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Neurologie et hormones

mai 29th, 2008 Posted in Lecture, Personnel, Sciences

Peu après le lancement de Scientists of America, j’ai été contacté par le magazine FHM (For Him Magazine) qui me demandait en urgence de rédiger un article démontrant que la lecture des journaux masculins facilitait la compréhension des femmes par la gent masculine. Le principe du site, rappelons-le, c’est de créer des études scientificomorphes dont les conclusions sont fournies à l’avance par le commanditaire – de la science à la carte, un peu comme ce que font les très grands laboratoires avec les géants de l’industrie pharmaceutique, mais en version discount. Pour me documenter, je suis allé, légèrement honteux, acheter un numéro de FHM dans un kiosque impersonnel situé dans une grande gare bien loin de chez moi. J’étais à deux doigts d’expliquer au vendeur que j’avais en quelque sorte une raison professionnelle de faire cet achat, que je n’étais pas du tout du genre, que ce n’était pas la plantureuse Clara Morgane, en couverture, qui m’avait poussé à dépenser trois euros. Quand on m’a demandé si je voulais un sac en plastique pour mon magazine, j’ai dit « oui oui oui » avec un empressement qui a dû sembler suspect.
Je n’ai osé sortir l’objet de son sac qu’une fois rendu chez moi et après le coucher des enfants.
Nathalie me disait que, de son côté, ça l’embêtait parfois de se retrouver dans le train à lire des journaux comme Marie-Claire dont la couverture – la face que l’on montre aux autres voyageurs, un média à part entière finalement – est saturée de titres racoleurs tels que « J’ai couché avec ma meilleure amie », « j’ai trompé mon mec avec son meilleur copain », « et si l’infidélité c’était mieux ? » ou autres « les sex-toys ne nous font plus peur » – titres souvent bien plus pimentés que le contenu du journal.

En lisant le magazine j’ai constaté que, effectivement, il n’était pas fait pour moi, notamment parce que je ne suis ni automobiliste, ni amateur de football. Je n’utilise pas de produits de beauté, je n’achète pas de gadgets électroniques chers et inutiles et je n’attends pas d’aide à la compréhension de la psyché féminine de la part d’actrices pornographiques en pré-retraite.
J’ai écrit mon article (bof), j’ai signalé sa publication à FHM et j’ai attendu qu’ils rédigent, à leur tour, un article. Ne recevant aucune réponse, j’ai acheté (toujours aussi embarrassé) le numéro du mois suivant – pour rien puisqu’il n’y avait toujours pas d’article qui soit consacré à mon travail – puis celui du mois d’après où, enfin, Scientists of America était minusculement évoqué dans une article ras-les-pâquerettes consacré aux arnaques et notamment aux « pièges » d’Internet.

C’est un peu le même genre de gène diffuse qui m’a embarrassé au moment d’acheter le livre Les secrets du cerveau féminin ( Louann Brizendine, éd. Grasset 2008). Comment lire dans les transports en commun un livre qui laisse supposer que son lecteur cherche à percer le fameux « mystère des femmes » ? Je n’ai jamais cru à un tel mystère, je vois bien des différences entre hommes et femmes, que je ne trouve pas spécialement mystérieuses, mais je vois aussi bien plus de similitudes encore.
J’ai acheté ce livre après en avoir lu un résumé dans Le Point, journal lui-même acquis par désespoir de n’avoir rien à lire au wagon-bar du TGV Tarbes-Paris. C’est bizarre que je me sente à ce point forcé de justifier les raisons de tous mes achats. L’article me laissait entrevoir qu’il ne s’agissait pas d’un énième Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus, mais d’un ouvrage scientifique exposant l’état de l’art sur la question du rapport entre l’état hormonal d’une personne et la construction de son cerveau.

