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Transhumanisme contre collapsologie

mars 1st, 2018 Posted in Fictionosphère, indices, Sciences

Les billets d’évangélisation transhumaniste de Laurent Alexandre dans l’Express ou ailleurs peuvent sembler relever, au premier abord, d’un optimisme naïf, mais les deux derniers, qui opposent Transhumanistes1 et Collapsologues2 apportent à mon sens un autre éclairage sur l’idéologie dont le co-fondateur de Doctissimo se fait désormais le spécialiste, sinon le porte-parole.

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Les transhumanistes rêvassent : ils parlent d’extension de la longévité, d’humanité augmentée, de voyages intersidéraux et d’Intelligence artificielle consciente, comme si tout cela était à portée et que la seule question à se poser était de savoir comment en profiter. Dans la pratique, si un ordinateur a bien battu des champions d’échecs, de go ou de poker, il n’existe toujours aucun ordinateur qui éprouve l’envie de jouer à ces jeux ; si l’on envoie bien des humains dans l’espace, c’est en périphérie de la Terre et au prix d’efforts inouïs3 ; l’humanité augmentée est une réalité, mais elle l’est depuis l’invention du feu, depuis la domestication du chien et du cheval, depuis l’invention de l’agriculture, de l’écriture ou du téléphone mobile… En revanche les recherches sur l’extension des capacités cognitives ne sont déjà pas bien probantes sur les lombrics, alors sur l’humain… ; la longévité humaine, quant à elle, a connu une incroyable augmentation avec la découverte des antibiotiques, mais depuis, point de grand bond, et au contraire, on observe l’amorce d’une baisse de l’espérance de vie dans quelques pays développés,…
Les collapsologues, de leur côté, ne sont pas des rêveurs, puisqu’ils appuient leurs prédictions non sur ce dont ils ont envie mais sur des quantités bien connues telles que l’augmentation régulière de la consommation d’énergie et l’épuisement des ressources indispensables au monde industriel et à la population humaine (pétrole, uranium, terres rares, eaux non-souillées, terres cultivables, diversité des espèces,…).

Freejack, Geoff Murphy 1992, avec Emilio Estevez, Mick Jagger, Anthony Hopkins et Rene Russo. En 2009 (hrem !), les super-riches pourront acheter le corps de jeunes gens en pleine santé au moment de leur mort afin d’y transférer leur esprit. Le mind uploading est une technologie spéculative souvent associée au transhumanisme.

Avec cet article, Laurent Alexandre dévoile peut-être une motivation inconsciente chez ceux qui s’accrochent au conte transhumaniste : la promotion d’une fuite en avant décomplexée, exempte de tout sentiment de culpabilité. Car ce que dit le texte c’est bien qu’il est inutile de changer quoi que ce soit à notre mode de vie, à notre économie, à la manière dont nous exerçons notre empire sur la nature, puisque des solutions aux problèmes que nous causons aujourd’hui se présenteront nécessairement un jour. Consumons dès maintenant, car demain, des technologies qui n’existent pas encore nous sauverons et feront de nous « mille milliards de transhumanistes flamboyants parcourant les galaxies ».
Cette affirmation que « l’aventure humaine est illimitée » colle à la doctrine de l’économie capitaliste, qui repose sur l’exploitation et la conquête régulière de nouveaux marchés, méthode qui a longtemps fait ses preuves et dont les effets dévastateurs ont toujours été localisés, mais qui semble appelée à fonctionner de moins en moins bien à mesure que nous constatons à quel point notre Terre est finie, et que nous sommes bien forcés d’admettre qu’il n’y a plus de nouveaux territoires à investir, que l’on ne pourra pas indéfiniment raser des forêts ou provoquer des guerres lointaines sans que cela ait de conséquences non seulement locales mais aussi planétaires.

Une publicité qui m’a toujours fait rire, pour une société de garanties financières : un homme en chemise blanche, pantalon sombre et cravate regarde l’horizon depuis le haut d’un immeuble. Il prend son élan et se jette dans le vide. Suicide ? Pas tout à fait : un ballon se matérialise dans ses mains et notre homme peut alors flotter comme un ludion un peu comique parmi un groupe d’autres personnes qui se trouvent dans la même posture que lui.

