Animalité

(attention, article au sujet un peu polémique, n’hésitez pas à le commenter dans un bon esprit et en essayant de comprendre le point de vue de vos contradicteurs)

Les amis se moquent de moi : l’un me demande si je vais parler du gonflement du sexe, un autre du gonflement des seins et un troisième me fait remarquer que ce blog est très centré sur les questions de la chair.

Ces railleries sont méritées, mais je dois malgré tout persister un peu. Car si j’ai l’air de réinventer la poudre en parlant des caractères sexuels secondaires et tertiaires et de leur rôle dans la séduction, je trouve passionnant de constater que nous sommes influencés par eux bien au delà de ce que nous pouvons imaginer. Nous percevons des modifications infimes ou grossières du corps des gens qui se trouvent en face de nous (une rougeur, un agrandissement de la pupille, un geste), mais nous ne les voyons pas vraiment. Les documentaires animaliers parlent des dimorphismes sexuels qui se trouvent chez les fourmis, les veuves noires ou les macaques, mais on ne dit pas ou très peu que des dimorphismes aussi exagérés, tellement évidents qu’on ne les voit plus, se trouvent chez l’humain. Je pense que la question embarrasse, en fait, comme chaque fois que nous devons admettre que nous sommes un primate relativement banal, hors son extraordinaire inclination pour le bavardage. Les religions et la philosophie, disciplines particulièrement humaines en tant qu’elles s’appuient précisément sur le bavardage pour exister, entretiennent quasi-universellement le postulat que nous sommes autre chose qu’un singe parmi les autres.

En sommes-nous vraiment si sûrs ? Avons-nous tant confiance en nous ? La manière dont nous organisons la disparition des autres grands singes (Gorille, chimpanzé, chimpanzé bonobo, orang-outan) de la surface de la planète ressemble à un pudique et discret effacement de preuves, parfaitement similaire à celui auquel procèdent, à l’égard des humains, les habitants de la planète des singes.

Bien entendu, les enjeux féministes entrent aussi en ligne de compte, notamment dans leur version du siècle précédent, comme lorsqu’Elisabeth Badinter affirme implicitement que prendre en compte des différences biologiques entre hommes et femmes, c’est légitimer la domination masculine : pour elle, la femme doit être un homme comme les autres et doit vivre la malédiction de la maternité comme une opération médicale, utilitaire et hygiénique sans intérêt, un truc embarrassant qui ne doit pas empiéter sur la capacité à être un bon petit soldat de la société capitaliste, faisant passer sa carrière avant sa vie et se définissant par sa consommation. D’où sa violente détestation de l’allaitement maternel1. Ironiquement, je vois là une manière d’instituer le mâle en humain de référence : ça, c’est féministe ?

Cette idéologie du refus de prise en compte de notre réalité biologique, et de la tentative de passer outre, peut causer des dégâts considérables, comme le raconte Agnès Maillard dans son texte La sorcière des mers, qui montre bien la brutalité contre-productive dont peut faire preuve la science lorsqu’elle entend maîtriser le vivant : c’est un tabou (toujours pour des raisons philosophiques et politiques) mais la pilule contraceptive peut altérer et même ruiner la libido de celles qui y recourent. Ce n’est à mon avis pas la transgression de la nature, qui est le problème, c’est que nous avons la mauvaise habitude d’intervenir sur des données que nous sommes loin de maîtriser.
Je comprends bien pourquoi la question fâche et embarrasse : si la biologie existe, alors nous serions déterminés à un comportement précis, nous serions placés sur une échelle évolutionniste précise (les beaux et forts adaptés contre les faibles et les laids inadaptés), la beauté n’aurait plus rien de métaphysique, ne serait finalement qu’une donnée mécanique au but utilitariste : la survie de l’espèce.
J’ai beaucoup aimé Le gène égoïste, de Richard Dawkins, qui démonte assez brillamment ce concept de « survie de l’espèce » : il n’existe pas de sentiment instinctif d’appartenance à une espèce, et pour Dawkins, nos gènes s’associent, coopèrent objectivement pour constituer des organismes capables de les répliquer, et ils ne font pas ça en y réfléchissant, d’ailleurs — les gènes ne pensent pas —, ils le font parce que s’ils ne le faisaient pas, ils n’existeraient plus, d’où cette notion légèrement anthropomorphique d’«égoïsme» qu’emploie Dawkins.

