29, 2009

    @Bug brother : je veux dire que la multiplication n’est (pour moi) pas à soi seul un problème. Surtout si c’est aussi inefficace qu’on le dit :-)
    Ceux qui multiplient les caméras ne le font pas par opportunisme, ou pas nécessairement. Je prendrais pour exemple le maire de ma ville : il y croit aussi sincèrement que ses administrés. On peut lui donner les arguments rationnels (l’inefficacité ou bien le fait que notre ville soit extrêmement paisible) mais cela n’arrive pas jusqu’au cerveau, et pourtant le garçon n’est pas bête, mais il n’est même pas capable de discuter la chose, ça le rend même mal à l’aise d’être interrogé là dessus en conseil municipal, parce qu’il s’agit de foi. La peur court-circuite l’intelligence. Un jour je me suis dit que c’était quelque chose (la peur des autres) contre quoi on ne pouvait pas lutter de front, car même rassurer peut s’avérer anxiogène. En disant par exemple que les caméras de surveillance sont inefficaces, on dit aussi à celui qui vit dans la peur qu’il faut toujours plus de caméras. J’ai l’impression aussi que l’augmentation des uniformes (policiers, militaires, vigiles) renforce la peur qu’elle est censée combattre, donc ça ne peut qu’augmenter. Tout ça relève plutôt de la maladie, et je ne soupçonne personnellement pas les maires de trop de duplicité, je suis même persuadé que beaucoup d’acteurs industriels sont tout aussi sincèrement toqués de sécurité.
    Mais vraiment ce qui m’angoisse moi, c’est ce que les nouvelles technologies vont faire des caméras, parce qu’entre un oeil « bête » (une caméra avec un vigile derrière) et un oeil « intelligent », capable de traiter automatiquement une situation, ce n’est plus du tout pareil et on peut imaginer que, paradoxalement, tout le monde ne sera pas traité pareil, que les surveillants échapperont à leur surveillance notamment…

  7. By Jean-no on Mar 29, 2009

    @Lolo : je pense effectivement que le prof (primaire/secondaire… J’aurais du mal à voir les choses comme ça pour le niveau d’au dessus, qui s’adresse à des adultes et où chacun est là de son plein gré) est partiellement anachronique et qu’une partie de l’organisation de son travail répond aux besoins d’une société qui n’existe plus. Et c’est ce qui fait qu’ils sont devenus une cible, que plus personne n’a le moindre respect pour eux – il faut entendre les parents d’élèves dans les rencontres avec les enseignants (en tant que parent je tends l’oreille à ce que disent mes « pairs » dans ces occasions) : ils pensent pouvoir dire au prof ce qu’il doit enseigner et comment il doit organiser sa classe, la société voit le professeur comme un prestataire réputé permettre l’accès à l’emploi et plus comme le ciment de la citoyenneté… Difficile position, j’ignore comment ça va évoluer.

    Sur ta liberté d’expression ici : mon blog est ma maison, j’y publie ce que je veux et comme tout le monde j’ai mes limites. Dans la pratique, ça signifie que je publie tout car je n’ai rien contre les discussions « viriles » et ça ne me vexe même pas de découvrir que j’ai tort lorsque c’est le cas. Ma politique personnelle est de ne censurer que l’insulte non argumentée lorsqu’elle tourne en boucle.
    J’ai « blacklisté » un unique emmerdeur de manière transparente (après sommations publiques et en m’expliquant)… C’est ma politique.

  8. By lolo on Mar 29, 2009

    Oui, l’oeil bête n’est pas dangereux. L’oeil et son vigile, c’est pas trés dangeureux. L’oeil intelligent n’est pas dangereux, non plus.Ce qui est dangereux c’est ce qui se passe aprés. Ce sont les hommes qui sont derrière le vigile ou l’oeil intelligent. Qui fixera les limites de l’excés. Que sera-t-il fait à ceux qui sont dans l’excés? Vous prendre un peu d’argent? C’est grave seulement pour ceux qui sont amoureux de leur argent. Non, le danger c’est l’enfermement. Ces caméras sont le premier maillon de l’enfermement: en rééducation (école), prison, et hopital. Quelles seront les limites de l’exces qui entrainera l’enfermement?

