Profitez-en, après celui là c'est fini

Born free, ou les limites du buzz

mai 1st, 2010 Posted in Clips

J’avais plutôt défendu Romain Gavras pour son clip Stress, réalisé pour le groupe Justice. Ce film m’avait semblé particulièrement futé parce que la violence extrême qui heurtait le spectateur était moins imputable au contenu du court-métrage qu’aux angoisses de celui qui le regarde et aux clichés qui encombrent sa perception de la jeunesse des banlieues.
Pour son dernier film, qui met des images sur le titre Born Free, de la chanteuse M.I.A. (Maya Arulpragasam), Romain Gavras me semble nettement moins maître de son propos.

Punition méritée, le « buzz » qui a entouré la sortie de Born free ne fonctionne pas tellement. Mollement censuré pendant quelques heures par Youtube, il y a été rendu à nouveau disponible aux plus de dix-huit ans, et il est de toute façon accessible sur diverses autres plate-formes de diffusion de vidéo. Aucun grand débat sur la violence des images ne secoue les médias et il semble qu’aucun député n’ait réclamé pour l’occasion que l’on crée une loi encadrant les clips. En fait, tout le monde s’en fiche un peu, de Born Free. Les journaux habituellement les plus complaisants face à ce genre de campagne de communication se sont montrés plutôt taquins et ont tous pensé à signaler que ce clip ressemblait fort à une publicité virale pour préparer la sortie prochaine du film Les Seigneurs, de Romain Gavras justement, dans lequel deux frères fuient la France pour l’Irlande, pays où on acceptera mieux leurs cheveux roux.
Il est bien question de cheveux roux dans Born Free. Les policiers d’une Amérique dystopique totalitaire préparent l’assaut d’un quartier où ils sont à la recherche d’on ne sait qui. Une femme reçoit un coup de matraque, un vieil homme qui fume n’est pas inquiété, un couple grassouillet est interrompu en pleins ébats, mais n’était pas non plus la cible de l’escouade policière. Finalement, c’est un vingtenaire aux cheveux roux qui est débusqué et trainé de force dans un véhicule blindé où l’attendent d’autres jeunes hommes, tout aussi roux — ce qui fait son petit effet visuellement parlant. À une intersection, le fourgon croise un groupe de jeunes gens, roux encore, qui l’assaillent de projectiles, sans grand effet. Sur le trajet du convoi, une fresque à la manière des murs peints des indépendantistes irlandais montre trois hommes roux et armés, sous le slogan « Our day will come ».
Les prisonniers sont emmenés dans un désert, un champ de mines vraisemblablement. Là, on leur demande de courir. Comme ils tardent à s’exécuter, un policier tue un gamin poil de carotte d’une balle en pleine tête.
Les hommes courent et se font massacrer les uns après les autres. Fin du film. Il paraît que tout ça ressemble fort à Punishment park (Peter Watkins, 1971), que je n’ai pas vu.

Ce court film se veut une métaphore évidente du racisme et d’injustices sociales ou géopolitiques diverses, passées ou présentes : immigration clandestine, pogroms, Palestine, Rwanda, Apartheid… Peut-être même parle-t-il aussi des roux, qui selon les pays et les époques ont vécu ou vivent des situations de discrimination bien réelles.
Mais en quoi des images « choc » font-elles réfléchir ? Des expériences de psychologie sociale ont démontré que le fameux « choc des images » court-circuitait la réflexion et qu’à partir d’un certains degré, il provoquait un effet de saturation, d’insensibilisation à la douleur d’autrui : on a plus d’empathie envers une seule personne brimée que pour mille massacrées. La situation provoquée par le visionnage n’a donc aucune raison d’aider les spectateurs à réfléchir au thèmes suggérés, au contraire.
De plus, Romain Gavras débarque avec ses gros sabots dans des thématiques maintes fois traitées, et parfois très bien : The World, the Flesh and the Devil (Ranald MacDougall), Le petit garçon aux cheveux verts (Joseph Losey), Dirty Pretty Things (Stephen Frears), District 9 (Neill Blomkamp)… La liste est infinie.

