Misère universitaire

Le dilemme est terrible : faut-il parler des causes de peine et de souffrance, au risque d’attirer la pitié et donc, le mépris, ou bien les taire comme des secrets de famille et laisser la situation se dégrader sans pouvoir rien y faire ? Aujourd’hui, je choisis la première solution.
Les lignes qui suivent n’engagent bien évidemment que moi.

Dans le plafond de ma salle, il y a un trou. Quelque chose fuyait au dessus et on préfère ne pas savoir quoi.

Au cours des deux semaines qui viennent, les enseignants en arts plastiques de l’Université Paris 8 sont censés assurer des intensifs1, mais cela s’avérera pour beaucoup impossible : de nombreuses salles sont impraticables, pour cause de travaux, d’insécurité , d’insalubrité ou de chauffage, ce qui a amené la décision d’annuler des cours, lesquels seront reportés à une période ultérieure. Cette décision désorganise les études et ne fait que reporter la question de la pénurie de salles, puisque les heures à rattraper s’additionneront aux cours prévus à ces moments. Il est peu probable que ces problèmes de locaux soient réglés au début du second semestre, qui débute après les semaines d’intensifs, et pour ma part, je n’ai à cette heure aucune idée de l’endroit où je pourrais faire cours, je sais juste que ma salle équipée en ordinateurs (et dont la porte ferme) ne sera plus accessible2. J’ignore si une solution de remplacement a été prévue. Les étudiants ont besoin de cours, les enseignants veulent faire cours, mais aujourd’hui, personne ne sait exactement comment faire et nombre d’entre nous se retrouvent de facto au chômage technique.

Sans entrer trop précisément dans le détail des problèmes de chaque salle, je peux raconter une anecdote ahurissante : plutôt que d’installer des portes qui ferment véritablement à certaines salles, l’université poste devant elles des vigiles. Leur tâche, depuis des semaines, est déloger les jeunes gens a priori non-étudiants qui occupent ces salles pour y traîner et, dit-on, y dealer. Depuis le Moyen-âge, les universités sont des sanctuaires, et même si elles n’échappent désormais plus au pouvoir temporel, la tradition multiséculaire perdure et la police n’est pas bienvenue. On imagine mal un endroit plus sûr et plus confortable pour toute une petite faune interlope qui semble parfois offusquée et surprise que des enseignants et des étudiants envisagent d’empiéter sur ce qu’ils considèrent être leur territoire en leur demandant de leur laisser la salle ou, au minimum, de ne pas faire de bruit.

La salle où j’enseigne depuis 1997 ou 1998. Malgré un trou dans le plafond, dû à une fuite qui a duré des mois (photo en tête d’article) et malgré quelques problèmes de chauffage, c’est une des salles sûres et agréables de l’université. En 1998, Saint-Denis accueillait la coupe du monde de Football, alors pour que l’université n’ait pas l’air ridicule face à la presse internationale, on nous avait construit des bâtiments, dont une immense bibliothèque, rénové des salles, repeint des couloirs et amené le métro. C’est cette salle que je ne pourrai pas occuper au prochain semestre, du fait de travaux.