    Oui, tu es en droit de défendre ta maison par le bannissement,la dénonciation,la technologie. Tu as la foi en ta maison. Comme l’américain défend sa maison. Comme ton maire a aussi la foi pour défendre son territoire. Tout se justifie. C’est juste un probléme de responsabilité et de graduation dans la réaction.

    Pour l’anachronisme le secondaire/primaire ne me paraît pas plus anachronique que le supérieur. La différence, c’est que dans le supérieur, les professeurs sont plus sourds et aveugles.Ou plus exactement, ils refusent les outils pour « voir ». Pas de contacts avec les parents. Les étudiants « contestataires » n’ont pas l’obligation de venir. Refus des mesures etc… L’éducation, c’est le big brother pour les victimes consentantes. Pour ceux qui ont été formatés à accepter les caméras interactives que sont les profs.

  9. By Jean-no on Mar 29, 2009

    Je crois que l’enfermement sera (ou est déjà) « invisible » et d’autant plus difficile à combattre. Ça commence dans des petites choses : le même site web peut afficher des choses différentes selon le pays d’où on se connecte. La raison pratique est évidente mais on n’a pas réellement conscience du fait que l’on est traité différemment et donc on ignore que les autres sont traités différemment de nous. L’intérêt de la société disciplinaire (Foucault/Burroughs/Deleuze), c’est que les règles du jeu sont les mêmes pour tout le monde (du moins pour tous ceux qui appartiennent à un même ensemble fermé), ce qui permet la solidarité et l’identification à un groupe. Avec des systèmes discrets de discrimination, on ne peut plus s’identifier aux autres car on a une conscience complètement faussée de leur existence.

    La foi en ma maison : je ne me comparerais pas aux américains, je ne vais pas envahir préventivement l’Irak, je ne crois pas que le fait de disposer à ma guise de mon territoire me donne des droits sur celui des autres.

    Le supérieur est peut-être anachronique, sans doute même, mais il l’a toujours été. Si on excepte les professions réglementées (droit, médecine), les universitaires n’ont qu’une autorité très faible, ils n’existent de manière institutionnelle que parce que le pouvoir pense qu’il est de son intérêt d’organiser la recherche plutôt que de la laisser échapper à son contrôle. Mais la liberté des profs comme des étudiants reste à mon avis énorme, je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de situations qui justifient qu’on en veuille au supérieur. En revanche beaucoup de gens quittent une école supérieure ou la fac sur un sentiment d’échec, d’où une aigreur assez courante.
    Je ne pense pas non plus que les profs soient des « caméras interactives ». Le prof du supérieur est quelque part sûr de lui (il faut un peu y croire pour enseigner, et ça peut avoir des inconvénients, lorsque l’on se fige dans un savoir ou dans une méthode qui mériteraient une mise à jour), mais il ne reçoit pas de directives et on ne lui demande pas de remplir des fiches sur ses étudiants – la situation du primaire est nettement moins confortable, le projet de faire des professeurs des écoles des auxiliaires de police a été maintes fois réclamé (Pasqua, Royal, Sarkozy, Hortefeux) et partiellement obtenu.

  10. By lolo on Mar 29, 2009

    Certainement il n’est pas donné de directives aux profs. C’est peut-être parcequ’on a confiance en eux. Que l’on considére qu’ils sont trés bien comme ça.Et qu’ils font ce qu’on attend d’eux. Ou qu’on ne peut pas leur donner de directives. Aprés de si longues formations et tant de sélections, il est normal qu’ils soient au bon gabarit.