Le livre, écrit par une neuro-biologiste, raconte très bien le fonctionnement du cerveau. Concret, dénué de jargon, d’une lecture agréable, presque légère, il est ostensiblement destinée au grand public tout en évoquant des découvertes qui sont pour la plupart à peine sorties des laboratoires de recherche. Si l’ouvrage est centré sur les femmes, c’est avant tout parce qu’il y a beaucoup plus à dire à leur sujet qu’à celui des hommes, qui sont plus constants, moins complexes et, il faut l’admettre, moins intéressants.
La première chose qui ressort du livre c’est que que les hormones ne sont pas de simples messagers des humeurs de chacun, elles sont ce qui fabrique notre structure neurologique au jour le jour, qui décide du câblage synaptique, lequel fabrique nos sentiments, nos réactions, notre mémoire, bref notre personne. Un boost de testostérone reçu à un certain stade de la construction d’un fœtus pourra être un facteur déterminant dans la personne qu’il deviendra plus tard : bavard ou taciturne, homosexuel(le) ou hétérosexuel(le), sociable ou au contraire totalement incapable de tisser des liens affectifs avec son entourage, etc. Un certain taux de telle hormone aura tendance à favoriser les connexions dans la zone dédiée à l’attachement. La baisse de toutes les hormones favorisera la déprime passagère ou même la dépression, etc. Évidemment, tout cela s’observe surtout sur les rats et les chimpanzés, on n’effectue pas trop d’expériences de ce type sur des humains. Le hasard y pourvoit parfois : on s’amusera de l’anecdote d’une femme mûre traitée à la testostérone afin de retrouver sa libido de jeune femme qui, par erreur, avait pris une dose double de ce qu’on lui avait prescrit et qui avait découvert ce que pouvait être les pensées d’un adolescent mâle.
L’attachement envers autrui est une donnée neurologique qui est là aussi construite par les hormones. Imaginez qu’il suffit de modifier la capacité à répondre à une hormone donnée dans l’organisme d’un campagnol des montagnes (rongeur polygame) pour le rendre monogame comme ses cousins les campagnols de prairie. On peut inhiber ou stimuler tel ou tel trait de caractère (agressivité, bienveillance, ouverture à autrui, fidélité amoureuse, indifférence, égoïsme, etc) par voie hormonale ou en inhibant les récepteurs à telle ou telle hormone qui se trouvent dans le cerveau : testostérone, œstrogène et progestérone, bien sûr, mais aussi ocytocine, cortisol, vasopressine, dhea, androstènedione, alloprégnanolone,…

Par ailleurs, et c’est le premier sujet du livre, on peut enfin comprendre les phases de la vie d’un homme ou d’une femme, notamment dans leur rapport aux autres. Et il vaut mieux les connaître par avance. Plutôt que d’apprendre à appeler les ballons des « référenciels bondissants », les futurs profs formés dans les IUFM devraient être avertis de ce qu’est la poussée de croissance d’un petit singe de l’espèce homo sapiens sapiens ! Mais je crois qu’on s’y refuse car dans l’imaginaire collectif (forgé sur ce point par les pères de l’église catholique mais aussi par la manière dont nous ressentons les choses), l’âme et le corps sont deux choses distinctes, la chair n’étant que l’écrin de l’esprit.

Grâce aux méthodes d’observation non-intrusives (IRM, EEG, etc.), on peut observer le fonctionnement de telle ou telle zone du cerveau. On a pu ainsi mesurer que les femmes consacraient une part importante de leur cerveau au mimétisme, ce qui les rend particulièrement douées pour interpréter les expressions du visage des personnes qui se trouvent face à elles (en se « calant » sur leur expression faciale, leur respiration,…) et développer une capacité à l’empathie mais aussi à la divination : la fameuse « intuition féminine » est donc un fait objectif et explicable. De son côté, lorsqu’un homme a oublié une dispute ou un moment important de sa vie de couple, ce n’est pas spécialement de sa faute, sa mémoire se construit moins dans les zones affectives du cerveau.
On apprend bien d’autres choses étonnantes. Par exemple le fait qu’une femme soit la plupart du temps réceptive à l’odeur de son compagnon, mais qu’elle se trouve indifférente à cette odeur au moment de son pic de fécondité… et bien plus attirée par l’odeur d’hommes plus virils (virilité qui s’évalue d’un point de vue hormonal).
Je ressors de ma lecture avec l’impression que, du point de vue affectif, les hommes et les femmes s’associent temporairement autour de la reproduction et de l’éducation de leur progéniture, mais poursuivent ensuite des buts qui peuvent être différents si (j’extrapole un peu ma lecture) il n’y a pas de connivence intellectuelle pour justifier qu’un couple continue d’exister. Cependant, et c’est aussi un enseignement du livre, l’espèce humaine échappe en grande partie au déterminisme qui pilote la vie d’autres mammifères : chez certaines espèces, le lien (neurologique) de l’attachement maternel ne peut se réaliser que selon un scénario extrèmement précis, tandis que chez l’humain, une mère adoptive ou une grand-mère peuvent tisser de tels liens. De plus, les hormones font le cerveau mais le cerveau cognitif influe lui aussi sur l’équilibre hormonal.
Enfin je raconte tout ça très mal, dans le désordre, d’une manière imprécise et qui hérisserait sans doute le poil de tout scientifique digne de ce nom, alors je n’ai qu’un conseil : lisez le livre !