Puisque les arguments contre les limites de la croissance ne se trouvent plus dans le présent, on va les chercher dans un futur hypothétique, la science-fiction sert d’argument à l’immobilité. On comprend, dans ce contexte, le recours au fantasme spatial : la Terre est finie mais l’univers est infini. Ce qui est vrai, mais il ne l’est pas pour nous, qui sommes encore loin d’être entrés dans l’ère spatiale telle que mise en scène dans les romans de Iain M. Banks : pour l’instant nous savons coller des trompe-la-mort sur le nez de missiles pour les envoyer perdre de la masse osseuse dans un environnement hostile, et nous n’arrivons à peupler Mars que de tristement poétiques robots qui nous envoient les photographies des paysages sans vie dans lesquels ils divaguent jusqu’à ce qu’un rocher les bloque ou que leurs panneaux solaires cessent de fonctionner.
Tout ça est déjà héroïque et admirable, bien entendu, mais il faut bien admettre que notre espèce est loin, très loin de pouvoir imaginer s’extraire du monde qui l’a vu naître, alors en attendant, pourquoi ne pas en prendre soin ?

Promettre la vie éternelle, la survie de l’esprit et la prospérité infinie à ceux qui y auront cru, aux élus, mais n’avoir pour seul effet notable que de valider les injustices sociales existantes, de renforcer les pouvoirs en place et de prôner l’augmentation démographique incontrôlée… tout ça me rappelle quelque chose !

Pas étonnant, au fond, que Laurent Alexandre mélange la collapsologie — qui observe une pente et anticipe ses effets, mais qui ne s’accompagne pas d’une idéologie politique particulière — avec l’altermondialisme, la décroissance, voire avec le mouvement pour l’extinction volontaire de l’humanité. Pas étonnant non plus qu’il recoure si souvent à la preuve ad billionairum4 : c’est forcément vrai, puisque c’est l’homme le plus riche du monde qui l’a dit !

Moins qu’un optimisme technologique, nous trouvons ici une revendication de jouissance immédiate et sans entraves pour ceux qui sont en position de se l’octroyer, au nom de l’avenir mais aussi à son détriment.

  1. Les Transhumanistes croient à l’amélioration de l’humanité par le biais des technologies émergentes (Intelligence artificielle, modification génétique, etc.), et se posent entre autres objectifs l’allongement de la vie humaine, voire la suppression de la mort. Le mot, que l’eugéniste-humaniste Julian Huxley est un des premiers à avoir employé ainsi que l’ont raconté Olivier Dard et Alexandre Moatti dans un article de la revue Futuribles, n’a pas une définition unique et recouvre de nombreux courants de pensée. []
  2. La collapsologie annonce, se fiant aux indicateurs écologiques et économiques (notamment l’évolution des ressources), un effondrement de notre civilisation industrielle à plutôt court-terme. []
  3. Lire l’indispensable Dans la combi de Thomas Pesquet, par Marion Montaigne, éd. Dargaud 2017. []
  4. nota : j’invente cette locution, je ne sais pas le Latin. []
  1. 4 Responses to “Transhumanisme contre collapsologie”

  2. By gfpanograph on Mar 1, 2018

    En référence à ce sujet, 2 émissions récentes :

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/voyage-au-centre-du-cerveau-44-lordinateur-et-le-cerveau-0

    https://www.franceculture.fr/emissions/matieres-a-penser-avec-serge-tisseron/vers-2080-et-au-dela

    G.

  3. By Unsceptique on Mar 2, 2018

    Bonsoir, je viens de lire l’article du blog. Il est très intéréssant et soulève des questions multiples mais des affirmations semblent discutables voir erronées.

    Je souhaite préciser que je ne vais pas parler de Laurent Alexandre et de ses écrits. Ce dernier ne représente pas le Transhumanisme, il est (auto)autoproclamé « expert » ou « observateur », il a même des positions qui sortent du courant transhumaniste. C’est un autodidacte qui a écrit des choses intéressantes certes, mais nombre de ses positions font polémique. Il se positionne comme étant un libéral, plus ou moins fermement opposé au revenu universel et qui propose des nouveaux modèles sociaux basés sur « la compétitivité IA/Humain » discutable.

