Profitez-en, après celui là c'est fini

DNAP Communication à l’École d’Art du Havre

juin 20th, 2008 Posted in Après-cours, Personnel

Petit air de fin du monde à l’École Supérieure d’Arts du Havre, hier jeudi. Pas un chat dans les couloirs, presque toutes les échéances importantes sont passées en dehors du DNSEP, on sent que les vacances se rapprochent.

Je bavarde quelques minutes avec des étudiants en attendant le passage des derniers diplômables devant le jury quand, abomination, je me rends compte que j’ai sans doute laissé mon appareil photo dans le train corail Paris-Rouen-Le Havre. Je cours comme un dératé, le train est toujours là, parfaitement vide, je le traverse dans les deux sens à la recherche de ma place… Rien… Je me rends ensuite au bureau d’un mystérieux « chef d’escale » (mystérieux car je me demande bien ce qu’est un chef d’escale dans une gare), et je commence à respirer à nouveau en apercevant, sur son bureau, la sacoche de mon appareil. Je demande au cheminot s’il faut remplir un papier, justifier de quelque chose…, il me dit, je cite, « un sourire suffira ».
Ce n’est pas rien, un sourire : adressé dans ces conditions, un sourire déclenche une petite décharge d’ocytocine qui réduit les circuits de l’anxiété dans le cerveau de celui qui le reçoit et provoque chez lui une sensation immédiate de bien-être voire de plaisir. C’est du lourd, le sourire. J’aurais préféré signer un papier, échanger une poignée de mains virile ou verser dix euros aux bonnes œuvres de la SNCF. Je suis peut-être un peu radin. Pris de court mais soucieux tout de même de récompenser l’honnêteté et le professionnalisme du chef d’escale, je fais de mon mieux pour me forcer à sourire et soulevant laborieusement les commissures de mes lèvres, en entrebâillant la bouche et en déserrant les dents.
Malheureusement un sourire exécuté consciemment n’a que peu de valeur.

Je n’ai pas eu à me forcer à sourire, quelques heures plus tard, en apprenant les résultats finaux de la session de diplôme : deux étudiants n’ont pas été présentés, une étudiante a été recalée, mais pour le reste, les 3e année Design Graphique de l’école sont tous titulaires de leur Diplôme National d’Arts Plastiques.

Je n’avais pas mis mon plus beau tee-shirt (Atom Boy, par Uniqlo) pour rien !

  1. 4 Responses to “DNAP Communication à l’École d’Art du Havre”

  2. By Wood on Juin 20, 2008

    Je crois que le « chef d’escale », c’est ce qui a remplacé le « chef de gare »

  3. By Jean-no on Juin 20, 2008

    Je me suis dit que ça devait être ça… J’aime bien « chef de gare ». C’est rassurant, ça fait sérieux, comme « chef opérateur » ou « chef d’orchestre », contrairement à « chef de rayon » ou « chef de service ».
    Par contre, « chef d’escale », ça va, mais ça a un petit côté « je-ne-fais-que-passer ».

  4. By Hannah on Juin 22, 2008

    (Pour moi, chef d’escale, ça ressemblerait à un homme sur un bateau de croisière – et non un train – qui serait chargé de profiter de tous les arrêts pour prendre des photos et acheter des souvenirs pour ses collègues qui doivent rester pour surveiller le bateau… Donc effectivement, dans une gare, ça donne une impression un peu bizarre)

  5. By Wood on Juin 23, 2008

    Il doit y avoir des grades comme dans la marine : Capitaine de frégate, capitaine de corvette, etc…

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