« This will be our greatest era. With God’s help over the next four years we are going to lead this nation even higher. We are going to forge the freest, most advanced, most dynamic… and most DOMINANT civilization ever to exist on the face of this Earth »
Donald Trump, au Congrès, le 4 mars 2025
« The fundamental weakness of Western civilization is empathy »
Elon Musk, chez le podcasteur Joe Rogan, le 28 février 2025
Qu’est-ce que je peux arranger au monde avec mon petit blog à parution occasionnelle, dont chaque billet n’aura sans doute que cinq-cent ou mille (très estimables et estimés) lecteurs, et encore, les jours de pluie ? Sans doute pas grand chose.
Participer au débat sur la société française sert peut-être très modestement à faire avancer des réflexions utiles, ou au moins à participer à la conversation, ce qui est le principe même de la démocratie, mais parler de géopolitique, essayer d’embrasser le globe, moi qui n’ai jusqu’ici exploré les points cardinaux que sur quelques milliers de kilomètres (Bergen au Nord, Athènes au Sud et à l’Est, et Roscoff à l’Ouest ? Et en même temps, en même temps, comment ne pas en parler ? Du reste, ce qui se passe en ce moment à Washington ne s’exprime pas qu’à une échelle incommensurable, inembrassable, cela concerne aussi notre modèle de société, qui lui aussi court le risque de beaucoup changer face à l’accélération de l’Histoire qui est en cours.
Et puis, comme toujours, j’écris aussi pour garder une trace de l’état d’esprit qui était le mien tel jour de telle année.

On peut reconnaître à Donald Trump d’avoir tenu une promesse : en moins de deux mois d’exercice du pouvoir, il a tout renversé, il a ravagé ce qui restait des apparences de dignité institutionnelle de son pays (nous verrons si les institutions sauront survivre à ce stress-test à coup de décrets quotidiens), et pour ce qui nous (nous européens) concerne, il a puissamment ébranlé la stabilité des rapports transatlantiques. Et c’est peut-être une très bonne chose, peut-être fallait-il sortir de l’ambiguïté et de la routine, et puis peut-être que si cela s’est produit c’est que l’édifice était bien plus fragile que nous nous le faisions croire. L’empire étasunien doit sa puissance au droit du plus fort et, en grande partie, à son rapport à la guerre. Des nombreuses guerres qu’ont mené les États-Unis après leur indépendance, beaucoup ont été déclenchées par des étasuniens (parfois contre leurs compatriotes ou bien sûr contre les amérindiens autochtones), d’autres sont des conflits existants dans lesquels les États-Unis se sont engagés, mais aucune n’a été déclenchée par un pays extérieur sur le territoire étasunien, à l’exclusion des attaques de Pearl Harbor et du World Trade Center. Cent-vingt trois guerres en deux-cent-quarante-deux ans, soit un peu plus d’une tous les deux ans. Au Mexique, en Chine, en Égypte, en fait, sur tous les continents. Et il ne s’agit que des guerres officielles, pas de la fourbe ingérence exercée dans toute l’Amérique du Sud, par exemple. Les guerres militaires les plus récentes ont très majoritairement été perdues par l’armée étasunienne, mais cela n’a pas été perdu pour tous les étasuniens, puisqu’elles ont enrichi l’industrie, favorisé la recherche scientifique (dans un macabre cercle vertueux extrêmement bien rôdé), et se sont souvent conclues sur des accords marchands favorables aux États-Unis : programmes de reconstruction, contrats avec des sociétés de service et quotas commerciaux imposés.

