Mon mari ne mange pas de gâteaux et je cherche chaque année une astuce pour son anniversaire. Cette année, je voulais faire un cassoulet parce que c’est un plat dont on parle depuis longtemps sans jamais l’avoir essayé. En cherchant des recettes, je me suis aperçue que c’était un sujet de discussion sans trêve pour les puristes. J’en étais presque à me dire que l’affaire s’annonçait compliquée, que je devrais peut-être acheter d’autres ingrédients et puis je me suis raisonnée parce que dans l’absolu, je me fiche du purisme : j’allai faire mon cassoulet avec ce que j’avais et on verrait bien. Franchement, je suis super contente du résultat : il était délicieux ! J’ai l’impression que le secret d’un bon cassoulet, c’est surtout de le laisser mijoter aussi longtemps que possible. Je trouve également que la sauge lui apporte beaucoup de saveur. En revanche, ce n’est pas franchement un plat photogénique alors on se contentera de le regarder de loin, dans la pénombre, comme support pour les 4 bougies (raccourci paresseux pour 44 ans) soufflées un jour trop tôt parce qu’on n’est pas superstitieux et qu’aujourd’hui, ma fille et moi, on aurait été empêchées par nos cours de danse respectifs. Mais puisqu’on est le bon jour, joyeux anniversaire Jean-No !
Ingrédients
Pour 4 personnes (attention, version de fête très copieuse)
500g de mojettes (ou haricots blancs, ou tarbais)
1 gros oignon
4 gousses d’ail
2 branches de céleri
4 carottes
un beau bouquet garni avec du thym, du laurier, du romarin et surtout de la sauge
200g de concentré de tomate (j’imagine qu’on peut s’en passer mais ça évite au cassoulet d’avoir une teinte grisâtre)
de la poitrine fumée ou un talon de jambon de pays *
* C’est mon seul regret : je n’en avais pas mais la prochaine fois, j’en mettrai (voir PS en fin de recette)
4 cuisses (ou 8 manchons) de canard confites
400g de saucisse de toulouse
de la chapelure (plus que facultatif)
Préparation
La veille, mettre les haricots à tremper. Le jour même, les faire blanchir une dizaine de minutes après que l’eau ai commencé à bouillir puis égoutter (étape nécessaire pour rendre les haricots plus digestes). Dans une grande cocotte, faire sauter l’oignon coupé en demi-quartiers, l’ail pressé et les branches de céleri découpées en tronçon avec leur vert ciselé. Mouiller avec de l’eau fraiche et ajouter les haricots bien sûr mais aussi les carottes coupées en rondelles, le bouquet garni et le concentré de tomates. C’est là également que j’ajouterais la poitrine fumée ou le talon de jambon. Laisser mijoter au moins trois heures (les miens y sont restés cinq heures). Mouiller un peu si nécessaire de temps à autres mais la sauce ne doit pas être trop liquide au final. Dégraisser les cuisses de canard et mettre le gras de coté. S’il y a de la gelée, on peut la mettre à fondre dans le bouillon. Faire revenir la saucisse de Toulouse et les cuisses de canard confites dans un peu de cette graisse pour qu’elles soient bien dorées. En utiliser également pour graisser le plat ou, mieux semble-t-il, la casserole pouvant aller au four. Poser les cuisses de canard et la saucisse au fond du plat. On peut choisir une présentation bien rustique, digne d’une fiche recette des années 70, avec la saucisse enroulée trônant au centre, mais on peut aussi, par commodités, la couper plus simplement en autant de parts que de convives. Recouvrir avec le ragoût de haricots dont on aura au préalable ajusté l’assaisonnement avec sel et poivre puis enfourner au moins une heure à 100° (j’ai laissé le mien 3 heures), en surveillant la consistance de la sauce pour qu’elle soit épaisse mais ne dessèche pas. Sur la fin, monter la chaleur du four et faire gratiner en saupoudrant de chapelure… C’est une partie de la recette qui m’enthousiasmait beaucoup avant de me lancer et que je trouve finalement assez accessoire. Je me demande si ça ne sert pas à épaissir la sauce sur le finish mais lorsque le cassoulet a mijoté longtemps, la sauce est impeccable et j’ai du ajouter un peu d’eau à la mienne avant de gratiner pour qu’elle ne se dessèche pas. J’ai trouvé que le gratin n’apportait pas grand chose et je me demande même si, dans l’absolu, la cuisson au four est bien nécessaire. Une prochaine fois, j’essaierais une version cuite uniquement en cocotte et j’ai le sentiment que ça devrait le faire.
PS : La fois suivante où j’ai fait un cassoulet, j’ai effectivement mis un talon de jambon, un peu de poitrine fumée et j’ai effectué toute la cuisson à la cocotte avec succès.
Cadeau bonus, une autre recette de cassoulet, gentiment donnée par la marchande de fruits et légumes secs du marché : Continuer la lecture de Cassoulet