Revolution : un monde sans électricité

Revolution est une série télévisée américaine qui a commencé à être diffusée il y a deux mois. Je n’en connais pour l’instant que la bande-annonce.
Comme dans le Ravage de Barjavel, le monde est subitement privé d’électricité.
Les automobiles sont remplacées par des chevaux et la nature reprend ses droits…

L’action commence quinze ans après la catastrophe. Les gens ont remplacé les lampes par des bougies, les États ont disparu et le monde est gouverné par des petits chefs locaux. Un personnage semble disposer d’un secret, d’une clef USB-bijou qui contient des informations apparemment importantes…

Cette série produite par J.J. Abrams (Alias, Lost) et dont l’épisode pilote était réalisé par Jon Favreau (Iron Man) connaîtra-t-elle plus d’une saison ? Je suis en tout cas impatient de la voir, ne serait-ce que pour comprendre comment, après quinze ans de blackout électrique, on peut rester propre, coiffé, et surtout impeccablement bien habillé.

(merci à l’ami Vadim de m’avoir signalé l’existence de cette série)

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26 réponses à Revolution : un monde sans électricité

  1. Rama dit :

    La question qui conclue est un peu étrange, non ? Pour se laver, il faut de l’eau (même pas forcément potable) et du savon ; pour se coiffer, un peigne ou une brosse ; et pour les vêtements, on peut les laver à la main. En revanche, les vêtements contemporains seraient probablement partis en loques au bout de quelques années (même problème que les livres, les matériaux étaient bien plus durables au XIXe siècle que maintenant).

    J’ai toujours l’impression que des postulats comme « un jour l’électricité part » (tout comme son pendant « si on met de l’électricité dans [le monstre de Frankenstein/Choupette/le Numéro 5], ça lui donnera la vie ») traduisent l’inconfort et les fantasmes que laissent un concept pas complètement compris. On offre le même genre d’attributs mystiques à la radioactivité (en bien: le « Tho-Radia » ; en mal : « Godzilla », etc.) ou à des phénomèmes astrophysiques (« Le Trou noir ») ; je me demande si les Grecs de l’Antiquité se faisaient peur avec des histoires du genre « Les Leviers » (avec une majuscule bien menaçante) ou « Le Jour des Poulies » (tsin tsin TSIIIIIN…).

    Pour le reste, le postulat de base ça me fait penser à cette scène (vers 2:00) de « The Day After », où les habitants de Kansas City perçoivent les premiers effets d’une frappe nucléaire massive par un éclair blanc après lequel plus rien ne semble fonctionner : une bombe thermonucléaire a explosé en haute altitude pour créer un effet EMP qui neutralise les installations électriques ; les voitures s’arrêtent en pleine route, puis les ennuis commencent vraiment (1).

    (1) Les scènes suivantes de « The Day After » souffrent un peu d’effets spéciaux un peu datés mais qui ont fait forte impression à l’époque, et aussi de l’utilisation de films d’archives d’essais, où l’on voit nettement des cadrillages peints sur les bâtiments qui s’effrondent ; ça casse un peu l’effet de réel, comme si on représentait un accident de voiture dans un film par des films de crash-test. La couverture souffre du même problème, on y voit nettement les trainées de fumée verticales crées avec des fusées pour mesurer la progression de l’onde de choc. En plus, le rapport entre la hauteur et l’épaisseur de la colonne de débris indique clairement un explosion de faible puissance, quelques kilotonnes, qui représente mal une guerre thermonucléaire totale.

    • Jean-no dit :

      @Rama : on arrivera à se laver et à se coiffer, sans doute, surtout après quinze ans, mais le confort ne se désapprend pas si facilement. Est-ce que les peignes et les brosses actuels sont faits pour durer quinze ans ? Par quoi on les remplacera ? Pour les vêtements, en tout cas, c’est réglé : quasiment tout est fait pour se déchirer au bout de trois ans. Et ensuite ?
      Dans Ravage, de Barjavel, la fin de l’électricité est carrément l’apocalypse, les gens deviennent aussitôt des monstres et le monde entier prend feu, en dehors de l’arrière-pays niçois, quoi. Ça me semble un peu exagéré. Mais pour un habitant des régions tempérées ou septentrionales, je pense que la disparition de l’électricité serait assez dramatique. Difficile à vérifier sans que ça n’arrive.
      J’ai vu The Day After à sa sortie, ça m’avait pas mal marqué, mais je suis curieux de le revoir à présent. J’ai le DVD mais il faut convaincre la famille de regarder un truc pareil 🙂