    Même raisonnement pour les étudiants. Quand l’on sait qu’ils sont séléctionnés pour leur appartenance au gabarit préparé, il n’est plus nécessaire de poser des questions.

    Si dans ton raisonnement tu fais entrer la variable « enfermement au bon gabarit ». Tes opinions pourront, peut-être, être revues.

  11. By Jean-no on Mar 29, 2009

    Personnellement, je suis prof dans le supérieur sans avoir le bac, en ayant étudié à droite à gauche mais sans jamais finir grand chose. Je suis loin d’être une exception. De plus le « gabarit » comme tu dis n’est pas fait par décret ministériel mais décidé par les pairs, c’est à dire que les enseignants à l’université se nomment les uns les autres. Il me semble que la liberté de pensée et d’action des enseignants du supérieur est grande et véritable, ce qui explique d’ailleurs que l’on cherche actuellement à l’écorner en soumettant les enseignants à l’arbitraire des présidents d’université.

  12. By lolo on Mar 29, 2009

    Quand je parle de « gabarit », je parle de quelque chose de plus fort qu’un décret, qu’un manuel. Je parle de culture.
    je parle d’une « démocratie par gabarit ».

    Oui, à l’université, ils se nomment les uns les autres. Et la « culture gabarit » de l’université décréte que si l’un d’entre eux (de leur propre culture)est président il ne peut pas être assez conforme, assez enfermé. Et alors ils le rejettent.
    Une caméra, ce n’est rien comme probléme, dans un monde ou chaque profs est une camérainteractive. Dans un quartier, un village, une secte, un milieu ou derriére chaque fenêtre il y a un regard, les caméras ne sont pas le probléme principal.

  13. By Jean-no on Mar 29, 2009

    @lolo : Mouais, ton laïus au sujet des profs n’est pas très convaincant, au regard de mon expérience personnelle.
    Ton discours tourne un peu en boucle : tu es encore Marc/Eleonore ?

  14. By lolo on Mar 29, 2009

    Quand des profs se rencontrent dans un forum de profs, c’est toujours en boucle. Non? je suis prof dans une école privée.
    Mais tu as raison, on a fait le tour du sujet.

  15. By Jean-no on Mar 29, 2009

    Ce blog n’est pas un forum de profs à vrai dire.

  16. By Jumo on Mar 30, 2009

    Pour soutenir Jean No, attention à ne pas mélanger société de contrôle et dérive sécuritaire de la société , ça n’est pas cela qui est au centre du « Post Scriptum aux sociétés de contrôle » de Deleuze mais une logique généralisée de gestions de flux et de masse sous le codage du marketing.
    Autrement dit les critères d’évaluation, la gestion de l’entreprise s’étendant à tous les domaines de la vie sociale, je pense que c’est à ça que s’opposent les chercheurs universitaires aujourd’hui.
    Par exemple le but des divers contrôle biométriques est de gérer plus efficacement le flux des personnes avant de détecter d’éventuelles personnes en situation non régulés.
    (propos largement influencés par Xavier Guchet)

  17. By lolo on Mar 30, 2009

    J’ai connu des ouvriers qui manifestaient contre l’automatisation: inquiétude sur une perte de reconnaissance, de pouvoir, de rémunération…Il n’y avait là aucun idéal défendu.
    Je fais comparaison avec les ouvriers des bonnes manières et des bons savoirs: perte de reconnaissance, de pouvoir et de rémunération. Je ne suis pas convaincu qu’il s’agit d’un combat pour un idéal humanisme généreux.

    Quant aux contrôles (biométriques ou autres) ils existent depuis bien plus longtemps que les nouvelles technologies. Ce n’est pas aux enfants de la Sorbonne, dont les péres ont brulé Jeanne d’arc, que je vais l’apprendre.
    Il suffit aussi de regarder l’homogeneité culturelle du quartier latin pour le comprendre.