Bon, je ne sais plus bien où je voulais en venir avec ce billet — peut-être s’agissait-il juste de taper sur Élisabeth Badinter près de deux ans après la bataille générationnelle qu’a déclenché la sortie de son livre ?  —, mais pour en terminer avec ma position, disons que ce qui m’intéresse ce n’est pas de constater qu’une femme met en avant sa poitrine pour séduire, ni qu’un homme ait une activité réciproque pour éveiller l’intérêt sur sa personne, c’est de voir que la séduction peut prendre de nombreux chemins, parfois moins évidents, parfois tordus, parfois ambigus2, et que si nous ne les comprenons parfois pas bien du tout, les artistes ont souvent su les évoquer, les représenter, les transmettre, les utiliser.

Bref, ce blog traite de la perception, et notamment de la perception d’autrui, et cela va m’amener à aborder des questions biologiques, éthologiques, psychologiques, culturelles, bien au delà de la simple évocation des illusions d’optique, qui me semblent surtout intéressantes en par le fait qu’elles révèlent le caractère approximatif du fonctionnement de notre cerveau.

  1. J’ai acheté Le Conflit : La Femme et la mère, lorsque ce livre est sorti en poche, mais je dois avouer qu’il me tombe des mains, je l’ai à peine entamé. Personnellement je dois pas mal de choses à Élisabeth Badinter, je l’ai lue dans ma vingtaine et elle m’a sensibilisé aux questions féministes et aux questions de « genre », même si je me rends compte à présent que son moteur premier est sans doute son dégoût de la nature – qui explique aussi sa haine pour Jean-Jacques Rousseau -, dégoût qui est devenu à présent un anti-écologisme brutal. Au fil des interviews, elle s’est souvent défendue, expliquant que l’important était de laisser le choix de la maternité et de l’allaitement aux femmes, mais régulièrement, ce masque de tolérance tombe et elle n’hésite pas à qualifier de néo-nazis ceux qui font remarquer que l’allaitement maternel est plus adapté aux nourrissons et cause moins d’allergies, ni à qualifier les mères allaitantes de guenons, et ça ne semble pas être un compliment dans sa bouche. Je n’exagère pas. Je comprends presque son point de vue, elle ne veut pas que la féminité soit une prison pour les femmes. Mais il me semble qu’on peut passer à une autre étape, et se dire que la féminité ne doit pas être refusée, mais doit légitimement trouver une place saine dans la société. []
  2. Qu’est-ce qui fait que les hommes ne sont pas forcément attirés par une exacerbation délirante des caractères sexuels féminins et inversement ? Qu’est-ce qui fait que l’artifice entre en ligne de compte dans notre rapport à l’amour ? Qu’est-ce qui fait que la vue d’un escarpin peut provoquer une excitation sexuelle mesurable chez certains et pas du tout chez d’autre ?… []

16 réflexions sur « Animalité »

  1. Le problème avec la nature c’est que c’est une saloperie. La nature n’est pas morale, n’est pas égalitaire, n’est pas démocratique. La nature c’est la loi du plus fort, la nature c’est le meurtre.

    Alors il ne s’agit pas de nier notre côté animal (car les problèmes qu’on nie finissent toujours par se manifester sous une forme détournée) mais de trouver des moyens de le concilier avec les valeurs selon lesquelles nous voulons faire fonctionner notre société.

    • @Wood : oui oui je comprends bien la problématique, c’est même en ça que les positions d’Elisabeth Badinter lui semblent liées à son engagement socialiste je suppose. Mais je ne pense pas que la nature soit le meurtre, c’est souvent aussi la coopération. J’ai eu une poule borgne et éclopée et un lapin qui se faisait taper dessus par le reste du poulailler. Eh bien la poule et le lapin restaient tout le temps collés ensemble, ce qui les protégeait l’un l’autre du reste de la basse-cour. Une forme de coopération quoi. C’est ça aussi la nature. Et je pense que les sociétés humaines font précisément partie de la nature.