Quelques jours plus tard, il menaçait non pas le Hamas, mais les Gazaouis dans leur ensemble (ceux-là même qu’il a affirmé vouloir expulser sans droit au retour de Gaza, qu’il veut transformer en une nouvelle Riviera : « to the People of Gaza: A beautiful Future awaits, but not if you hold Hostages. If you do, you are DEAD! Make a SMART decision ».
Avec le milliardaire Trump, fini le fard, oubliées les formes, tout est deal, tout est business, et un business qui profite censément aux étasuniens (mais pas à tous les étasuniens, loin de là), sans surmoi diplomatique, sans hésitation, sans justifications humanistes, sans même le prétexte de l’auto-défense par anticipation qui a justifié les agressions de Cuba ou la seconde guerre du Golfe : les États-Unis d’Amérique, par la voix de leur président, assument le fait de vivre aux dépens du reste du monde, aux dépens de l’avenir de la vie sur Terre, même. On ne parle plus de « gagnant-gagnant », on se contente d’appliquer la loi du plus fort. Visiblement trop pressé — frustré, j’imagine, par quatre années passées à ronger son frein —, Donald Trump veut tout faire à la fois, ne réfléchit pas sur un temps long, et pourrait vite ne plus contrôler les effets de ses propres actions.
Ce moment de crise est l’occasion de regarder le monde avec lucidité : les États-Unis ne sont pas plus nos amis que la Russie ou la Chine, ils ont longtemps traité l’Europe différemment de l’Amérique du Sud ou du Moyen-Orient (où nous les avons plus d’une fois suivis), et cette situation nous a arrangés, mais le masque tombe, les Européens se découvrent assez seuls et ils ont, malgré l’éruption de gouvernements fascistoïdes, un modèle à défendre, à savoir un système social-démocrate qui essaie plus ou moins sincèrement d’être du bon côté, et de maintenir un cadre pacifique et prospère.

« À bas la guerre ! », bien sûr. Espérons que Vladimir Poutine a lu ce tweet et décidé qu’il fallait faire la paix, car après tout, il est celui qui a le pouvoir de tout arrêter.
Je dois dire que le numéro d’équilibrisme qui consiste à reprocher aux dirigeants européens leur « alignement atlantiste » (M. Panot) au moment où ceux-ci admettent enfin que les États-Unis ne constituent plus un allié de confiance et actent la fin d’un certain paradigme ne manque pas de sel.
Personnellement je remarque que la position de Mélenchon sur l’Ukraine, voire sur la nécessité d’un droit international, a beaucoup changé dernièrement, et je pense qu’il y a lieu de s’en féliciter.
On spécule beaucoup sur la raison qui pousse Donald Trump à faire de Vladimir Poutine son seul vrai homologue : serait-il victime d’un chantage (« kompromat ») ? s’agit-il d’un renvoi d’ascenseur (par exemple lié au rachat de sa villa par l’oligarque Rybolovlev, qui l’a sauvé de la faillite il y a quinze ans) ? D’une tentative d’altérer les rapports entre la Russie et la Chine ? Ou comme le dit Macron, d’une manière de créer de l’incertitude pour être en position favorable dans les négociations ? Il semble en tout cas que Trump considère Poutine avec une forme de respect, peut-être d’admiration, qui le mène à le voir comme quelqu’un avec qui il peut dialoguer d’égal à égal.
Poutine ne dirige pas un pays si puissant que cela (9e rang en termes de population, et 11e en termes de PIB nominal, premier en superficie), mais il est, en tant que personne, un homme que l’on sait extrêmement riche. On dit qu’il contrôle près de deux-cent milliards de dollars. Somme qui ne se trouve pas sur son compte en banque, car sa vraie fortune est le pouvoir dont il dispose et ses liquidés sont celles que tiennent à sa disposition les oligarques à qui il a permis de s’enrichir.