  18. By Jean-no on Mar 30, 2009

    Le rapport du mouvement des universités avec Jeanne d’Arc me semble spécieux. Je ne connais personne qui était dans le coup personnellement et à vrai dire on n’en parle plus trop dans les réunions d’UFR.
    Sur le mouvement des enseignants, c’est bien un mouvement dans lequel un corps de métier se défend contre des menaces qui le visent, et notamment contre une normalisation absurde (peut-on utiliser la même grille pour évaluer une équipe d’archéologues, de psychologues, de computer-scientists et de physiciens ? Et peut-on demander aux chercheurs de faire du remplissage de paperasse leur activité principale ?). Et donc ? Pourquoi faudrait-il s’excuser de se défendre ? Par ailleurs l’enseignement supérieur recouvre des enjeux qui intéressent la société entière, enfin chaque personne qui a des enfants par exemple. Il ne s’agit pas d’idéal mais de questions extrêmement pragmatiques.

  19. By lolo on Mar 30, 2009

    A la lecture du procés de Jeanne d’Arc on peut voir comment on gére la « déviance ». Les péres de la Sorbonne savaient parfaitement contrôler les esprits sans caméra ni nouvelles technologies. C’est ce que je voulais dire.
    Est-ce que certains veulent évaluer …. quoi au fait? C’est possible. Est-ce dans le bon sens ou le mauvais sens? je ne sais pas. Et ne veux pas me prononcer, car dans de telles circonstances, je sais que toutes les informations sont manipulatrices. L’informations non militante n’est pas accessible. A chaud.

    Mais moi, je parlais plutôt du pouvoir de contôle de « La Sorbonne » sur les esprits. Et qu’il était beaucoup complet que celui des caméras antilarcins et vandalisme.

  20. By Jean-no on Mar 30, 2009

    Hmmmm… Les caméras ne servent pas à contrôler les esprits, mais plutôt les personnes.
    Les pères de la Sorbonne n’ont pas connu Jeanne d’arc (le collège de Sorbon a été créé deux cent ans avant la mort de la demoiselle, et la Sorbonne actuelle n’a été fondée que deux siècles après sa mort). Donc le raccourci historique me semble douteux.
    Sur la qualité non objective de l’information, bien sûr, bien sûr. Mais je note deux points : 1) les universitaires étaient plutôt favorables à une réforme concertée (ce qui était promis) et avaient un bon a priori concernant leur ministre de tutelle (je l’ai perçu comme ça il y a un an en tout cas)… Tout pouvait se discuter et les promesses du gouvernement étaient engageantes, mais plusieurs évènements objectifs ont eu lieu : la réalité pratique de l’évaluation, qui s’est révélée assez pénible pour tous (énormément de paperasse, mais des enjeux absolument obscurs puisque les décisions – budgets etc. – n’en ont pas découlé); Les augmentations de budgets qui se sont transformés en réductions parfois dramatiques pour une université déjà extrêmement pauvre ; Le discours franchement insultant de Sarkozy. Les évaluateurs de l’Aeres ont fini par se désolidariser du gouvernement, ça peut donner à réfléchir.

    Sur les pouvoirs des profs de la Sorbonne, je pense que vous fantasmez. Quoique j’ai connu deux-trois vrais hypnotiseurs en histoire de l’art : ils avaient la capacité à endormir n’importe qui en moins d’un quart d’heure à coup de séances de diapos.

  21. By lolo on Mar 30, 2009

    Le président du tribunal du procés de Jeanne d’Arc était un pére de la Sorbonne.

    C’est vrai que le pouvoir de la « sorbonne » (remarquez les guillemets) n’est plus ce qu’il était.Et l’intérêt de la France pour leur combat est assez méprisant. Moi aussi j’ai vu des étudiants s’endormir en écoutant ceux qui professaient. Mais j’ai aussi vu des esprit d’enfants destructurés par des docteurs en philosophie. Et beaucoup d’autres enfants acceptés des Savoirs en confiance. Alors que la république n’a mis en place aucun contre pouvoir pour mesurer et garantir un minimum de sécurité sur ce qui est inculqué à nos enfants.
    Ce que je viens d’écrire est pour beaucoup inacceptable. La est la chose la plus antidémocratique qui soit. La plus inhumaine. La moins généreuse. Alors que mes intentions ne sont que constructives pour nos enfants.

