Les « Ghost Bikes » sont une pratique inventée en 2002 à Saint-Louis (Missouri), aux États-Unis. Un petit groupe de personnes a récupéré une vingtaine de vélos cassés, les a peints en blanc et les a placés aux endroits où des cyclistes avaient été mortellement accidentés.
Depuis, plus de six-cents « ghost bikes » ont été placés dans près d’une trentaine de pays. Chaque vélo est le rappel d’une tragédie, le rappel d’une existence passée, et montre à quel point la vie humaine est une chose fragile et précieuse.
Il y a aussi des gens qui placent des silhouettes humaines le long des routes à l’emplacement d’accidents.
@Wood : oui. Je cherche des pratiques un peu institutionnalisées. La silhouette en est une mais j’ai trouvé peu d’images. Dans certains endroits on laisse les véhicules accidentés, Nathalie a vu ça régulièrement le long d’une route dangereuse en Yougoslavie (à l’époque).
J’ignorais l’existence de ces vélos immaculés, comme c’est beau :’)
Sur les questions de mise en scène de la mémoire intime dans les espaces publics (que l’on a renommé « thanatopraxie urbaine »), cet article de 2010 montre plusieurs aspects et divers exemples (notamment bulgare) : http://www.pop-up-urbain.com/thanatopraxie-urbaine-y-a-t-il-une-ville-apres-la-mort/ (le contenu de cet article est repris en partie ici pour Slate, avec quelques ajouts de veille plus récente : http://www.slate.fr/france/79522/ville-mort-place)
Sinon, l’un des derniers numéros de la revue M3 (éditée par le Grand Lyon) s’intéressait à la place des morts dans la ville dans un beau dossier : http://www.millenaire3.com/uploads/tx_revuem3/M3-N6-WEB.pdf
En espérant que ces liens pourront vous intéresser 🙂
(Je ne savais pas que vous étiez à ce point expert sur le sujet des pratiques post mortem, vous devez bien connaître les articles de Philippe du coup ^^)
@Margot : oulah, je ne suis expert en rien ! Je me documente et je restitue au fur et à mesure ce que je découvre…