L’oligarque Ponomarenko a dépensé plus d’un milliard de dollars et demi pour construire un palais sur la Mer noire, à usage de Vladimir Poutine. Un milliard et demi, c’est quatre fois le coût du Stade de France. À côté de ça, Poutine déclare un appartement de 77 mètres carrés, une caravane et une voiture datant de l’ère soviétique.
Il y a entre Poutine et Trump une forme de communauté de vues. L’un et l’autre affirment vouloir faire retrouver sa grandeur passée à leur pays, l’un et l’autre sont visiblement obsédés par l’argent, tout en arrivant à obtenir l’adhésion des gens de peu et à se faire passer pour proches d’eux. L’un et l’autre ont réussi le tour de force de se faire passer pour des personnalités « anti-système » tout en étant précisément à la tête du système. L’un et l’autre font passer le non-respect des règles institutionnelles pour de l’audace. Enfin, l’un et l’autre semblent obsédés par la question de la virilité, du contrôle des femmes et de leur place dans la société.
Ils semblent possédés par une hantise de l’homosexualité et des identités trans — on se rappellera que le lendemain de sa prise de fonctions, Trump signait un décret affirmant qu’il n’existe que deux sexes biologiques, mâle et femelle, ce qui est plus ou moins vrai1, et qu’il est donc curieux de légiférer : un président décréterait-il dès sa prise de fonction l’immuabilité des lois de la gravitation ? J’apprends que l’armée des États-Unis supprime de ses bases de données les images du bombardier Enola Gay. Car dans Enola Gay, il y a « Gay »2. De son côté, Poutine a promulgué plusieurs lois qui bannissent l’homosexualité de l’espace public.

(avertissement : certaines représentations sont susceptibles de contenir de l’IA)
Peut-être surinterprété-je les images, vues et revues, mais il m’a semblé voir une moue méprisante sur le visage de Donald Trump lorsque Volodymyr Zelensky, pris à partie par un journaliste au sujet de ses vêtements, a ironisé sur le prix, disant qu’il mettra un costume quand la guerre sera terminée, un costume tel que celui du journaliste, mais peut-être « moins cher ». Des bullies enfants-gâtés comme Trump, il en existe dans toutes les cours de récréation, ils se moquent de celui qui n’a pas les vêtements à la mode, et leurs insultes favorites, en dehors du sexisme et de l’homophobie (mais tout ça est lié) sont « intello » et « victime ». C’est peut-être cela aussi qui dégoûte Trump chez Zelensky : l’Ukraine est victime, et apparemment, c’est plus honteux, plus fautif que d’être le bourreau. Il semble que J.D. Vance soit influencé, mais en les retournant complètement, par les œuvres de René Girard et par ses observations sur la religion, la violence et la nécessité de victimes sacrificielles pour assurer la cohésion du groupe3.
Quand Trump affirmait qu’il pouvait obtenir la paix en trois jours, il oubliait de dire que son plan était juste de tout donner à celui qui se trouve en position de force et rien à la partie adverse : la paix à Gaza en expulsant (sans droit au retour) les palestiniens du territoire qui a été rasé ; la paix en Ukraine en la privant de tout avantage stratégique (notamment l’information), autant dire en livrant le pays à la Russie. Et dans les deux cas, le « plan de paix » prévoit que les États-Unis, voire Trump lui-même (et ses amis milliardaires), se paient au passage sur la bête, en vidant le sous-sol de l’Ukraine de ses terres rares, ou en transformant Gaza en complexe hôtelier, destiné à accueillir une nouvelle Trump Tower.
Je lis, y compris chez nous, des gens qui prennent ça pour du courage.