Je me rappelle un dessin de Sempé où un peintre de rue dont personne ne vient regarder le travail dit à haute voix, pour attirer l’attention : « oh, comme c’est joli ce que je viens de faire ». Romain Gavras a géré Born Free de la même façon (« Regardez le clip polémique que je viens de sortir »), quoique de manière légèrement plus discrète puisqu’il ne s’exprime pas lui-même et laisse d’autres le faire pour lui. Ainsi, selon Le Parisien (20/04) : « Romain Gavras n’a souhaité faire aucun commentaire. «Le message passe par les images, libre aux gens de penser ce qu’ils veulent», indique son entourage ». Depuis quand est-ce que laisser les spectateurs seuls face à des images constitue pour eux une forme évidente de liberté ? Une telle naïveté, de la part d’un fabricant d’images talentueux et expérimenté, lui-même fils d’un autre fabricant d’images expérimenté (qui s’est souvent servi d’images choc pour imposer un propos politique, les chiens ne font pas des chats), me semble assez consternante. Je trouve nettement plus saine la confusion iconique et la vacuité du propos tout à fait assumée de  Jonas Åkerlund  pour son clip Telephone (Lady Gaga).

Devant Born Free, je ne songe pas tellement aux misères du monde, je pense surtout à l’auteur et à ses camarades liés au collectif « Kourtrajmé » : Romain Gavras, Kim Chapiron, Matthieu Kassovitz, Vincent Cassel ou encore Rockin’squat qui sont des enfants de célébrités du monde de l’art ou du cinéma (Costa Gavras, Kiki Picasso, Peter Kassovitz, Jean-Pierre Cassel), qui ont grandi dans un environnement culturel et je suppose social privilégié, qui se sont gavés d’images et des récits des combats de leurs pères, qui tentent maladroitement de se placer du côté de toutes les victimes du monde en se faisant croire à eux-mêmes qu’ils en font partie. Je vois en eux des bourgeois parisiens qui n’assument pas leur statut, qui tiennent à confisquer leur révolte à ceux qui envient leur confort, qui semblent cruellement souffrir de ne jamais avoir souffert et qui tiennent tant à prendre la parole au nom de ceux à qui on la refuse, quitte à occuper leur place… Enfin c’est l’impression qu’ils me renvoient en tout cas.
Quand ils parlent de la banlieue parisienne, Romain Gavras et ses camarades ne manquent pas de pertinence, puisqu’ils connaissent leur sujet de près tout en ayant un recul certain. Le reste du temps, ils me semblent faire preuve d’une grossièreté, d’un manque de culture et d’un manque de réflexion assez impardonnables.

  1. 20 Responses to “Born free, ou les limites du buzz”

  2. By Jean-Michel on Mai 1, 2010

    J’y trouve une réelle proximité avec « Telephone » de Lady Gaga dans le désir de tendre à ce que réalisait Laurent Boutonnat pour Mylène Farmer. Au delà du message confus, brouillé, scénario issu d’une blague un peu potache issue d’un mauvais groupe facebook, ce qui me désole pour Born Free, c’est la ficelle du « vernis du réel » qui semble atteindre sa limite dans son mode de fabrication des images.

    Je pense que tu as bien délimité les champs auxquels Gavras a voulu se référer métaphoriquement, qui lui serviront à coup sûr de ligne de défense… car il sortira de son mutisme un jour ou l’autre, ou d’autres le feront pour lui.

  3. By jyrille on Mai 1, 2010

    Tu tombes bien : je n’ai rien compris à Telephone, le clip de Lady Gaga. Qu’en dit le réalisateur ? Où est le problème ? Quels sont le discours, l’intérêt, la créativité ?