J’en ressors avec une conviction : les diverses psychothérapies et les méthodes psychologiques d’exploration de l’esprit humain sont terriblement empiriques et souffrent d’un retard terrible sur la neurologie – même si on constate que les découvertes rapportées ici sont elles-mêmes extrèmement récentes. J’ai cependant un peu de mal à suivre l’auteur sur le terrain de la médicamentalisation de l’existence qui lui semble une évidence, comme si les changements qui touchent le métabolisme étaient des maladies.
Du reste on découvre peu à peu que les hormones peuvent être manipulées sans l’aide d’aucun laboratoire pharmaceutique. Par l’art, notamment, ou en tout cas par la fiction ! Une étude issue de l’Université du Michigan et publiée dans la revue Hormones and behaviour a en effet démontré que le taux de testostérone (agressivité, libido, pilosité, calvitie – je sais c’est curieux) d’un sujet pouvait être modifié par le film qu’il visionne. Ainsi, un documentaire sur la forêt amazonienne n’a aucun effet hormonal, tandis qu’une scène de meurtre du film Le Parrain II augmentera sensiblement le taux de testostérone des hommes et que le film sentimental Sur la route de Madison fera nettement baisser le taux de cette hormone chez les hommes comme chez les femmes. L’étude mériterait d’être affinée mais il est tout à fait étonnant, formidable et un peu angoissant (si l’on pense aux manipulations qui peuvent en découler) d’imaginer qu’une fiction puisse agir sur non seulement sur l’état émotionnel, mais sur le comportement, la mémoire et la construction du cerveau. Il faut à ce sujet que je lise Storytelling, de Christian Salmon, qui n’est pas axé sur la neurobiologie mais qui semble expliquer de quelle manière le récit est un outil de manipulation et de quelle façon cette technique intuitive et artisanale est devenue une pratique industrielle avec la diffusion de masse des œuvres de l’esprit.

Sur ma lancée, j’ai entamé un autre ouvrage consacré à la neuro-biologie, le Voyage extraordinaire au centre du cerveau, par Jean-Didier Vincent, chez Odile Jacob. J’avais déjà lu sa Biologie des passions, il y a une vingtaine d’années, ouvrage dont j’avais surtout retenu que le chocolat, consommé en quantité raisonnable, le café et un alcoolisme léger étaient tout à fait indiqués pour bénéficier d’une bonne santé mentale (mais peut-être que je confonds avec un autre livre lu exactement à la même période, la diététique du cerveau, par JM Bourre – j’ai un doute subit).
La lecture du voyage extraordinaire au centre du cerveau, quoique tout à fait captivante, est un peu plus ardue que celle du livre de Louann Brizendine, car c’est un ouvrage à la fois plus pointu, plus technique, plus complet mais aussi plus littéraire, au sens où son auteur (membre de l’Académie des sciences) ressent le besoin de faire des phrases et d’égrener les références littéraires jusqu’à rendre son propos parfois un peu confus.

J’aime bien en revanche le fait que l’auteur se montre vraiment précis et qu’il invite de nombreux confrères à intervenir et à fournir leur propre vision de tel ou tel sujet, notamment Yves Agid, qui si je ne m’abuse est le frère de l’artiste Olivier Agid.