      • Rama dit :

        Je suis convaincu pour les vêtements, mais pour le reste… Mon peigne est en bois, je ne vois pas pourquoi il ne me durerait pas toute ma vie, et je pourrais en tailler d’autres semblables avec un simple canif. Le savon, je devrais pouvoir en refaire assez rapidement à partir des ingrédiens. Pour les vêtements, il faudrait revenir à des tissus naturels tissés serré, faire des coutures qui tiennent (points serrés, peut-être du fil un peu plus gros, pourquoi pas avec des machines à coudre mécaniques), et ne pas se pâmer s’il faut rapiécer les vêtements de temps en temps. Dans une société pré-industrielle, les vêtements sont des biens précieux (se transmettent en héritage, histoire de Saint-Martin qui partage son manteau, etc.) ; c’est un peu comme si tout le monde devait se faire faire ses chemises chez Charvet.

        Finalement, ces conditions de vie « post-apo » sont celles de Sarajevo pendant le siège, de Gaza à chaque fois que les Israéliens décident d’en remettre une couche, des zones rurales de l’Afghanistan et du Pakistan. On sait en gros ce que ça donne. Le principal problème de ces gens n’est pas le négligé de leur mise, c’est la dégénérescence de leurs institutions et de leur infrastructure.

        Il m’est arrivé de vivre un hiver dans un endroit sans chauffage et très peu d’eau chaude en fait tiédasse ; je me suis retrouvé à réapprendre des gestes du XIXème siècle, comme de vivre dans mon sac de couchage. C’est intéressant de voir son haleine se condenser dans son salon. Ceci dit, j’avais l’électricité et Internet ; lire des bouquins à la lampe à huile ou à pétrole aurait été encore autre chose.

        • Rama dit :

          PS: le truc qui serait vraiment problématique, ça serait de réapprendre l’agriculture et l’élevage à 98% de la population. Parce que l’agronomie, c’est une science. Si je devais maintenant tondre un mouton et produire un tissu de laine, ou traire une vache et faire du fromage, on rigolerait pendant un moment.

          • @sylasp dit :

            @Rama en l’occurence dans Revolution, ils insistent bien sur le fait que le blackout est mondial (même si on ne voit rien du reste du monde).
            Alors évidemment que je ne dis pas que les conditions de vies actuelles dans les régions en guerre sont plus faciles, mais il doit bien y avoir 1 ou 2 camions de livraison de divers produits manufacturés qui passent (vous pouvez me dire que je me trompe, j’emets une supposition), ne serait-ce qu’une fois par an.
            Pour en revenir à Revolution, il y a 0 usine en fonctionnement, le chaos a très vite pris place partout (d’après ce qu’on nous indique). Les plus malins se sont dirigés vers les campagnes (donc avec le strict nécessaire dans un baluchon) car les villes ont été partiellement ou totalement détruites (avions tombés, accidents de voiture en chaine, déraillement trains, chute d’engins pilotés électroniquement, feux un peu partout, émeutes etc.) et sont désormais aux mains de bandits et autres petites frappes. Et tous les gouvernements mondiaux semblent être tombés, l’anarchie règne, sauf dans anciennement les Etats Unis (une des intrigues de la série, la Résistance travaillant à faire renaitre les Etats Unis) qui sont tombés au main d’un des « villain », General Monroe (un type insignifiant, militaire au moment du blackout et qui s’est débrouillé pour devenir le chef craint par tous)
            Alors, bien sûr que ce n’est qu’une série, mais franchement si un tel évènement devait se produire, je verrais comme parfaitement plausible que tout ce casse la gueule et qu’on se retrouve sans rien (sauf ce qu’on porte sur le dos, et encore)

        • Jean-no dit :

          Les cheveux, ça se brosse, ok (c’est même mieux que de les laver trop il paraît). Mais une coupe de cheveux, ça s’entretient, et les coupes des protagonistes sont, malgré leur simplicité, étudiées. On peut se coiffer sans électricité bien sûr. Mais c’est l’ensemble qui ne colle pas : revenir à l’avant électricité, oui, mais rester au confort de 2012 sans électricité me semble impossible, car on n’est même pas capables de revenir facilement à l’industrie de la vapeur, de la voile, des moulins, etc., il faudrait tout réinventer. Traire les vaches et faire du fromage n’est pas très difficile, ce qui est difficile c’est surtout de nourrir une vache pendant des années.