  2. Merci pour ce billet.

    3 petites remarques sur les liens nature/culture/féminité :

    – Si la nature détermine beaucoup de choses, il ne faut pas non plus lui accorder trop d’importance. Ainsi, la beauté n’a pas grand chose de « biologique », les critères du beau étant très différents selon les périodes historiques ou les aires géographiques, voire au sein d’un même groupe socio-culturel. De même pour la maternité, s’il existe bien une différence biologique dans la reproduction (c’est la femelle qui porte l’enfant et qui produit la substance pour le nourrir), cela n’implique pas que la maternité soit « naturelle ». Ici encore, l’organisation de la parenté et des tâches parentales différent beaucoup selon les cultures.

    – Le rapport entre les luttes féministes et les enjeux de santé est effectivement problématique. Cette lutte s’étend essentiellement consacré à permettre aux femmes d’entrer dans les mondes des hommes (i.e. c’est aux femmes de devenir l’égale des hommes et non l’inverse), les femmes ont développés de nombreux vices masculins néfastes pour leur santé (tabagisme, alcool, etc…). Je pense qu’il faut poser le problème plus large entre « liberté » et santé-sécurité. De la même manière qu’on enferme pas à vie tous les criminels et les individus potentiellement criminelle, pour éviter qu’une partie passe à l’acte ou ne récidive, il faut voir qu’est qu’on a à gagner/perdre dans les différents modes d’alimentation du nourrisson (je ne connais pas les chiffres, donc je ne suis pas en mesure d’évaluer les risques causé par les méthodes alternatives à l’allaitement naturel).

    – Enfin, si Badinter dit que la femme doit être un homme comme les autres, la formule est malheureuse. Cependant, je me méfie beaucoup de l’idée que la féminité « devrait trouver une place saine dans la société ». Dans une perspective réellement émancipatrice de lutte contre le sexisme, la féminité (comme la masculinité ou la virilité) devrait disparaître. Plus précisément, des comportements socio-culturels construits socialement comme masculin ou féminin devraient pouvoir être adoptés par tous, sans que cela entraîne une quelconque stigmatisation.

    • @SocioSauvage :
      – Le beau est bien moins divers qu’on croit en fait, et c’est une des choses que je vais essayer de prouver sur ce blog. Le critère de bonne santé (belle peau, beau cheveu) est assez universel par exemple. Je pense que la maternité est bien naturelle, mais pas comme un déterminisme (aucune loi ne dit qu’une femme doive avoir des enfants), ni comme un ensemble de tâches précises : il faut bien une femme pour accoucher et donner le sein, mais pas forcément pour tout un tas d’autres tâches liées à la parentalité et à la vie du foyer. Bien d’accord sur la variabilité selon les cultures.
      – sur le tabac, ça a même été calculé assez cyniquement par Edward Bernays, propagandiste (lire Propaganda : Comment manipuler l’opinion en démocratie) chez Philips Morris qui lui demandait le moyen de faire fumer les femmes… Il a trouvé comme idée de génie qu’il fallait vendre la clope comme moyen d’émancipation… Sur l’allaitement, on sait juste que les enfants allaités naturellement développent moins d’allergies mais ça ne rend pas l’allaitement Nestlé mortel pour autant.
      – C’est moi qui dis « un homme comme les autres », note bien, pas E. Badinter, même si c’est ce que me renvoie son discours. Je comprends bien le problème que pose l’idée qu’il faut une place, parce qu’une place ça peut être une prison, y compris lorsque cette place est mise sur un piédestal (cf. la mère sous Pétain ou dans les familles traditionalistes de certains pays du Sud). Non ce que je veux dire c’est qu’une société est basée sur un minimum de coopération, et puisque les hommes ne tombent pas enceints ni ne peuvent allaiter naturellement, il est normal que nos sociétés tolèrent la grossesse et tout ce que ça implique, et il serait souhaitable que ce soit encore mieux accepté, car pour l’instant, de nombreuses boites se méfient des femmes qui sont en âge d’avoir des enfants, font pression pour qu’elles démissionnent, etc. À vrai dire, je pense que les entreprises devront un jour donner plus de place à la vie de leurs employés, tout bêtement, femmes et hommes, le système actuel, qui repose sur la rareté de l’emploi et sur la peur est très malsain.