    Quant à Stress, je l’avais trouvé également très réussi.

  4. By Fred Boot on Mai 1, 2010

    Le clip stress et son trip black gestapo / templier à la Croix en négatif pour choquer le populo était déjà une oeuvre de fils à papa se servant sans vergogne d’une certaine image des banlieues. Le groupe Justice et Gavras junior font partie d’un groupe de connards, assez malins en effet pour comprendre que seul le buzz peut pallier à leur manque crasse de culture, d’intelligence et de créativité. Poubelle.

  5. By Jean-no on Mai 1, 2010

    @Jyrille : Je pense que Telephone n’a pas de propos, pas de message, ou en tout cas aucun message destiné à être compris. Le réalisateur nous assomme de clichés décalés (Prison Break + Thelma & Louise + Priscillia folle du désert +…). Un peu comme Tarantino, mais plutôt mieux parce que moins long et moins prétentieux (Tarantino eût été un excellent réalisateur de clips façon Tarantino non ?), quoique Tarantino apporte souvent quelque chose par sa volonté de rendre des hommages, de réhabiliter des genres ou des acteurs abandonnés.

  6. By Pull on Mai 1, 2010

    La première partie du clip assez ratée parce que c’est un problème de faire en faut reportage « camera au poing » en travelling arrière. Je veux dire qu’on de peut pas se trouver derrière la porte qu’on enfonce. Aussi parce que l’effet de réel créé par la caméra qu’on secoue dans tous les sens commence à s’user à force de le voir un peu partout.
    Dès que la caméra se pose un peu, dans le bus, je trouve les images assez belles. La photo est franchement réussie, couleurs passées, contraste bleu/roux.

    Avant que tu en parles, je n’en n’avais pas entendu parler alors le buzz doit être assez raté. ça me semble surtout bien inoffensif. Je ne sais pas si le drapeau américain cousu sur les manches des policiers choque outre-atlantique. J’en doute un peu car depuis bien cinq ans l’idée d’un gouvernement américain tyrannique est un thème très fréquent. Même chez Marvel (qui ne sont pas de francs activistes), avec le cross-over Civil-War.

    Ce qui m’ennuie assez -le parallèle avec Tarantino est judicieux- c’est cette façon de proposer toutes les apparences d’un discours mais d’être incapable d’articuler quoi que ce soit. Je me demande si à la fin ça ne constitue pas un espèce de vaccin à l’engagement politique.
    C’est assez commun ces derniers temps, on refile au spectateur la responsabilité de ce qu’il voit, on s’esquive en disant « c’est juste pour lancer le débat », on se dégonfle quoi.
    Et puis finalement quoi? il semble clair que ni Justice, ni M.I.A. ne sont des groupes engagés en quoi que ce soit. Ils ne remettent rien en cause, ils participent au grand barnum, ils sont une marque, ils vendent des disques. En jouant avec des sujets trop grave sans vraiment s’y intéresser.
    La filiation finalement je la vois plutôt du coté d’Oliviero Toscani.

    Un autre clip avec du sang et des explosion, mais très très beau :
    http://www.youtube.com/watch?v=MZAKjKC7Gho

  7. By Jean-no on Mai 1, 2010

    @Pull : superbe le clip de Department of Eagles, je ne connaissais pas du tout.
    J’ai pensé à Toscani mais Toscani n’a pas fait que des conneries, même si sur la fin c’était le scandale pour le scandale. En 85, ses pubs avec des gamins de toutes les couleurs portaient un message qui était vraiment nouveau pour le coup. Et puis de temps à autres il a fait de belles photos, visuellement parlant (le perroquet sur le zèbre…). Je n’arrive pas à me rappeler d’une de ses campagnes « choc » qui ait été utile, même sur un malentendu, mais il doit y en avoir eu quand même. J’espère pour lui.
    L’Amérique totalitaire est un motif assez ancien, on peut le faire remonter au Talon de fer, de Jack London.