Malgré les entrevues successives depuis la rentrée dernière, la présidence de l’université n’a pas de solutions à proposer, hors quelques promesses vagues et jusqu’ici, jamais suivies d’effets. Plusieurs services techniques ou administratifs de l’Université se défaussent en prétendant chacun que c’est un autre qui bloque. Beaucoup d’entre ces gens ne semblent pas se sentir responsable de la seule chose qui pourrait donner un sens à leur profession : que l’université fonctionne. Je ne comprends pas comment on peut se satisfaire d’une vie qui consiste à arriver à l’heure sur une chaise pour pouvoir dire qu’on refuse d’en bouger, qu’on n’est pas celui qui doit faire le travail et qu’il faut aller demander au bureau G6663.
La question des salles est pénible, mais il y en a d’autres : la paie des chargés de cours ou des intervenants extérieurs, par exemple. Chaque année j’invite des illustrateurs ou des scénaristes à venir parler de leur métier à mes étudiants. Ce sont de grands artistes, des professionnels, les étudiants me remercient souvent pour ces rencontres toujours plaisantes, instructives et ouvertes sur l’extérieur. Mais les mois qui suivent sont toujours atroces : la (modeste) paie promise n’arrive pas, malgré un temps débile dépensé à remplir en ligne des formulaires abscons et techniquement défectueux, à envoyer des justificatifs, etc. Et personne ne sait rien, ne peut rien, ne veut rien, les choses se perdent sans qu’on puisse savoir à quel niveau ça bloque… Plusieurs intervenants ont fini par renoncer au revenu que je leur avais promis de bonne foi4, et ça me mortifie. car Je ne suis pas quelqu’un qui aime avoir honte, et j’évite les situations qui peuvent m’y mener.
Quant aux chargés de cours, le département ne pourrait pas fonctionner sans leur énergie et leur talent, mais ils sont maltraités par l’administration : leur paie (très chiche) est versée des mois après la fin du semestre de cours5, et les réductions budgétaires mènent régulièrement à des suppressions d’enseignements. Après quelques semestres, beaucoup se découragent complètement : ils ont aimé le métier, apprécié les étudiants, les collègues, la liberté d’invention propre à ce département, mais l’inconfort administratif finit par leur faire renoncer à tout cela.
L’inconfort n’est pas qu’administratif. Les alarmes se déclenchent si souvent que personne ne songerait à sortir de sa salle, au contraire, on ferme sa porte pour en étouffer le son. Et quant aux toilettes…. Ah, les toilettes. Disons qu’il vaut mieux ne pas y penser trop.

Un graffiti auto-réalisateur, qui produit la situation qu’il dénonce…

Des agents fonctionnaires fainéants qui bloquent le travail de tout le monde, des dealers qui se sentent tout permis, une université gauchiste « ouverte à tous » qui risque de finir par n’être plus pour personne,… On croirait à un rêve humide du rédacteur-en-chef de Valeurs Actuelles. Mais une partie de nos problèmes vient surtout du processus d’autonomisation des universités lancé sous Sarkozy, de sa validation par le président suivant, et de ce qui motive tout ça : un lent abandon par la puissance publique de l’enseignement supérieur, et notamment en sciences humaines. Et ça, c’est bien dans la ligne politique des pignoufs de Valeurs Actuelles.
Dans deux ans, l’Université Paris 8 fêtera son demi-siècle d’existence. En France, notre département Arts plastiques est le premier jamais créé, et, je pense, celui dont les étudiants sont les plus nombreux. c’est depuis cinquante ans un lieu d’expérimentation et de recherche et ça m’embête de faire un portrait misérabiliste de l’endroit où j’ai été étudiant, où je travaille depuis déjà vingt-deux ans et auquel je dois tant. Heureusement, il y a une résistance : les étudiants s’accommodent de l’inconfort, les secrétariats pédagogiques (et bien d’autres services, heureusement) font leur possible — et sont les premiers à souffrir de la mauvaise volonté de ceux qui ne le font pas —, et quant aux profs, ils essaient d’organiser l’année tant bien que mal et cherchent des solutions, notamment pour les étudiants6. Hier, une délégation est allée poser dans le bureau de la présidente une lettre détaillant les problèmes. Et on attend.

Si quelqu’un de la présidence me lit, voilà mon opinion : les problèmes sont nombreux, certes, et les contraintes diverses et puissantes — mauvaises volontés, mauvaises habitudes, et bien entendu, problèmes de financement. Mais beaucoup de ces nombreux problèmes ne requièrent peut-être pour disparaître qu’un tout petit peu de bonne volonté, ou tout bêtement, de volonté. Ne rien faire, jouer la montre (comme on le fait si souvent dans les administrations publiques lorsqu’une élection se prépare), coûte cher en énergie et, souvent, en argent (comme ces portes de salles remplacées par des vigiles à plein temps).
Paris 8 n’est pas loin d’être un endroit formidable, il faut se donner les moyens pour que ça soit le cas, et que chacun cherche des solutions plutôt que des excuses.