  22. By Jean-no on Mar 31, 2009

    Ce n’est pas inacceptable, ça n’a juste strictement aucun rapport avec la réalité. Est-ce que toutes les études servent à quelque chose ? Donnent du boulot ? Rendent la viande tendre ? Sans doute que non.
    Pas bien compris la phrase : « Et l’intérêt de la France pour leur combat est assez méprisant ». Qui méprise qui ?

  23. By lolo on Mar 31, 2009

    La realité, c’est que dans le secondaire certains enseignements ne peuvent que difficilement se développer: racisme, volence, religion, sexe… Il y a des contôles. Dans l’université cette idée de limites n’est pas acceptée et on y trouve des formations aux extrémismes. Je pense que avant que ces enseignements extrémes soient mis en oeuvre des questions devraient être posées et éventuellement des interdits devraient être possibles.

    La France ( le Français) méprisent le combat en cours et ses acteurs.

  24. By Jean-no on Mar 31, 2009

    Oui le secondaire a des problèmes, c’est notoire.

    Les français méconnaissent en grande partie la question de l’université, je ne pense pas qu’on puisse parler de mépris.

  25. By Bishop on Mar 31, 2009

    Rires. Désolé lolo mais une bonne partie de ce que tu expliques est un grand mixe irréaliste(puis le détour par Jeanne d’Arc montre soit une envie de jouer soit une profonde mauvaise foi). Tu sais Foucault aussi était un universitaire, de même d’ailleurs que les rappeurs de La Rumeur le sont (je dis cela car tu nous fais de « La meilleure des polices » en version réchauffé).

    Après les professeurs de philosophie qui détruisent des innocentes victimes… Tu fais quand même beaucoup d’amalgames, sécurité, université comme un tout uni, collusion pouvoir/recherche. Ancien étudiant? Ou point? L’université, surtout dans ces matières que sont la philosophie ou l’histoire, tu t’y rends ou pas. De toute manière pour les perspectives professionnelles que cela t’offre on ne peut pas dire que les professeurs ont un quelconque pouvoir de pression sur les étudiants. De plus, vu les tensions qui existent entre les professeurs sur la plupart des thèmes de la recherche, on ne peut même pas les mettre dans un tout commun.

    Il y a suffisamment d’outils à l’université pour pourvoir comprendre, et donc relativiser, ce que dit un professeur ou d’autres.

    Après j’ai du mal à voir où tu veux en venir. Un monde sans éducation ou juste avec des autodidactes? Car finalement n’importe quel individu source de connaissances semble être dans tes mots suspect de tout. Bien entendu que l’information représente un pouvoir. Mais ce n’est pas en s’en coupant qu’on règle les problèmes mais en diversifiant ses sources… Et « l’école » reste logiquement l’une des principales.

  26. By Jean-no on Mar 31, 2009

    Foucault était même dans ma fac, comme Deleuze d’ailleurs (et Liotard, Châtelet, Guattari… Et Daniel Goossens). Et au passage, Armand Mattelart (auteur de La Globalisation de la surveillance : Aux origines de l’ordre sécuritaire) est toujours prof à Paris 8.

  27. By lolo on Mar 31, 2009

    Je pense que « l’esprit universitaire » contrôle plus la pensée, le libre arbitre, de nombreux citpyens que ne le font des caméras. Et cela pas dans le sens optimum pour la communauté.

    Et que par contre ce milieu se refuse, lui même, à tout contrôle, toute analyse. Il refuse de se repenser. Préférant supprimer tous les capteurs pour ne pas voir ce qu’y pourrait, éventuellement faire l’objet d’une amélioration. Ce milieu préfére être aveugle pour ne pas se remettre en cause.