    Les représentants du courant transhumaniste en France sont l’Association Française Transhumaniste active dans la vulgarisation et la théorisation du mouvement avec d’autres représentants du courant transhumaniste à l’échelle internationale.

    1) Il y a une confusion qui est maintenue entre le Transhumanisme et la Collapsologie implicitement. D’une part par Laurent Alexandre mais aussi par ce billet de blog : « Les transhumanistes rêvassent », « Les collapsologues, de leur côté, ne sont pas des rêveurs ».

    Il convient de définir les termes avant de commencer à rentrer dans le vif du sujet. Il y a une nuance subtile qui fait toute la différence.

    Le Transhumanisme avant d’être un mouvement, c’est aussi une position philosophique qui concerne le morale/l’éthique: « augmenter l’Homme par les sciences et la technologie » de là découle un mouvement aussi divers soit-il (il y a des transhumanistes chrétiens, mormons par exemple).

    La Collapsologie ne se définit pas comme étant un mouvement ni une position philosophique particulière. Il ne s’agit pas de soutenir l’effondrement mais d’étudier la possibilité d’une décroissance voir d’un effondrement d’un point de vue scientifique. Ceci est très différent du Transhumanisme. Tu peux être Collapsologue en étudiant la possibilité d’un effondrement tout en étant Transhumaniste, les deux ne sont pas incompatibles.

    Le billet de blog pour soutenir cette confusion (volontairement ou non, c’est pas ça la question), met en exergue les prédictions. Or, il ne s’agit pas de Transhumanisme mais de Futurologie. C’est un domaine bien plus général qui vise à étudier les scénarios futurs (souvent des scénarios optimistes, mais aussi pessimistes). La Collapsologie rentre dans ce cadre là, on peut à ce titre, parler d’une branche de la futurologie. Maintenant, est-ce qu’un domaine inverse à celui de la Collapsologie existe, se concentrant exclusivement sur les scénarios optimistes de croissance infinie ?

    Non. C’est juste que de nombreux futurologues étudient le futur d’une manière optimiste exclusivement se concentrant sur des prédictions technologiques (Ray Kurzweil) avec une méthode se rapprochant de la méthode scientifique (mais en y ajoutant de l’extrapolation non scientifique).

    Maintenir la confusion entre Transhumanisme et Collapsologie que ça soit par les adhérents ou les disciplines en elles mêmes, c’est absurde.

    La collapsologie peut aussi se rapprocher de la prospective (discipline bien plus rigoureuse, rejetant l’extrapolation) ou de la cliodynamique (anticiper l’avenir à partir de la méthode scientifique).

    2) Le mouvement transhumaniste n’est pas soutenu seulement par quelques pecnos trouvables dans les groupes facebook ne jurant que par la science fiction. Il y a aussi des scientifiques qui connaissent bien la réalité du terrain. Nous savons que le chemin est encore long, seulement, la recherche s’accélère (nous atteignons bientôt l’exascale en vitesse de calcul), les technologies aussi. De là, nous nous interrogeons sur les possibilités d’augmenter l’Homme par les technologies actuelles et futures. Aujourd’hui, nous arrivons à anticiper les gagnants des Oscars (Swarm AI), à manipuler la durée de vie d’un rat ou visualiser le contenu d’une pensée par l’IA. Il ne s’agit plus de science fiction mais bien d’une réalité. C’est bien plus complexe que l’IA qui gagne au jeu de Go et plus démentiel dans les possibilités que cela offre. La victoire de l’IA au jeu de Go n’est qu’une symbolique. A coté, une IA a réussit à battre des Pros à Dota 2, l’IA s’entraine sur Starcrat, l’IA est en passe de surpasser l’humain en traduction, l’IA fait conduire des voitures autonomes. Et ça, c’est très récent, ça ne date que de quelques années. Il y a toutefois une route à faire avant d’avoir ce genre d’IA qui raisonne auquel nous pouvons y attribuer une conscience d’un point de vue comportementaliste, je suis d’accord. Mais relativiser les progrès de l’IA n’est pas une chose à faire car ses premières implications rapides qui risquent de faire du bruit (voiture autonome) vont faire perdre des emplois par millions auquel nous devrons vite trouver une solution sociale.