          • @sylasp dit :

            @jean-no On est d’accord ; y’a même un personnage qui se balade iPhone dans la poche au cas où elle chope à nouveau du réseau 😉
            Je rappelle que la série se déroule 15 ans après le blackout, donc quid de l’obsolescence programmée des téléphones portables ?
            et plein d’autres détails du genre.
            Alors oui, c’est une histoire, faut entrer dedans et laisser faire la narration, mais les choses qui ne collent pas sont tellement mal amenées et gérées qu’on a vraiment du mal à y croire pour le coup.

            je parlais hier sur mon blog (petite pub ^^) du contrat implicite entre le spectateur et l’auteur d’une oeuvre, à savoir que pour que ça marche il faut accepter ce qu’on nous présente : encore faut-il que ce soit bien fait.

            Parce que 15 après un blackout, je vois difficilement comment on peut se procurer un blouson en cuir parfaitement coupé, un jean qui mets bien en valeur ses fesses et des bottes pile à la bonne pointure et super fashion qui plus est.
            Trop de détails tirés par les cheveux (bien coiffés) qui distraient de l’intrigue (qui est assez molle en elle-même).

          • Jean-no dit :

            @sylsap : un iPhone dans la poche après 15 ans de blackout, faut vraiment être accro à l’idée des télécommunications 🙂
            Pour activer ce que les psychologues nomment le Willing Suspension of Disbelief (« suspension volontaire d’incrédulité »), il faut donner le change au spectateur : que l’histoire soit crédible, ou au moins séduisante – ne serait-ce que visuellement. Mais s’il n’y a rien..

  2. Boyerf dit :

    Oui, c’est une série assez sympathique que j’ai découverte, ironie du sort, avant mon propre Black Out à New York lors de la dernière tempête… 5 jours dans le noir… Le thème fin du monde va te parler… Pas mal de circonvolutions pour le moment …. j’en suis au 6eme épisode… On fait un peu traîner en longueur… mais ca reste attachant…. sans etre « révolutionnaire »…. Bon scénario mais avec beaucoup de sel…. Histoire d’amour, vengeance, ressenti, rébellion… Mais bon…. pas trop mal…. … attendons la suite…

  3. @sylasp dit :

    Tu risques d’être assez déçu ! Comme toi, j’étais assez impatiente, le sujet de départ me plaisait beaucoup, et après avoir vu les 11 premiers épisodes j’ai jeté l’éponge (le 12 a été diffusé, puis hiatus jusqu’en 2013, la série aura au moins une saison entière).
    Le pilote m’a plu, même si bourré de défauts et de détails presque tirant sur le ridicule, mais la suite va de mal en pis. Scénarii sans queues ni têtes, personnages caricaturaux, sans épaisseur, et certains carrément insupportables. Le « secret » du pourquoi du Blackout est assez rapidement en partie expliqué, et c’est un pétard mouillé. Rien n’est dit sur le reste du Monde, on ne sait pas ce que sont devenus les autres continents en dehors de l’Amérique du Nord (tu me diras, c’est normal vu que les moyens de télécommunications modernes sont censés ne plus fonctionner).
    Rien n’est dit non plus sur les coiffures impec et les jambes des filles parfaitement épilées 😉
    Revolution m’a fait le même effet que Heroes, histoire de base qui titille nos fantasmes et notre curiosité, puis qui tourne vite à la farce à cause d’une écriture médiocre qui se contredit par moment, ou n’exploite pas du tout ce qu’il faudrait exploiter.
    Comme quoi, on peut avoir un mauvais produit même si y’a écrit JJ Abrams dessus (pas le cas de Heroes, c’était Tim Kring derrière, au début du moins).

  4. Wood dit :

    Les gens étaient capables de s’habiller, de se laver, de se coiffer, de se raser de s’épiler bien avant qu’on découvre l’électricité, qu’est-ce que vous croyez ?