(mise à jour 06/2010 : Les Secrets du cerveau féminin et Voyage extraordinaire au centre du cerveau sont sortis au format « poche »)

(mise à jour 06/2011 : j’ai appris que Grasset n’éditera pas en français l’ouvrage jumeau, The Male Brain, pourtant édité avec succès aux États-Unis ou en Allemagne. Je suppose que l’auteur paie ici le titre racoleur Les secrets du cerveau féminin, car il est probable qu’un livre intitulé Les secrets du cerveau masculin n’aurait pas beaucoup de succès)

  1. 16 Responses to “Neurologie et hormones”

  2. By sf on Mai 29, 2008

    Bonjour,

    Résumer la personnalité d’une personne à la quantité d’hormones reçue durant la vie foetale me semble être un raccourci fort suspect.
    Cela fonctionne sans doute pour les souris (que je respecte) mais c’est oublier la « perfectibilité » propre aux humains.
    L’environnement est une part importante du développement de chaque personne; ce qui est acquis au fil du temps peut, parfois, venir contrecarrer ce qui a déjà été « écrit ».

    Non ?

  3. By sf on Mai 29, 2008

    Le mieux serait, en effet, que je lise l’ouvrage lui-même.
    Après avoir pris soin de le recouvrir de papier Kraft…

  4. By Jean-no on Mai 29, 2008

    Mais on peut cliniquement obtenir des pathologies ou des traits de personnalité des sujets par des manipulations hormonales ou génétiques, notamment sur les singes les plus proches de nous. L’idée est inconfortable, tout ce qui touche à la construction de la personnalité est inconfortable.
    Le livre ne dit cependant pas que tout se joue à un moment précis du développement du fœtus, si mon rapport donne cette impression, il trahit le propos de l’auteur. Une personne, c’est toute une histoire, bien sûr.

  5. By Jean-no on Mai 29, 2008

    Oui, il faut le lire, c’est vraiment passionnant. Pas politically correct, bourré de chiffres qui tuent, parfois désespérant, on voit que la nature se soucie uniquement d’efficacité et que toutes les ruses ou toutes les horreurs sont bonnes à prendre, même si elles sont parfois franchement éloignées des romans sentimentaux.

  6. By Mr Vandermeulen on Mai 30, 2008

    Mais non ! je n’y crois pas ! Vous nous menez en bateau, là ! Vos services que vous vantez sur scientistsofamerica.com, c’est pour rire tout de même ? cela n’est pas effectif ? Rassurez-moi, Jean-No… J’en suis tout troublé…

  7. By Jean-no on Mai 30, 2008

    Disons que ça se discute. J’ai toujours été un savant américain point com au fond de moi

  8. By Mr Vandermeulen on Mai 30, 2008

    Très belle réponse ! Jean-No, votre goût du mystère s’empare de mes sens pour les bousculer dans un tourbillon de questions. Merci pour tout ça ! Vous êtes définitivement un garçon très agréable à lire. Je trouve en vous un maître indépassable !
    Comme l’on dit chez moi : « Quel peï ! »

  9. By Jean-no on Mai 30, 2008

    Cher ami, vous vous emballez !

  10. By Mr Vandermeulen on Mai 30, 2008

    Ce sont peut-être les pralines à l’armagnac que ma secrétaire Mlle Van Wellebelle a rapporté pour fêter la naissance des triplés de sa belle-sœur. J’ai probablement abusé…

  11. By Jean-no on Mai 30, 2008

    Je suis certain que c’est ça ! Preuve qu’il y a toujours une explication scientifique.

  12. By IbZz on Jan 18, 2009

    Merci pour ce billet, il m’a légèrement réconcilié avec l’envie de lire ce « truc ». Je suis parti avec beaucoup d’aprioris, un peu trop peut-être, et le ton de votre article les a quelque peu atténués.

    Cela dit, comment ne pas y voir l’apologie des anti-dépresseurs et autres catastrophes modernes? Nous verrons bien!

  13. By Jean-no on Jan 18, 2009

    Derrière les idées que défend l’auteur, il y a tout de même l’excellente vulgarisatrice scientifique. J’ai beaucoup prêté ce livre et personne ne m’a dit « bof »… Une chose amusante : les hommes se disent en général « ça n’a pas l’air facile d’être une femme » et les femmes, « ça n’a pas l’air facile d’être un homme ».