    3) « l’extension des capacités cognitives ne sont déjà pas bien probantes sur les lombrics »

    Nous avons d’or et déjà des Nootropics en vente. Ce sont des médicaments détournés ou un cocktail de molécule permettant de pouvoir augmenter certaines de nos fonctions cognitives.

    Les recherches ne se concentrent pas seulement sur les animaux et insectes mais aussi sur les humains. Le cerveau humain a été connecté à Internet : http://www.wits.ac.za/news/latest-news/research-news/2017/2017-09/can-you-read-my-mind.html

    Un implant cérébral pour augmenter la mémoire: https://www.nature.com/articles/s41467-017-02753-0

    Sans compter les appareils nous permettant de contrôler une souris, un clavier grâce à la pensée. (j’ai oublié de l’appareil qui est actuellement commercialisé pour 300 euros).

    3) « baisse de l’espérance de vie dans quelques pays développés »

    Nous ne savons pas quelle est la cause de cette baisse et si elle va se poursuivre de manière significative.

    4) « Les collapsologues, de leur côté, ne sont pas des rêveurs […] »

    Et ces futurologues s’appuient sur la baisse de la violence, l’augmentation de l’espérance de vie, des fonds attribués à la recherche, de l’augmentation exponentielle de la technologie, de la diminution de la pauvreté, de l’augmentation de l’égalité, du PIB et j’en passe. Cette page de Peter Diamondis recense un gros de statistique pour prouver « l’abondance »: http://www.diamandis.com/data

    Ces futurologues comme ces collapsologues s’appuient sur des statistiques. Cette vidéo vulgarise très bien la sur interprétation de ces données statistiques avec des exemples à clef autour des sujets politiques: https://www.youtube.com/watch?v=1lrofY8E1NU

    5) Les deux thèses : croissance infinie vs croissance finie font état de deux choses:

    – Nous sommes dans une Terre ou les ressources sont finies.
    – Il y a une inégalité dans l’accès à ces ressources.

    Je ne vais pas m’étendre sur le sujet. Nous avons des moyens outre la colonisation spatiale de s’en sortir (minage spatial + nanotechnologie). Cependant, une chose est intéressante, c’est le sujet des inégalités. L’inégalité demande pour être résolue de pouvoir redistribuer les ressources et les richesses. Il faut se poser la question des acteurs qui permettent ou non cette redistribution. Et les acteurs sont l’Etat et la Banque. Pour chaque transaction que nous voulons effectuées, chaque action, derrière nous avons ces deux acteurs qui nous mettent une pression, qui détiennent nos droits, qui nous prennent des frais, qui se permettent d’avoir un droit de regard et qui par dessous tout gère notre propre ressource : l’argent.

    A cela, les partisans des deux thèses ne mettent pas ou pas assez une solution qui pourtant va nous permettre de changer la donne. C’est bien la Blockchain et les Cryptomonnaies ainsi que les Smartcontract. On pourra créer une économie propre de citoyen à citoyen. Une économie qui va permettre de supprimer la Banque et voir même l’Etat. Ceci va permettre un changement structurel historique par la décentralisation des fonctions de la Banque puis petit à petit de l’Etat. Nous disposerons de notre propre réseau, de nos propres monnaies, de nos propres contrats. Ce ne sont pas des projets futuristes, nous sommes dans le présent, les technologies se mettent en place progressivement par des équipes de développeurs partout dans le monde.

    Exemple: Sur le secteur de l’énergie, il y a le projet Solar Coin, grâce à cette crytomonnaie, nous pouvons devenir des producteurs d’électricités et nous pouvons vendre notre énergie entre particulier et choisir notre fournisseur. Sachant que les moyens de produire de l’énergie vont augmenter tout en sachant que nous avons dans le monde un environnement différent. Nous pourrons économiser de l’argent et redistribuer efficacement l’énergie.