La liberté c’est l’esclavage
L’ignorance c’est la force
La veulerie, c’est le courage.
Quand Poutine enverra son armée de soudards et de violeurs4 envahir la Finlande, la Moldavie ou les pays Baltes (dont l’autonomie vis à vis de son empire lui semble aussi illégitime et scandaleuse que celles de l’Ukraine ou la Géorgie), lorsqu’il attaquera la Pologne, il ne sera plus temps de se demander s’il vaut mieux faire peur que pitié.
Dans la majorité de l’Europe de l’Ouest, depuis la guerre, nous avions oublié (et dieu sait qu’on l’avait pratiqué pendant des siècles pourtant, et qu’on — France notamment — a continué sous d’autres latitudes) que quand le pays voisin croit qu’on est moins armé que lui, il peut ne pas hésiter à attaquer. En quelques années, la Russie a fait de l’armée sa première dépense budgétaire et continue de l’augmenter, et à part l’Ukraine qui n’a pas tellement le choix, c’est devenu le pays qui consacre la plus grosse partie de son revenu intérieur à la guerre. Chaque jour qui éloigne la Russie de la victoire en Ukraine (ce qui aurait dû prendre trois jours, pour Poutine), donne une raison de plus à la Russie d’hésiter avant de s’engager dans un conflit armé contre un pays de l’Otan — conflit littéralement annoncé pour la décennie qui vient par Belooussov, le ministre de la défense russe, et qui ne fera que changer de terrain, car les actions hostiles de la Russie se multiplient dans toute l’Europe et cela fait en fait un certain temps que nous sommes en guerre.

Faire la preuve que l’Union européenne se montrer un peu unie, que les prochaines agressions par la Russie de Poutine auront un important coût financier (ils semble malheureusement que le coût humain indiffère le président russe) et un résultat hasardeux, est capital, et il n’est donc plus vraiment le moment de croire qu’il suffit de fermer les yeux et d’attendre pour que tout se passe bien.
Personnellement je suis pacifiste, j’ai effectué mon service national en tant qu’objecteur de conscience, je crois beaucoup en la paix, mais je sais que cette foi ne suffit pas, face à un agresseur qui lui n’y croit pas du tout et voit même dans ce pacifisme une forme de faiblesse à exploiter. Et ce n’est pas parce que je ne crois pas aux frontières géographiques, aux patries éternelles, aux frontières entre les genres ou aux divinités que je ne peux pas subir un jour les actions de ceux qui y croient.
C’est triste, mais c’est un fait, notre intérêt, l’intérêt de nos enfants est que nous soyons un peu plus préparés que nous ne le sommes.


L’Union Européenne se trouve face à un croisement historique. C’est maintenant qu’elle peut choisir de s’enfoncer dans l’insignifiance, à la merci des charognards de l’Est ou de l’Ouest qui souhaitent la voir disparaître en tant qu’entité économique et politique autonome — et tout laisse à penser que c’est exactement leur but5 — ou au contraire, qu’elle peut véritablement défendre quelque chose.
Et cette fois, je ne parle plus d’armée.
Pour ce qui est de la chose militaire, les contingences décident pour nous, les actions des empires qui nous entourent décident pour nous, les budgets militaires vont progresser avec la menace, c’est inévitable.
La guerre sera ce qu’elle sera (et qu’elle est déjà, à plus ou moins bas-bruit), alors c’est sur le reste qu’il faut se montrer exigeants et qu’il faut proposer un contre-modèle.
Quand les États-Unis de Trump et de Vance6 remettent en cause la liberté académique ou la recherche scientifique, nous pouvons et nous devons nous en indigner, mais nous devons et nous pouvons aussi renforcer notre propre modèle d’enseignement supérieur, plutôt que de le miner méthodiquement par un mixte de définancements et de dénigrement (« wokisme », « islamo-gauchisme »). Quand Donald Trump veut retirer leur droit d’asile à deux-cent cinquante mille réfugiés ukrainiens, quand son administration méprise les institutions, trahit les engagements passés, saborde les services publics et projette de supprimer la protection sociale, méprise la volonté populaire, il nous met face à nous-mêmes : est-ce bien le moment pour nous d’en faire autant ? Car c’est bien la pente politique sur laquelle nous sommes engagés depuis deux bonnes décennies.
On peut parler aussi des dénis de démocratie que constituent les interdictions de plus en plus fréquentes de manifestations, le traitement violent des manifestants, l’extension des technologies de surveillance, l’instrumentalisation du concept de laïcité et autres toutes expressions arbitraires de l’exercice du pouvoir et du refus de dialogue. Ce que nous avons à défendre ne doit pas être une coquille vide.