  3. Pour sa haine de Rousseau, je viens de tomber sur un extrait de « L’Emile » qui permet de comprendre:
    « En suivant les directions de la nature, ils [l’homme et la femme] doivent agir de concert, mais ils ne doivent pas faire la même chose. […] Toute l’éducation des femmes doit être relative aux hommes. Leur plaire, leur être utiles, se faire aimer et honorer d’eux, les élever jeunes, les soigner grands, les conseiller, les consoler, leur rendre la vie agréable et douce : voilà les devoirs des femmes dans tous les temps, et ce qu’on doit leur apprendre dès l’enfance. »

    • @SocioSauvage : Oui oui, bien sûr. Ce n’est pas ce que Rousseau a écrit de plus inspiré (L’Émile me tombe des mains, je trouve ça très ennuyeux, j’aime le Rousseau des Confessions). Mais bizarrement, dire que les mères étaient importantes dans l’éducation des enfants (« De la bonne constitution des mères dépend d’abord celle des enfants ; du soin des femmes dépend la première éducation des hommes ; des femmes dépendent encore leurs mœurs, leurs passions, leurs goûts, leurs plaisirs, leur bonheur même ») était révolutionnaire et utile à une époque où on se débarrassait des enfants après leur naissance et où on ne voulait les revoir, s’ils avaient survécu, qu’à l’âge de raison. Si tu lis le passage entier tu verras qu’il est un peu moins odieux qu’il peut nous paraître à présent – je peux défendre J.-J.R. en disant que l’époque était bien sûr différente, mais aussi que la vie était tout autre puisque les gens ne vivaient pas bien vieux et pas tellement pour eux-mêmes : la liberté des hommes était une utopie, alors imagine celle des femmes.
      @Wood : oui oui, il n’y a pas de justice, parce que dans la nature il n’y a pas vraiment de négociation. D’où l’importance du bavardage dont nous sommes capables (et qui mène parfois aussi à des horreurs d’échelle cataclysmique bien sûr)

  4. Oui, les animaux peuvent coopérer si cela leur permet d’assurer leur survie et leur bien-être (et éventuellement de massacrer leurs concurrents/adversaires si l’occasion s’en présente). Ce que je veux dire, c’est qu’il n’y a pas de justice dans la nature. Le sens moral, le concept de bien ou de mal, sont des inventions purement humaines.

    Si ton lapin et ta poule se trouvaient soudain plus fort que toute la basse-cour réunie, deviendraient-ils des tyrans ou fonderaient-ils une société égalitaire pour que plus personne n’aie jamais à subir ce qu’ils ont subi ?

  5. Concernant l’allaitement et les allergies, j’ai déjà lu tout et son contraire à ce sujet… Quand à ce que tu dis des idées de Badinter, je n’ai certes pas lu ses livres, mais dans les articles et interviews que j’ai lus, je n’ai pas compris les mêmes choses que toi !
    Etant une mère qui n’a jamais allaité et qui n’a jamais eu la moindre envie d’être mère au foyer, je dois avoir aussi des idées anti-« naturelles », alors :-)

    • @Oelita : lis les interviews attentivement, tu verras qu’elle présente l’allaitement comme une régression qui fait de la femme un animal ! Je ne me rappelle pas avoir lu tout et son contraire sur l’allaitement et les allergies (alimentaires), il me semble que les données sont assez claires, mais je n’ai pas lu non plus que les enfants allaités naturellement n’avaient aucune allergie et les autres en avaient tous, c’est plutôt une question de pourcentage… Là où je donne raison à Elisabeth Badinter, sans problème, c’est qu’il ne faut culpabiliser personne pour ses choix, chacun fait ce qu’il peut et ce qu’il veut.
      Personnellement je suis pour les mères au foyer et les pères au foyer : tout le monde chez soi. Je n’aime pas trop l’idée de passer quarante heures de sa semaine sur un lieu de travail aliénant et stressant. Je n’ai jamais essayé ceci dit.

  6. Polémiquons, polémiquons…
    Le féminisme ? non, c’est trop trollesque
    Notre animalité, la nature, les caractères sexuels secondaires et la dimension socio-culturelle ? non plus, c’est pas assez trollesque.

    Les grands singes alors ?
    >> La manière dont nous organisons la disparition des autres grands singes (Gorille, chimpanzé, chimpanzé bonobo, orang-outan) de la surface de la planète ressemble à un pudique et discret effacement de preuves, parfaitement similaire à celui auquel procèdent, à l’égard des humains, les habitants de la planète des singes.

