Profitez-en, après celui là c'est fini

Mes jeux (20) Flower, par Sophie Daste

août 6th, 2010 Posted in Invité, Mes jeux

(Le dernier blog invite Sophie Daste pour la série Mes Jeux)

Je fais partie de ces gens qui ont le besoin compulsif de bouger la manette dans tous les sens dès qu’ils jouent à un jeu. Le paroxysme peut être atteint, pour ma part, lorsque je m’essaie à devenir pilote de course, jeux de simulation dans lesquels j’excelle de nullité.

Le jeu Locoroco sur PSP est d’ailleurs source de terreur chez moi, son gameplay consistant simplement à faire pencher le décors du jeu grâce aux ailettes L (Left vers la gauche) et R (Right vers la droite) pour faire rouler son locoroco (boule jaune) d’un bout à l’autre du décors. A priori d’une simplicité enfantine, ce jeu devient pour moi d’une difficulté olympique puisque je penche systématiquement la console vers la droite ou vers la gauche en même temps que j’appuie (fort) sur l’une ou l’autre des touches.

La Wii a donc été il est vrai une bouffée d’oxygène pour tous les compulsifs du geste, je n’ai d’ailleurs jamais tant brillé sur l’asphalte que lorsque je manie un caribou dévalant une piste glacée ou une moissonneuse batteuse dans le jeu, Les lapins crétins font leur show, mais est-ce la wiimote ou les règles crétines du jeu qui me permettent de diriger convenablement une de ces bestioles ?

C’est avec le jeu Flower que j’atteints pour la première fois une parfaite symbiose : mon corps, ma manette, ce moi augmenté s’unit pour devenir pétale.

Ce jeu me procure une pure extase, je me déplace grâce au sixaxis de ma dualshock 3, je navigue donc juste en penchant ce qu’il faut ma manette dans un sens puis l’autre incarnant alors le courant d’air qui fait voler à son gré un petit pétale…

Le jeu est très joli, son esthétique est légère et douce, d’un pétale à l’autre notre courant s’étoffe en ouvrant une à une les fleurs de la plaine, ces enchaînements (nous sommes toujours dans un jeu) provoque de courtes cinématiques où on voit par notre action la plaine reverdir ou s’assainir.

La musique du jeu est un autre de ses points forts car chaque fois qu’on accroche un nouveau pétale, une note cristalline sonne, différemment selon l’espèce de la fleur. Il est possible d’accélérer notre courant d’air en appuyant de manière continue sur une touche de notre convenance, pouvant ainsi jouer avec le rythme et l’intensité des notes qui s’envolent sur notre passage.

J’ai fini ce jeu d’une seule traite tellement il est hypnotisant (de par ses qualités graphiques et sonores, et son gameplay immersif) et j’ai eu peine à décrocher des vidéos de démonstration du jeu pour accompagner ce court article.

  1. 9 Responses to “Mes jeux (20) Flower, par Sophie Daste”

  2. By Bishop on Août 7, 2010

    C’est vrai que flowers est très agréable à jouer, belle musique, bonne ambiance, assez poétique… mais bon je crois que mon âme plus « gamer » est remonté et une fois terminé impossible de le relancer une seule fois par peur de l’ennui.

  3. By jonjon76 on Août 7, 2010

    La plupart de mes remarques n’iront pas directement à cet article mais ne sachant pas trop où les lancer, j’ai décidé que ce serait ici :
    Tout d’abord, je suivais de loin ce blog, lisant comme tout un chacun les articles m’intéressant puis force est de constater ce soir en y passant un peu plus de temps que la plupart des sujets m’intéressent.
    Et plus particulièrement dans le cas présent, les jeux vidéos et les liens qu’ils peuvent entretenir avec les arts. J’ai pu moi aussi enfin jouer à Flower il y a peu et est été conquis par la zen attitude qui s’en dégage. Autant les scènes de Phénomène de Shyamalan dans lesquelles le vent devient l’acteur principal, obligeant les « véritables » acteurs à courir plus vite que lui, m’avait plutôt déplu voir fait rire ; autant devenir le maître de l’air m’a enchanté dans ce jeu : une belle poésie écologiste… Et il est agréable de voir des jeux vidéos de nouvelle génération possédant de nouveau un vrai parti pris et non une simple redite d’un jeu déjà existant, avec uniquement de plus beaux graphismes… Ainsi c’est un bonheur de jouer à des jeu tels que Katamari, Patapon, ou encore Locoroco (on remarque alors une fois de plus que les japonais restent toujours les plus inventifs dans ce domaine). Et de clics en clics, j’ai donc appris qu’il existait un cours à Paris 8 sur les liens entre jeu vidéo et art contemporain ; je me demandais alors où il était possible d’en savoir plus sur le sujet et/ou si des compte-rendu de ces cours était disponibles quelque part ?