Dieu sait que je ne suis pas macroniste, mais le discours du président, le 5 mars, me semble en grande partie irréprochable, au sens où il porte un regard lucide sur l’évolution de la situation, affirme la puissance de l’Europe et la position particulière de la France en tant que puissance nucléaire et, contrairement à ce que Poutine fait mine de croire (et fait croire à son peuple), ne dit nulle part qu’il veut se lancer dans une absurde marche vers Moscou7.
En revanche, lorsqu’il explique en conclusion qu’il va falloir faire des efforts (sans doute !) mais précise « sans que les impôts ne soient augmentés » et ajoute qu’« il faudra des réformes, des choix, du courage », je crains de voir ce qu’il projette et, puisque son cap n’a pas varié depuis huit ans, je ne peux me dire qu’une chose : il ne perd pas le Nord. Et ce faisant, il commet une faute, en laissant accroire qu’il ne répond pas tant à la situation qu’il ne cherche à en tirer une opportunité politique. Ce reproche peut être fait à tous ses concurrents, et je peux me le faire à moi-même puisque je tire des conclusions inverses. Je ne dis pas que c’est de bonne guerre au milieu de cette mauvaise guerre, mais c’est assez attendu, puisque pour reprendre la célèbre phrase d’Abraham Maslow, « Toute chose ressemble à un clou, pour celui qui ne possède qu’un marteau ».
Mais surtout, je crois fondamentalement qu’il se trompe : la réponse à donner à Trump et à Poutine n’est pas, comme eux le font chacun à sa manière, de ruiner le système social au profit d’une caste oligarchique. Car si nous faisons pareil, que défendons-nous, au juste ? Nous-mêmes ? Oui, mais il faut encore nous demander ce que nous sommes et ce que nous voulons être, et c’est à ce croisement-là que l’Union européenne, et donc la France, se trouve.
Lire ailleurs : The putinization of America, par Gary Kasparov ; Une conversation avec un anarchiste russe engagé en Ukraine, par Mikkel Ørsted Sauzet.
À voir sur Youtube : la réponse implacable, argumentée et claire de Bernie Sanders à Donald Trump ; l’intervention elle aussi plutôt décoiffante du sénateur Claude Malhuret.
- Je ne suis pas spécialiste mais il existe des personnes intersexes, et tout un tas d’anomalies du système endocrinien qui mettent quelque peu à mal l’idée d’un dualisme sexuel sans exception. [↩]
- Sont aussi supprimées les images des premiers pilotes ou officiers noirs et/ou femmes… [↩]
- Enfin quelque chose du genre, car je n’ai pas lu René Girard, je n’ai rien à en dire. [↩]
- L’utilisation par l’armée russe des violences sexuelles comme tactique militaire, perpétrées aux deux tiers par des hommes sur des hommes, est amplement documentée depuis le début du conflit. [↩]
- On sait que Steve Bannon est à la fois l’artisan de la première élection de Trump, et celui du Brexit, et Donald Trump disait récemment que l’UE avait été créée pour offenser son pays (je cite : « formed in order to screw the United States »). Avec des alliés pareils, on n’a plus besoin d’ennemis. [↩]
- JD Vance, lors de la National Conservatism Conference, le 11/02/21 : « si nous voulons accomplir ce que nous voulons accomplir pour ce pays et ceux qui y vivent, nous devons attaque honnêtement (!?) et agressivement le universités de ce pays ». Dans une interview du mois de janvier, J.D. Vance parlait des fermiers qui font « pousser le bacon » (« How do we grow the bacon? Our farmers need energy to produce it »). [↩]
- Le récit russe actuel consiste à dire, en substance, « Macron est un va-t-en-guerre qui se prend pour Napoléon et veut conquérir la Russie, il connaîtra la même déroute ». En revanche il ne fait pas allusion à la guerre de Crimée, au milieu du XIXe siècle, au cours de laquelle la Russie était l’agresseur et qui a été remportée par une coalition franco-britannico-ottomane. [↩]