    Ce n’est pas en, seulement, énumérant des universitaires que l’on peut argumenter. Que pensez vous de ce mode de raisonnement qui consiste à simplement énumérer des universitaires pour prouver que l’université est sans défauts? Et les mandarins ne sont pas des exemples de démocrates.

    Oui, il faut diversifier les sources. Et c’est justement ce que ne veut pas faire l’université. Sur son fronton il est écrit  » du fric pour le reste, c’est no-no »

    L’université n’est plus en prise avec la société. La société se construit sans elle, contre elle. Et ce n’est pas mon probléme. Alors salut.

  28. By Jean-no on Mar 31, 2009

    Ta prose est étonnante parce qu’elle est complètement déconnectée de la réalité.
    Pour commencer, fondamentalement, l’université pratique la pensée critique. Même s’il existe, comme dans tout système, des ambitieux, des imposteurs ou des gens installés qui n’ont plus tellement le courage de se remettre en question, le principe même de l’université c’est l’appropriation du savoir, on ne se fait pas imposer une connaissance, on se la fait exposer (cours, séminaires, colloques,…) mais on y répond, aussi, les étudiants sont censés réfléchir, produire, l’apprentissage n’est pas passif (hors certaines premières années dans certaines filières bien précises).
    Je ne crois pas que l’université soit sans défauts, mais c’est un système qui a prouvé sa valeur, et où fondamentalement, les étudiants sont libres (contrairement aux grandes écoles où l’encadrement est plus fort). C’est aussi le problème : beaucoup se perdent dans cette liberté.
    Votre propos trahit une méconnaissance totale du domaine. Ce n’est pas rare, beaucoup de gens, même (et surtout) ceux qui ont passé un an dans les couloirs d’une fac, en sortent sur un malentendu. Pour moi, qui suis étudiant et prof depuis quinze ans, l’université est un espace de liberté et d’ouverture exceptionnel. Mais je déconseille la fac à ma fille, par exemple, tant qu’elle n’a pas fait une école (d’art, son domaine) d’abord, car à la fac on est libre, mais on n’apprend pas à travailler.

  29. By lolo on Mar 31, 2009

    Je ne voulais plus intervenir. Mais je suis d’accord avec toi: Faire une école d’art (par ex) avant la fac. C’est un bon reméde contre le danger de la fac. Les enfants y sont trop libres et trop exposés aux profs incontrôlés. Et les enfants trop jeunes pour faire la par des choses. Bonne nuit.

    ps. Si tu arrêtais de dire que ceux qui critiquent, c’est parcequ’ils ne connaissent pas ou ont eu une mauvaise expérience. c’est plat.

  30. By Bishop on Mar 31, 2009

    Donc lolo vous pensez l’école est moins dangereuse du point de vue du formatage intellectuel que la Fac… hum. Finalement cela pourrait expliquer de très nombreuses choses.

  31. By Jean-no on Mar 31, 2009

    @lolo : toute critique archi-définitive vraiment à côté de la plaque d’un système aussi vaste et plein de personnes aussi diverses que l’université ne peut procéder que de l’ignorance ou d’une vision extrêmement restreinte.

  32. By Jean-Michel on Avr 1, 2009

    Me reviens le souvenir à la lecture de ton article d’un logiciel « filtre » qui prévient les surveillants de multiples moniteurs de « contrôle » d’une quelconque activité suspecte. Les concepteurs du système avaient ainsi répertorié, de manière plus large et hypothétique que l’exemple que tu cites, une série de mouvements interprétés comme point de départ d’un événement fâcheux.
    Ainsi, une fois signalé, les officiers « precrime » pour reprendre l’expression de « Minority Report », pouvaient disperser un regroupement voire faire déguerpir un pauvre zozo qui n’avait encore rien fait de répréhensible… si ce n’est d’avoir une démarche non répertoriée conforme.