    Ensuite, et toujours de clic en clic, je me suis retrouvé sur le blog d’un ancien graffeur reconverti en professeur en école d’art ; je me demandais alors si c’était bien vous que j’avais reconnu au style d’écriture qui me plait beaucoup ?

    Enfin et autre sujet sur lequel je me suis arrêté est la rubriques sur les ordinateurs célèbres. Ma première lecture du tableau a du être exhaustive puisque j’ai commencé par m’insurger de ne pas voir la présence du film WarGame. Mea Culpa, l’erreur est réparé et l’article concernant ce film qui marqua mon enfance est très bien fait. Mais pour autant, je me demande pourquoi un sujet si vaste donne un tableau si « petit » et si cette rubrique était participative ou non car je serais heureux d’amener ma pierre à ce bel édifice. Des pierres et des questionnements. Un robot capable d’assimiler le dictionnaire en une demi-seconde, finissant par exprimer de véritables envies et sentiments comme Johnny 5 dans le film « appelez moi Johnny 5 » (http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=4608.html) a-t-il une place dans ce recensement ? Et qu’en est-il aussi dans le cas d’une intelligence humaine qui se glisse dans les programmes informatiques pour devenir une méchante intelligence « artificielle » comme dans « Le Cobaye » (http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=7569.html) ?

    voilà, ce sera tout et c’est déjà pas mal.
    merci pour ce blog très intéressant qui me réserve encore des surprises j’en suis sur.
    et pardon si je n’ai pas posté au bon endroit.

  4. By Jean-no on Août 7, 2010

    @jonjon76 : le tableau qui évoque les ordinateurs ne contient que les références aux film pour lesquels j’ai fait un article, et je dois avouer qu’il y a des manques terribles à commencer par 2001 l’odyssée de l’espace (dont l’article en cours de rédaction est déjà monstrueux) évidemment.
    Le Cobaye sera traité. Johnny 5 sans doute aussi (j’adore l’actrice Ally Sheddy – orth? – qui était dans Breakfast club) même si on entre là dans le sujet des robots qui est, franchement impossible à traites exhaustivement, contrairement aux ordinateurs pensants et autre IA.

  5. By jonjon76 on Août 7, 2010

    Oula ! quel pavé !!

  6. By jonjon76 (Jonathan Lebourg) on Août 7, 2010

    oui pardon, je n’ai tilté qu’après que le tableau ramenait à chaque fois à des articles rédigés sur le blog.
    Impatient de lire l’article sur Le Cobaye, et impatient de le revoir aussi : ce film m’avait scotché à mon siège quand j’étais plus jeune…
    En tout cas merci pour ce blog très instructif.
    Est-ce vous qui donne les cours à Paris 8 sur les jeux vidéos et l’art contemporain ?

  7. By Jean-no on Août 7, 2010

    @jonjon76 : je peux aborder tout ça de manière théorique en cours mais je m’occupe avant tout de production de travaux numériques, et principalement de travaux qui recourent à la programmation (notamment, ces temps-ci, avec le langage Processing).

  8. By Sophie D. on Août 7, 2010

    alors pour le cours de Paris 8 sur la relation entre art contemporain et jeu vidéo, tu tombes plutôt juste car il se trouve que je le dispense! Donc si tu veux échanger sur ce sujet (voici mon mail sodaste@gmail.com).

    PS : J’adore Johnny 5!

  9. By Clément on Août 10, 2010

    Johnny 5, sans doute un des films de robot que j’ai le plus regardé étant petit. J’ai dû user la vhs à force de la regarder.
    La seule partie que je n’arrivais pas à regarder et que je passais en accéléré, était la scène où les deux gangsters attaquaient ce brave Johnny. Cette scène me mettait réellement mal à l’aise.(J’avais le même sentiment dans Robocop 2)

    Curieux de voir que l’empathie fonctionne si bien avec des robots…

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  2. Avr 15, 2011: Virevolter avec un pétale, mon expérience vidéoludique avec Flower | sophiedaste.com

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