Lire aussi la chronique de Baptiste Coulmont, collègue du département Sociologie ; La tribune Tableau, feutres, draps et clous… 2015 est l’année du numérique à l’université, par plusieurs collègues de divers départements ; Le Tumblr Ruines d’universités ; un article réactionnaire que j’ai publié l’an dernier au sujet des grèves ; et enfin un autre que j’ai consacré à la naissance de Paris 8/Vincennes.
La conversation se poursuit sur Reddit.

  1. Au lieu de donner un cours hebdomadaire pendant un semestre, on regroupe toutes les heures sur une semaine : ce genre de formule est très adaptée aux arts. []
  2. J’ai deux cours pendant le semestre qui vient : l’un est un cours de création en nouveaux médias, et il est impossible qu’il se tienne ailleurs que dans une salle équipée. Le second, en revanche, est un cycle de conférence au cours duquel j’accueille des illustrateurs et des scénaristes… Si quelqu’un dispose d’un lieu adapté à Paris, par exemple, ça m’intéresse ! []
  3. J’ai connu ça aussi lors de mon service national au Ministère des Affaires sociales : beaucoup de gens (pas tous, bien heureusement) dépensaient une énergie considérable à revendiquer leur droit à ne pas travailler. Je les ai vus comme des gens en dépression, sans but existentiel. Ce n’est pas tant une question de statut (fonctionnaire ou pas) que de conscience de sa mission. Quand on est prof, il est facile de connaître sa mission, comme dans plein de métiers publics : santé, sécurité,… (ce qui ne signifie pas qu’on ne se décourage pas). Mais dans une grande administration, où on ne connaît pas les gens dont on est censé accompagner le travail, où on n’est impliqué dans rien, il ne doit pas rester beaucoup de motivations. []
  4. Comme j’ai moi-même renoncé à être rémunéré par l’Université de Tours pour vingt heures de cours données : j’en avais finalement eu assez des allers et retours de paperasse, des pièces qu’on me demandait des mois après le travail effectué, et j’ai fini par dire : « laissez-tomber ». Personne ne m’a couru après pour me convaincre que je méritais mon salaire, puisque j’avais travaillé. Je me demande combien de millions d’euros d’économies sont réalisés de cette manière par les universités françaises. []
  5. Imagine-t-on un employeur privé qui paierait les gens trois mois après la fin d’une mission qui a duré six mois ? Les agents de l’administration qui traitent la paie des personnes précaires avec tant de légèreté sont, eux, payés chaque mois. []
  6. Du temps perdu par les étudiants, ça peut avoir des conséquences graves : retard dans la validation, et donc problèmes de bourse, de statut vis à vis de Pôle-Emploi pour les étudiants chômeurs, vis à vis de la préfecture pour les étudiants étrangers,… []

7 réflexions sur « Misère universitaire »

  1. Catherine Kembellec

    Mon fils a travaillé dans votre université il y a qqes années. Il avait des gens formidables autour de lui . Mais il se plaignait de tous ces problèmes. C’est désolant. Je n’étais que directrice d’une petite école de campagne mais vous auriez été surpris aussi des conditions où l’on recevait parfois des jeunes enfants à la fin du XX° siècle. Tenez bon. Et continuez votre formidable travail malgré l’abandon que vous subissez et supportez.

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  2. Pascal

    Cet article ne parle pas du CHSCT de l’université alors que ça devrait un moyen efficace de faire remonter les problèmes et d’obtenir des propositions de solutions de la part de la présidence.

