Profitez-en, après celui là c'est fini

Mes jeux (16) Raiders of the Lost Ark, par Philippe Dumez

juillet 14th, 2010 Posted in Invité, Mes jeux

(Le dernier blog invite Philippe Dumez pour la série Mes Jeux)

Bien sûr, il faut tout remettre dans son contexte. Difficile d’envisager aujourd’hui qu’un Atari 2600 (son coffrage semblable à celui d’un radiateur, ses cartouches en vilain plastique noir, ses manettes rigides…) ait pu faire rêver une génération de pré-adolescents dans les années 80. Et pourtant… Est-ce parce son coût était prohibitif que le fait d’en posséder un privait tout nouveau propriétaire du moindre esprit critique ?

Les quelques jeux que je possédais étaient des adaptations de jeux d’arcade ayant fait leurs preuves : Berserk, Pitfall, Defender… Jusqu’à ce que soit mis sur le marché le premier produit dérivé d’un grand succès cinématographique (on ne disait pas encore «blockbuster») : Raiders of the Lost Ark. Contrairement aux autres titres que je possédais, c’était un jeu d’aventure. Évidemment, le contraste entre les images de la jaquette (vraisemblablement signées Melki, qui avait également réalisé l’affiche française du film) et celles qui s’affichaient à l’écran était grotesque. S’il représentait certainement une innovation au niveau scénaristique (il ne s’agissait pas d’un banal jeu de plateformes : il fallait partir en quête d‘objets, chacun débloquant une nouvelle pièce, tout en respectant le scénario du film), la pauvreté graphique ne permettait pas d’être emporté par le souffle de la grande aventure.

J’ai pourtant erré des semaines durant parmi les souks, cherchant l’œil de Ra, les grenades, la pelle, évitant les serpents et les voleurs, puis finissant par découvrir l’emplacement de l’Arche d’Alliance. Mais une fois l’emplacement révélé, aussi fallait-il y parvenir. J’ai eu beau acheter moult parachutes pour parvenir à l’endroit désiré, j’échouais toujours dans le désert, où je me faisais dépouiller par un brigand sans scrupule. Je voulais être Indiana Jones, mais je n’ai jamais été qu’un explorateur en culottes courtes, avec un chapeau trop grand pour lui. Les échecs répétés ont eu raison de ma patience, et j’ai rangé la console dans sa boite pour ne plus jamais l’en ressortir.

Aujourd’hui, grâce à Youtube, j’ai enfin pu visionner la soluce complète. Je ne sais pas ce qui m’a le plus déçu : le fait qu’il ne faille pas plus de 13 minutes pour terminer complètement le jeu ou le fameux tableau final. Mais c’est peut-être parce que j’ai joué à Raiders of the Lost Ark que je me suis passionné par la suite pour Zelda The Windwaker. Et c’est peut-être également parce que les nazis étaient absents du jeu que j’ai pris autant de plaisir à en exterminer dans Castle Wolfenstein. Et si finalement, plutôt que de me vacciner contre le jeu vidéo, c’était Raiders of The Lost Ark qui m’avait mis le pied à l’étrier ?

  1. One Response to “Mes jeux (16) Raiders of the Lost Ark, par Philippe Dumez”

  2. By Jean-no on Juil 14, 2010

    As-tu vu le clip When I woke up de Keith Schofield pour Wintergreen ? Il fait le récit (vrai) du plus gros bide de l’histoire du jeu vidéo, le jeu E.T.. La légende (reprise par le clip) dit que les cartouches ont été enterrées dans le désert…

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