    Cela n’est qu’un projet parmi les milliers de projets existants au sein de ce monde en développement. J’ai pris l’exemple de l’énergie mais je pourrais très bien prendre celui de la nourriture et tout pleins d’autres domaines.

    Merci de m’avoir lu.

  4. By Jean-no on Mar 3, 2018

    @unsceptique : Merci d’avoir pris le temps de faire cette longue réponse.
    Dire de la collapsologie qu’« Il ne s’agit pas de soutenir l’effondrement mais d’étudier la possibilité d’une décroissance voir d’un effondrement d’un point de vue scientifique » est une formule curieuse : les collapsologues ne disent pas que l’effondrement est souhaitable mais l’effondrement n’en est pas moins leur hypothèse de départ, ce n’est pas une possibilité mais une certitude. La décroissance en revanche n’est pas un sujet d’observation mais bien une idéologie, c’est l’action préconisée par ceux qui pensent que notre modèle de croissance n’est plus soutenable. Des gens liées à la collapsologie tels que le comité Adrastia parlent moins d’éviter l’effondrement que d’accompagner le déclin.

    « Tu peux être Collapsologue en étudiant la possibilité d’un effondrement tout en étant Transhumaniste, les deux ne sont pas incompatibles. » –> sans aucun doute, mais mon article rebondit sur le propos de Laurent Alexandre, qui est loin de n’être représentatif de rien. Ceci dit, si on mélange collapsologie (certitude de voir arriver la fin d’un monde) et transhumanisme (dépassement de la mort), on est vraiment pas loin d’une réactivation des promesses eschatologiques du Christianisme et de l’Islam, mais à la sauce rationnelle et profane.

    « est-ce qu’un domaine inverse à celui de la Collapsologie existe, se concentrant exclusivement sur les scénarios optimistes de croissance infinie ? » –> le discours inverse existe et est dominant, il suffit d’allumer BFMTV et d’écouter Nicolas Doze (au hasard).

    Sur les conquêtes de l’IA, elles sont tout à fait incroyables, mais néanmoins il ne suffit pas qu’un système ait autant de transistors que notre cerveau a de neuronnes pour devenir conscient, les programmes informatiques ne font que ce pour quoi on les a programmés. Je parle en tant que programmeur et en tant qu’auteur d’un livre sur l’IA.

    Je ne nie pas les progrès dans notre connaissance du cerveau, mais les compléments alimentaires et des drogues pour réveiller un peu, ce n’est pas nouveau, et quant aux interfaces cerveau <> machines, celles qui sont intrusives sont loin d’être au point et celles qui reposent sur la concentration sont plutôt comiques : on n’a pas encore remplacé la souris par les ondes cérébrales, non, il suffit de les essayer pour comprendre :) Je ne dis pas que ça ne viendra pas, mais pour l’instant tout ça est à l’état d’ébauche.

    Pour le reste, cryptomonaies, smartgrids, etc., vous tombez pile dans ce que je juge naïf : penser que des technologies vont sauver le monde du fait de leur astuce, alors même qu’elles ne résolvent rien de concret. Le bitcoin n’a pas empêché la spéculation financière, le réseau électrique intelligent ne règle pas les problèmes posés par l’acquisition de l’énergie (le solaire ou l’éolien posent bien des problèmes),… Ce qu’on va sans doute réussir à faire, c’est à optimiser et améliorer certaines choses existantes, mais guère plus.

    Je ne comprends pas bien pourquoi vous dites que je confonds collapsologie et transumanisme, il me semble au contraire que (à la suite de L. Alexandre, je les oppose, et du reste vous contredisez vous-même cette opposition…

  5. By JanusB on Avr 19, 2018

    Eugéniste, méprisant, glacial, obtus, mécaniste, L. Alexandre réduit l’Homme a sa fonction économique. Point besoin pour lui de vouloir fusionner avec la machine : il est déjà une machine. On pourra éventuellement s’effrayer de la place qui lui est accordée dans les médias tant les idées qu’il propage sont nauséabondes et réductrices. Finalement, il est parfait dans le rôle de l’épouvantail.

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