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  3. Wadir

    Bonjour,
    Au risque de surprendre quelqu’un qui a l’air aussi bien informé sur la fac de P8, certains étudiants y sont sans papiers, d’autres (parfois les mêmes) n’ont même pas de quoi manger le matin avant d’arriver en cours. Les Agents d’entretiens et de sécurité y travaillent pour la plupart depuis aussi longtemps voir plus que vous et ne sont toujours pas titularisés car la fac utilise des sociétés de sous traitance…
    Tous ces gens sont d’une très grande précarité mais vous n’en soufflez mots dans votre article, alors qu’il me semble que ces problèmes sont liés et même que si l’on veut hiérarchiser, le problème de la précarité des personnels et usagers est nettement plus importante que la qualité de la peinture sur les murs. C’est même le noeud du problème. Soit vous privatisez l’enseignement et l’accès de vos chers locaux sera restreint à une élite, soit on réparti les richesses équitablement dans la société pour que chacun soit en mesure de se saisir de la question politique et veiller au bon fonctionnement des moyens et services qu’il emploie. Car un étudiant sans papiers ou précaire n’a pas les moyens de se plaindre et d’obtenir satisfaction au ministère comme l’aurait fait la fille LePen à Assas. Et oui ! Ca commence tôt l’inégalité…

    La fac, après tout, n’est qu’un lieu de reproduction idéologique et un centre de formation. La question n’est donc pas de savoir si l’on étudie dans de bonne condition, mais qu’est ce qu’on y étudie… Si c’est l’art de se regarder soi-même et la sociologie de flicage des salariés alors non merci!
    Sinon on est aussi réactionnaire que les soi-disant syndicalistes qui prêche pour le développement du diesel afin de garder leurs emplois! Il faut dépasser revendications corporatistes!!!

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    1. Jean-no Auteur de l’article

      @Wadir : Je connais cette méthode qui consiste à juger que les priorités sont toujours ailleurs. Pour ma part, je ne peux parler que de ce que je connais (notez que, enseignant à Paris 8 depuis 1995, je ne suis pas titulaire – je n’ai pas cherché à le devenir, mais bon, je suis tout à fait précaire moi-même). Mais quand même, demander qu’on règle tous les malheurs du monde avant d’en pointer un, c’est un peu gros !
      Il me semble qu’il existe une marge entre travailler dans une poubelle et avoir une université de luxe financée par des dizaines de milliers d’euros de frais d’inscription. Pour améliorer les conditions de travail, il faut sans doute investir un peu plus dans l’entretien et la sécurité : les choses sont liées par là aussi. Je ne comprends pas pourquoi vous ramenez la fille Le Pen dans le débat, mais je me rappelle qu’elle a (bizarrement) fait sa carrière d’avocate en défendant des sans papiers. Quant aux étudiants qui n’ont pas de quoi se nourrir le matin, je me demande quel lien vous établissez avec cette situation, ils s’inscrivent dans un problème un peu plus large, mais on peut déjà se féliciter qu’ils aient la possibilité d’étudier, et je suis fier d’appartenir à une université traditionnellement accueillante à un public socialement varié (pour me prendre, encore, en exemple, j’ai pu venir y étudier alors que je n’ai pas le bac). Si Paris 8 est la reproduction des élites, je me demande comment vous appelleriez les grandes écoles.