    Ce serait bien le diable si au bout de 15 ans ils n’avaient pas redécouvert les vieilles méthodes !

  5. Jean-no dit :

    @Wood : l’hygiène existait avant le confort électrique, ok, mais pas H&M par contre.
    @Sylasp : Tu dirais que c’est aussi raté que Terra Nova ?

  6. @sylasp dit :

    Je n’ai pas vu Terra Nova, c’est un truc Spielberg non?

    • Jean-no dit :

      @Sylasp : oui. Super idée de départ (la Terre est si polluée que les gens partent habiter au Crétacé) mais série plan-plan complètement ratée.

  7. Bertrand dit :

    D’une nullité entre terra nova et lost, esthétiquement pire que les deux.

  8. @sylasp dit :

    article intéressant, qui montre comment Revolution a été pitchée aux dirigeants de la chaine http://insidetv.ew.com/2012/11/12/revolution-pitch/

    Spielberg, j’ai toujours du mal (à part ET et Rencontres du 3e type) donc je ne tente jamais ses séries (j’ai râté Band of Brothers aussi)

    • Jean-no dit :

      @sylsap : je suis assez fan de Spielberg, je trouve peu de fautes de goût dans son boulot, même si j’ai (hasard ?) totalement évité ses drames : Color purple, Amistad, Liste de Schindler, Le soldat Ryan, Munich. J’ai beaucoup aimé A.I., Minority Report, je trouve War of the Worlds et Jurassic Park très défendables, les Indiana Jones 1 et 3 sont super, The Terminal est bien, Catch me if you can est un bon film,… Quand même, Spielberg sait y faire ! Je n’ai pas adoré Hook ni Empire du Soleil, d’après Ballard (mais celui-là, il faudrait que je le revoie).

      • @sylasp dit :

        ah oui, Catch Me If You Can est un bon film, j’avais oublié que c’était un Spielberg.
        Tu vois, je n’ai pas du tout aimé A.I, je crois me souvenir qu’il m’avait mise mal à l’aise (peut être un des buts du film ?!).
        Moi aussi tiens j’ai évité ses drames. Sa filmo est assez éclectique, je ne retiens toujours que les mêmes finalement

        • Jean-no dit :

          @sylsap : il a fait aussi une comédie que je n’adore pas, 1941, et puis bien sûr Les dents de la mer, et puis des téléfilms variés (dont le fameux Duel),… En fait il a fait un nombre de films plutôt étonnant si on y réfléchit.

          • Rama dit :

            Il y a de bons côtés à A.I., mais c’est surtout un patchwork de Kubrik et de Spielberg et on finit par passer plus de temps à essayer de deviner qui a fait quoi qu’à savourer le film. Et puis la fin, mon Dieu… tout juste sauvée par l’ironie involontaire du sommet des tours du World Trade Center qui émergent de la banquise.

          • Jean-no dit :

            @Rama : La fin d’A.I., je l’ai comprise assez récemment, je croyais que c’étaient des E.T. qui venaient faire de l’archéologie alors que ce sont des robots, descendants de machines créées par les humains. En fait j’ai fini par apprécier cette partie que j’avais jugée terriblement ktsch en son temps.

  9. Bigdada dit :

    On retrouve malheureusement surtout le coté Eric Kripke (Supernatural) que celui d’Abrams dans Revolution. Je n’ai pour l’instant par réussi à aller au delà du pilote. L’image est trop lisse, les couleurs trop vives, et les personnages insipides. Exactement comme dans Terra Nova en fait. Avec ce qui m’a semblé être début de romance à la Twilight. Dur…

  10. Un résumé (spoilers!) de la saison, assez sarcastique, est dispo ici: http://www.memepasmal.ch/2012/11/14/revolutiontv/. Ca ne donne pas envie…