  14. By sf on Jan 5, 2010

    « Le secrets du cerveau féminin »: enfin lu.
    Et déçue je suis.
    Ce texte ressemble plus à l’édito d’un magasine féminin qu’à un ouvrage de vulgarisation scientifique.

    Même si, dans l’intro, le Dr Brizendine reconnait in fine le libre-arbitre, le reste du livre n’est pas emprunt d’un recul similaire.

    Il est question, à plusieurs reprises, de « miracles » par la médication (hormones + anti-dépresseurs) comme si, vous l’avez signalé, la féminité était une maladie. Une maladie, en outre, qui ne saurait être mieux soignée, selon l’auteur, que par une femme (médecin).

    Je ne mets pas en doute les études qui ont été menées (et qui sont très intéressantes) concernant les différentes parties du cerveau sollicitées en fonction de stimuli extérieurs spécifiques, mais je me méfie de l’interprétation qu’on peut en faire – a fortiori quand elles exaltent une seule face de la pièce. Parler du cerveau féminin est une chose mais ne parler que de lui en est une autre: plus de comparaison avec le cerveau masculin aurait été appréciable; cela aurait évité la caricature.

    Parler du fonctionnement du cerveau des femmes dans le cadre de leurs études et de leurs emplois, et pas seulement dans celui de leurs couples, aurait pu également apporter plus de pertinence au propos de l’auteur, car, enfin, si c’est pour aider les femmes à se « libérer de leurs humeurs » que ce livre a été écrit, ce n’est pas, je l’espère, dans l’unique but de leurs permettre de trouver et de conserver une tendre moitié. Il y a dans le choix de cette fenêtre réductrice un petit goût de puritanisme, il me semble.

    Voilà. Toutes ces histoires d’hormones, ces seuils, ces paramètres vitaux m’ont donné envie de relire « Le normal et le pathologique » de Canguilhem. Puissé-je y comprendre quelque chose cette fois-ci.

  15. By Jean-no on Jan 5, 2010

    @Frédérique (tu peux me tutoyer hein !) : Le prochain livre de l’auteur concernera le cerveau masculin, ce qui me semble bienvenu. L’approche très médicale (la vie normale considérée comme une pathologie à soigner) ne m’a pas réellement gêné bien que je sois beaucoup trop écolo pour trouver ce genre d’idée autrement qu’absurde, parce qu’on est prévenu dès le départ du métier de l’auteur et de son point de vue.
    Alors ce que j’en ai retiré, pour moi-même, c’est avant tout plus d’indulgence pour les hommes (moi compris) comme pour les femmes dans ce qu’ils ont de différent.
    Je pense que ce que tu suggère (parler des femmes dans le cadre de leurs études et de leurs emplois), pour des questions non-biologiques (sociologie, histoire, préjugés…) peut facilement se transformer en pente savonneuse, non ?
    Le gros problème de ce genre de livre qui se veut accessible (et donc simplificateur – j’ai un autre livre sur le cerveau qui est bien moins compréhensible), c’est que ce que l’on en retient dépend un peu de la maturité du lecteur. Outre le fait qu’il faut faire la part des choses vis à vis du goût pour l’acharnement médicamenteux de l’auteur, les gens confondent souvent les faits observés avec les lois à observer, et ils oublient souvent aussi que les situations moyennes ne sont jamais que des moyennes (ex. : en moyenne un homme développe nettement plus de muscles qu’une femme, en pratique je cours nettement moins vite que Marie-José Pérec, et en Afghanistan les femmes n’ont pas le droit de courir le 100m).

  16. By sf on Jan 5, 2010

    hum, pourquoi écrire un seul livre quand on peut en vendre deux ? :)

    Je le reconnais, c’est un bouquin riche en références scientifiques qui, elles, peuvent être intéressantes (je pense notamment aux études concernant le déchiffrage des émotions – voix, gestuels, regards).

    Mais, indéniablement, quelque chose dans le ton des propos tenus me dérange.

    Merci d’avoir pris le temps de répondre à ce vieux post.

  17. By Jean-no on Jan 5, 2010

    Merci d’avoir pris le temps de répondre à ce vieux post.

    C’est la moindre des choses, après tout c’est un peu de ma faute si tu as lu le livre :-)

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