  33. By lolo on Avr 1, 2009

    Des personnes aussi diverses? La notion de diversité par quelqu’un qui est dans le systéme depuis toujours. Et qui refuse les avis divers? La notion de différence défendu par ceux qui sont enfermés? Est-ce que le raisonnement peut vaincre le formatage?

  34. By lolo on Avr 1, 2009

    Est-ce que la formation universitaire française permet aux universitaires de comprendre qu’ils ne sont pas seuls au monde? Il semblerait que non. Tu en fais la démonstration.
    Les universitaires français sont conditionnés à penser que ceux qui ne pensent pas comme eux le font par ignorance. (Ou problémes psy) Ils ont tous ce même argument. Même entre eux. Entre leurs propres chapelles. Et mandarinat.

  35. By Jean-no on Avr 1, 2009

    Si tu viens de Mars et que tu m’expliques que la terre est inhospitalière du fait de sa gravité extrême, son atmosphère d’ammoniac et de ses mers de méthane, je serais bien forcé de te dire que tu es mal renseigné.

  36. By Bishop on Avr 1, 2009

    Au final lolo nous avons bien compris que ton opinion n’est pas raisonnée, ne se fonde pas sur des arguments défendables ou critiquables. Cela relève d’un pathos, une expérience personnelle douloureuse?, qui fait que tu refuses toute discussion, la discussion étant bien entendu un de ces démoniaques procédés universitaires que nous cherchons à t’imposer.

    Toutes les universités du monde n’y pourront rien si tu refuses de réévaluer tes propres propos.
    Dans notre cas nous t’écoutons et nous « vérifions » si cela est juste. Nous faisons dans l’introspection là où tu refuses tout. Mais j’oubliais, nous sommes trop formatés pour comprendre. Argument type procès communiste.

    Merci et au revoir. j’abandonne ce débat et j’admire Jean No pour son infini patience.

  37. By lolo on Avr 1, 2009

    De nombreux livres ont été édités,
    des rapports écrits,
    des décrets signés par les autorités habilitées,
    des lois votées par le parlement et le sénat;
    Tojours c’était pour faire évoluer et réformer l’université. et toujours bien argumenté et raisonné. Et toujours bloqué par une condescendance rigide, mais habillée de grands mots creux par les petits chefs de l’université.
    Combien de réformes argumentées ont été voulues par des Ministres de droite et de gauche inutilement.
    L’université est une zone tribale. De non droit républicain et nationale. Avec ses petits chefs qui défendent leurs territoires de savoirs comme une bande défend son immeuble. Ils se reconnaissent par leur jacobinisme gaulois de gauche. De techniciens contemplatifs et inconséquents mais béats. Rien de vraiment intéressant.

    Et vous me demandez d’argumenter? Soyez sérieux. Seuls ceux qui sont payés pour cela ont envie d’argumenter avec les universitaires. Et comme je vous l’ai écrit ce n’est pas mon probléme mais le vôtre.
    Salut et bonne retraite.

  38. By Jean-no on Avr 2, 2009

    Si vous ne vous souciez pas d’argumenter et si vous n’êtes pas gêné par le fait qu’il n’y ait aucun rapport entre la réalité et le fantasme que vous en avez, ou que votre discours soit dénoncé par ses propres contradictions (trop de liberté == totalitarisme) alors tout va bien. Mais nous tournons vraiment en rond, cette conversation n’a pas de sens.

  39. By lolo on Avr 2, 2009

    Le fait l’université ait été pour vous une occasion inespérée de promotion sociale vous rend aveugle.
    Ce ne s’est pas la premiére fois que des petits chefs tribaux sont rassemblés par une culture totalitaire. Et que chacun parle de liberté.

  40. By antoine bablin on Avr 4, 2009

    @ Jean-no
    http://www.liberation.fr/sortir-de-la-crise/0101557163-on-humilie-les-gens-on-les-pousse-a-bout

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