  8. By jyrille on Mai 1, 2010

    La référence à Tarantino dans Telephone est en tout cas explicite avec le Pussy Wagon, directement tiré de Kill Bill. Donc ta comparaison tient bien la route, Jean-no.

    Par contre je verrai mal Quentin T. pour faire un clip. Il est trop bavard naturellement, il ferait des clips de trente minutes, il déteste la concision. Enfin, d’après moi, bien sûr.

  9. By Jean-no on Mai 1, 2010

    @jyrille : ça, il est bavard. Mais parfois les formats courts réussissent à ce genre de cinéaste. Je me rappelle l’émerveillement de Wim Wenders interviewé au moment où il a réalisé sa première pub (pas géniale ceci dit)

  10. By jyrille on Mai 1, 2010

    La pub peut être très artistique et créative, ça oui… Mais je ne me rappelle pas de celles de Wenders.

    Par contre Born Free (que j’ai enfin visionnée) ne m’apporte rien, effectivement. Je viens de voir Démineurs de Kathryn Bigelow, et ces deux réalisations peuvent être comparées sur la forme. Or Démineursest très réussi : la réalisation y est pertinente sans jamais prendre parti.

    Ici c’est tout le contraire : même la réalisation n’est pas pertinente et sert de cache, remplie d’effets clipesques, justement, c’est-à-dire vides de sens (je pense notamment à la caméra à l’épaule dont parle Pull).

  11. By Dr0p on Mai 1, 2010

    Pour info la bande de petits fils a papa vivaient tous dans le même immeuble a Paris. Un magnifique immeuble que les enfants rebelles avaient retagge de la cave au grenier. Ça n apporte rien au debat je sais.

  12. By Pull on Mai 2, 2010

    @jean-no
    Le clip de Department of Eagles a ceci de particulier que c’est le décalque très fidèle de dessins de Marcel Dzama (associé à la réalisation du clip).
    Et Marcel Dzama, c’est un super type.
    http://www.artivi.com/vernissages/dzama.php#share
    http://yayainthemoon.blogspot.com/2009/02/artiste-marcel-dzama.html

  13. By Jean-no on Mai 2, 2010

    Je ne connaissais pas du tout Marcel Dzama qui m’a l’air effectivement très intéressant.

  14. By nico tübingen on Mai 2, 2010

    @jean_no
    Tarantino a quand même pour lui un talent incroyable pour les dialogues et une perception du montage cinématographique qui m’hallucine chaque fois un peu plus.
    J’aime bien son côté DJ du cinéma, autant recycleur que créateur, complétement assumé me semble-t-il.

  15. By Jean-no on Mai 2, 2010

    Je trouvais ses dialogues super dans Pulp Fiction mais la suite m’a moins convaincu. Il a une grande technique et sa manière de vivre dans les archives, de ne pas savoir penser en dehors du cinéma, est très respectable dans un sens. Avec Kill Bill j’ai un peu (beaucoup) saturé, trop d’effets de style tuent le style. Je reste curieux de Inglorious Basterds.

  16. By Procrastinateur perfectionniste on Mai 2, 2010

    Moi, je vois ça comme un clip qui traite du racisme. Et au lieu d’avoir choisi un racisme qui se base sur la couleur de la peau (le racisme « ordinaire »), c’est la couleur des cheveux qui a été choisie. Car aujourd’hui, on aurait du mal à imaginer que quelqu’un puisse être inquiété en raison de la couleur de ses cheveux. Et j’imagine que l’idée c’est de choquer ceux qui ne trouvent pas ça choquant quand c’est pour la couleur de la peau.