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      1. Wadir

        Parce que la fille Le Pen a fait ses études à l’université « publique », à Paris 2 Assas, et que justement si vous allez là-bas vous les trouverez vos locaux de rêves. Maintenant si vous ne faites pas le lien entre le fait que là-bas les usagers de ces locaux viennent de la grande bourgeoisie, alors qu’à p8 on est entre sous proletariat et classe moyenne je sais pas quoi dire.
        Et au passage que les sans papiers et grosses de prolo peuvent étudier c’est très bien. Mais étudier quoi? A être individualiste et à se plier aux lois de la concurrence? A accepter le marché du travail comme il est, avec l’obligation de faire des stages ? Lorsqu’on parle de défendre la production, il est aussi pertinent de se demander quelle production…
        Et ce que je remarque c’est que le dpt d’arts plastiques de p8 était, avec ceux de droit et d’économie, les moins impliqués dans la mobilisation contre la loi travail. De même je n’avais jamais vu autant de prof que lundi 16 janvier, lors d’événements concernant les luttes de precaires, secrétaires, sans papelar, et autres à p8…
        De mon côté les luttes pour défendre son statut et ses conditions de travail sans remettre en cause l’organisation du travail et les rapports sociaux dans leur ensemble je connais aussi. Ça s’appelle le CORPORATISME. Exemple quand votre principal problème c’est les tags dans vos salles de classes alors que vous n’écrivez pas unr ligne sur la condition des agents d’entretiens, des étudiants malmenés sur le marché du travail, des agents de sécurité sans papiers… Autant de la part des gens les plus fragiles dans la société c’est tolérable et on se dit que ça peut changer, autant de la part de gens qui sont censés avoir une formation intellectuelle et un salaire qui leur permet de reproduire leur quotidienneté c’est clairement de la feneantise irrécupérable. Le prof darts plastiques qui parle de la peinture sur les murs mais que ça ne dérange pas que des étudiants viennent en cours le ventre vide!!! Sachez que si vous avez pu étudier à p8 sans le bac c’est pck des gens qui n’étaient pas plus aisés que vous ont lutté et se sont organisés contre l’organisation du travail qui abruti les travailleurs en tâches avilissantes et répétitives, que ne diraient-ils pas s’ils vous voyaient former les étudiants pour le secteur de la publicité et du marketing?! Allez bon courage pour isoler cette fac de St-Denis et du reste du 93 et son lot de misère à renfort d’agents de sécurité, de portique, de caméra de surveillance, de patrouilles de police. D’ici là on aura trouver le moyen pour les petits bourgeois parisiens de se téléporter direct à la fac sans passer par la ligne 13!

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        1. Jean-no Auteur de l’article

          @Wadir : vous ne poussez pas votre propre logique jusqu’au bout : si Paris 8 est une poubelle, c’est sans doute bien parce que c’est une fac dont la population est méprisée. Soigner les locaux, les conditions d’étude, c’est montrer de la considération envers les gens, personnels ou étudiants.
          Vous me faites rigoler avec vos étudiants au ventre vide : ils sont un problème théorique, aucun étudiant ne m’a jamais dit qu’il mourait de faim – ça ne veut pas dire que ça n’existe pas mais bon, je n’en sais rien. En revanche, les murs cradingues, les WC qui font halluciner tous les visiteurs étrangers (y compris venus de pays franchement en dessous du niveau de développement de notre pays), ce sont des questions tout à fait tangibles et immédiates.
          J’aimerais bien savoir d’où vous tirez que je forme mes étudiants à la publicité ou au marketing, mais ce n’est pas le cas, et je ne serais pas qualifié pour le faire.
          Sur la loi Travail, j’ai passé mon tour, cette fois, par manque de foi dans le résultat du mouvement, mais beaucoup de mes collègues ou étudiants se sont fortement engagés et c’est bien d’y croire. Là où je vois mal de quoi vous parlez c’est quand vous me demander de régler les problèmes des sans-papiers, des travailleurs précaires, etc. : mon métier c’est d’enseigner les nouveaux médias en art, j’essaie de le faire aussi bien que possible, et j’essaie de le faire dans de bonnes conditions, non seulement pour moi-même mais aussi et avant tout par égard pour les étudiants. Ce n’est pas être un enfant gâté que de se plaindre que des dealers réquisitionnent certaines salles de cours !
          Vous parlez de petits bourgeois parisiens (je viens du 95 pour ma part), et il y en a dans le département arts, il y a aussi des gens d’un peu tous les pays, de tous les milieux. C’est une mixité appréciable. J’ai beaucoup d’étudiants qui vivent dans les cités des alentours, mais d’autres qui sont issus d’une réalité sociale moins précaire. Quel est le problème ? Vous voulez les pauvres avec les pauvres et les moins pauvres entre eux ?

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