  11. JaK dit :

    En fait en espérant voir une série d’anticipation postapocalyptique, on ne peut qu’être déçu.
    Cette série est une série de quête version jeu de rôle, le monde qui se déroule n’a pas vraiment besoin d’être réaliste. (un peu comme le médiéval fantastique: on crée un monde qui ressemble beaucoup au notre mais dans lequel des choses insensées sont possible. Pour rentrer dans l’histoire, il faut accepter ce fait non pas comme explicable, mais comme un axiome).
    Le départ de la série est presque une caricature des parties de Donjons et Dragons où l’on entend les dés rouler:
    – courte présentation du monde et de sa particularité par la voix off (le maître du jeu) qui présente rapidement l’histoire et les acteurs en cause tout en s’engagent à approfondir au fur et à mesure si c’est nécessaire.
    – des héros qui vivent paisiblement dans un monde en guerre et qui vont soudainement tout quitter pour une quête qui semble personnelle, mais qui au final consiste en sauver le monde.
    – des archétypes du genre: la soigneuse, l’érudit, la roublade (option archet)… pour une quête pareile, il manque plus que le guerrier puissant… qu’à cela ne tienne, la première mission de l’équipe sera d’enrôler un guerrier d’expérience qui les attends (comme par hasard) dans une taverne dans laquelle inévitablement se tient une embuscade.

  12. Lebon dit :

    Il me semble que la série exagère l’importance de l’électricité.
    Le maillage généralisé de l’électricité date de 1920 environ.
    Au XIXe siècle, il y a des vêtements magnifiques qui n’ont pas nécessité l’emploi d’électricité. Quand j’étais petit nous avions une machine à coudre ne nécessitant pas d’électricité, où il fallait pédaler pour coudre. De même, le métier à tisser a été inventé au départ sans électricité.

    Les trains à vapeur ne nécessitent pas d’électricité, sauf pour avoir des phares électriques et rouler la nuit, et pour éventuellement télégraphier des changements d’aiguillage, mais ils peuvent largement s’en passer (tant pis, on ne roulera que de jour, ou on utilisera des becs de gaz hyper puissants la nuit)

    Et le pire, c’est qu’au niveau des voitures, il n’est pas dur de se passer d’électricité. Après tout la 2 chevaux se démarrait avec une manivelle. Même le turbo est une pièce qui ne nécessite pas d’électricité (par contre son contrôle électronique, oui)

    Et une pompe d’injection électrique peut sans problème être remplacée par une pompe mise en rotation par le moteur principal (ou un petit moteur 2 temps supplémentaire)

    Il n’y a vraiment pas grand chose à changer pour qu’une voiture tourne sans électricité. Il n’y a aucune nécessité de l’électricité.

    De même pour les usines. Au 19e siècle, il y avait de nombreuses usines, elle n’avaient pas besoin d’électricité. Et même pour les usines qu’on voit dans le temps modernes de Charlie Chaplin, l’usage de l’électricité aurait pu évité facilement, pour entrainer les tapis roulants on pouvait utiliser des moteurs entrainés par la vapeur (ou des moteurs à explosion)

    Donc il n’y a aucune raison technique qui force à revenir à une technologie grosso modo en deçà de celle des années 20, sauf pour l’éclairage, où il faut revenir aux becs de gaz du 19e siècle.

    Et il faut noter que beaucoup de conforts modernes pourrait être réalisés sans électricité. Une machine à laver le linge pourrait utiliser un moteur thermique et fonctionner sur le même principe qu’aujourd’hui, avec des systèmes d’horlogerie pour le programme de lavage.

    Donc, au pire on reviendra à un mode de vie un peu amélioré par rapport à celui du 19e siècle. Par contre, la transition sera difficile pour les industriels, qui devront re-concevoir toute sortes de produits, en revenant aux plans sur papier et en se passant des ordinateurs (même si les calculs importants pourront sans doute être réalisés à l’aide d’ordinateurs à vapeurs comme celui conçu par Charles Babage, il faudra faire une croix sur les interfaces actuelles)

    Et même le cinéma pourra continuer à exister. Avec des becs de gaz et des mirroirs à l’aide desquels on focalisera la lumière pour qu’elle soit suffisante. Ou au pire (mais couteux) avec une source de lumière chimique comme pour les fusées éclairantes.

    Pour ce qui est de l’habituelle pagaille et effondrement politique généralisé qui s’ensuit, c’est une autre question…

    • Wood dit :

      Excuse-moi, mais pour les voitures et autres moteurs thermiques, est-ce que la bougie n’en est pas un composant essentiel ? Bougie, qui, si je me souviens bien, déclenche l’explosion dans le piston au moyen d’une étincelle électrique. Pas d’électricité, pas d’étincelle, pas de moteur.

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