    Mais je trouve que le clip ne colle pas très bien au morceau : trop de séquences / trop d’aspects traités… ce qui donne un rythme assez soutenu, assez rapide. En décalage avec le rythme du morceau, je trouve. Et puis, ça ne laisse pas le temps d’aborder, de comprendre : par exemple, vers la fin où on leur demande de courir, j’imagine que c’est pour pouvoir dire ensuite qu’ils ont été tués en essayant de s’échapper…

    C’est la tentation de se laisser entrainer à un peu trop d’enthousiasme, peut-être ? Le problème c’est que celui qui reçoit (le « spectateur », quoi) n’ai pas pas forcément dans la même ambiance, dans le même rythme… Il faut trouver un moment ou quelqu’un qui est « extérieur »… comme le « voir pour la première fois »… (C’est pas toujours évident!).

  17. By Pull on Mai 3, 2010

    @Jean-No
    Pour le Talon de Fer, oui et non. Le thème de l’Amérique totalitaire est bien là, mais c’est justement un bon contre-exemple :
    Jack London est un socialiste convaincu, il a une connaissance théorique approfondie de son sujet, la page anglophone de wikipedia aimerait penser que son militantisme provient directement de ses expériences -comme s’il l’on devenait communiste par capillarité au contact des mineurs-. Le Talon de Fer est, je crois, une oeuvre très originale pour son époque et son intention politique est évidente maintenant et dans son contexte.

    Aujourd’hui, dans les fictions américaines, c’est justement l’inverse. Il semble difficile aujourd’hui d’imaginer un film où les états-unis, ou le gouvernement, soient perçus comme une puissance unilatéralement bonne.
    Du coup les images du clip ne sont pas vraiment choquantes de ce point de vue. Plutôt dans l' »air du temps ». Du coup, comme tu le remarquais à la fin de ton article, on est dans le mime d’un geste politique mais sans engagement réel.

  18. By Jean-no on Mai 3, 2010

    Je suppose que Le talon de fer est original pour son temps, oui (je ne l’ai pas lu), quoique il y a une vieille tradition américaine de méfiance envers l’état avec, pour commencer, Henry David Thoreau.
    Au cinéma, l’état américain ennemi du peuple est un cliché qu’on retrouve tout de même pas mal, notamment dans les fictions des années 1970, et notamment depuis Nixon. Le sujet mériterait une étude historique vraiment approfondie, je pense qu’il y a peu de pays qui soient dans cet état d’esprit, constamment dans l’angoisse de la menace intérieure comme dans celle de la menace extérieure, où les deux se rejoignent parfois (les envahisseurs, They Live, X-files,…).
    Le drapeau américain qu’on voit trop bien au début de born free est effectivement un pur cliché facile, balancé sans message particulier, sans réflexion mais en étant sûr de s’assurer facilement la sympathie des gens qui ont besoin de penser du mal de l’Amérique en mangeant au macdo (je me comprends).

    Tiens, ces jours-ci j’ai écouté un peu les paroles des raps de Rockin’Squat, le frère de Vincent Cassel, très lié à Kourtrajmé (qui a d’ailleurs réalisé au moins un clip pour lui)… Là on est dans la plus pure théorie du complot, qui glisse des faits avérés (françafrique, guerres du pétrole, trafics d’armes,…) aux montages paranoïaques (Illuminati qui dirigent le monde, la preuve ils ont tué Kennedy qui d’ailleurs était l’un d’eux…), ce qui me conforte dans l’idée qu’il faut éviter le hachisch.

  19. By nico tübingen on Mai 3, 2010

    @jean_no
    pas un grand fan de Kill Bill non plus, même si ça reste très honnête, je trouve qu’on atteint les limites d’un genre …
    Mais je trouve les deux suivants assez fous.

  20. By Jean-no on Mai 3, 2010

    @nico : Sans dire que Kill Bill m’a dégoûté de Tarantino, je n’ai rien vu de lui depuis, je ne me sens pas pressé de le faire, mais ça viendra forcément.

  21. By jyrille on Juin 7, 2010

    Une explication heu… illuminée du Telephone de Lady Gaga. Ca tiendrait presque la route !

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