    Si vous avez l’occasion de séjourner dans la Vienne, entre avril et mi-novembre, on ne saurait trop vous conseiller d’aller faire un tour là-bas : La Vallée des Singes

    Le blabla maintenant. La disparition des grands singes dans leur milieu naturel est un processus largement amorcé, qu’il sera difficile d’endiguer. Au programme déforestation, chasse, épidémies.
    « Il est minuit moins une pour les grands singes », dixit Klaus Toepfer directeur du programme des Nations unies pour l’Environnement, PNUE).
    Bien sûr pour sauvegarder les espèces, certains œuvrent à la protection de ces milieux ; réserves, sanctuaires, écotourisme…
    Une autre voie est l’organisation de la sauvegarde via les parcs animaliers comme la Vallée des Singes. Et là on assiste à une véritable « organisation de la sauvegarde des grands singes ». Chaque singe a sa fiche d’identité ; des généalogies sont établies ; des échanges sont faits pour favoriser la reproduction et éviter la consanguinité. Ce contrôle du vivant peut faire un peu froid dans le dos mais cela semble fonctionner pour préserver les espèces tout en garantissant un mal-être relatif à nos cousins.
    Autant la singerie du Jardin des Plantes de Paris peut être traumatisante, autant voir les bonobos, à la Vallée des Singes, gambader dans leur île – de plus d’un hectare – verdoyante et arborée, est plaisant. Et on peut même avoir la chance de ne pas les voir.

    «Nous ne descendons pas des singes, puisque nous sommes des singes», Desmond Morris, et il aurait pu ajouter un singe quelque part entre le chimpanzé et le bonobo.

  7. Eh bien ma foi, j’ai déjà lu plusieurs fois ce type d’article : http://www.allergique.org/article3468.html , qui rappelle bien en commentaire « Les études sur le sujet sont nombreuses et contradictoires. »
    M’étant posé la question pendant 15 ans sur l’allaitement, et étant de terrain atopique, j’en ai lu et vu passer, des affirmations péremptoires et leurs contraires (sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres touchant à l’éducation ou à la santé, d’ailleurs… ).
    « Un lieu de travail aliénant et stressant », arf, que voila une vision positive des choses :-)

  8. Le sujet de l’allergie est un sujet intéressant par rapport à l’animalité… car c’est un problème de société aseptisée, désinfectée, dé-naturalisée, où le corps réagit contre lui-même par manque d’ennemis extérieurs, dit-on (j’ai déjà lu aussi qu’il y a moins d’allergies dans les familles nombreuses, où les échanges de microbes sont plus multiples !). L’idée de l’allaitement naturel qui protège fait sens dans ce cadre, c’est une jolie idée ; mais comme la mère allaitante est tout sauf naturelle (dans son propre environnement pollué), tout est biaisé.

  9. @Oelita : sur les allergies alimentaires il me semble qu’il y a un consensus assez fort. Sur les asthmes, on entend surtout parler des facteurs environnementaux non ?
    Je dois dire que je trouve le monde du travail assez malsain en général, du fait de son rapport aux questions de hiérarchie et puis aussi parce que passer quarante heures de sa semaine à donner sa vie à d’autres, ça me semble atroce, surtout lorsque les buts poursuivis sont absurdes ou inutiles et j’ai l’impression que c’est souvent le cas. Ce n’est pas très positif c’est vrai, et pas forcément bien renseigné puisque j’ai très peu travaillé dans ce genre de conditions au cours de mon existence. Mais bon, pour moi, la vie d’entreprise, c’est un peu les Shadocks :-)

  10. @jean-no Comme je partage ta vision du monde du travail… ça me réconforte de croiser quelqu’un qui pense comme moi ;-)
    Quant au reste, et bien je ne vois pas en quoi dire que les Hommes sont des animaux est un problème, car c’est vrai basiquement, il s’agit juste de ne pas s’arrêter (et buter) sur cette notion et aller au-delà (j’ai déjà eu des conversations avec une amie à ce sujet, lorsque je lui parlais de l’allaitement au sein justement, elle avait complètement occulté le fait que nous sommes des mammifères… très significatif je trouve) car nous avons su évoluer d’une certaine façon et nous avons la Raison etc.

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