Archives mensuelles : septembre 2015

Le devoir de connivence

Emmanuel Macron, face à un parterre de hauts fonctionnaires, de dirigeants d’entreprise et de journalistes, a priori bienveillant à son endroit, s’est laissé aller à dire que le statut de fonctionnaire n’était plus « adéquat » pour certaines missions. Deux journalistes du brûlot gauchiste Challenges ont jugé les implications d’une telle prise de position de la part du ministre de l’économie un peu trop importantes pour êtres tues, et ont « brisé le off », c’est à dire qu’ils ont fait circuler l’information alors que celle-ci n’était pas censée quitter l’entre-soi. Interrogé par Le Monde, le cabinet du ministre a explicitement demandé que l’information ne soit pas reprise, car elle était « triple off » (?).

(en fabriquant un programme destiné à traiter les images, j'ai produit involontairement ce bug)

(en fabriquant un programme destiné à traiter les images, j’ai produit involontairement un bug que j’ai ensuite exagéré, et qui n’a ni intérêt ni sens particulier, si ce n’est que j’ai utilisé le visage du ministre de l’Économie)

Sur le statut des fonctionnaires, il y a à dire et à faire, c’est certain, et je suis assez partagé : est-il logique et souhaitable pour tous les corps de métiers ? De quelle manière travailleraient des enseignants, des policiers, des infirmières d’hôpitaux, qui ne penseraient pas que leur emploi est garanti à vie ? Dans quelle mesure la continuité de l’État et l’exercice de la démocratie sont-elles possibles si chaque changement politique fait courir aux agents le risque d’être remplacés par des amis ou des soutiens, c’est à dire si l’emploi public devient politique ? C’est ce problème spécifique qui a amené les États-Unis à créer un statut de fonctionnaires titulaires il y a plus d’un siècle, et à l’avoir conservé depuis. Oui, même les États-Unis1.
Mais on connaît le revers de la médaille : les cadres administratifs qui passent le clair de leur journée à préparer des concours plus qu’à faire leur métier, parce que c’est ce que le système favorise ; des concours parfois mal définis, inadaptés ; des situations où quelqu’un peut se voir refuser une évolution qui correspond pourtant à ses qualifications et à sa carrière, et ne devrait être qu’une formalité, parce qu’il est moins adapté aux concours qu’au métier pour lequel il concourt ; l’impossibilité de sanctionner un fonctionnaire qui refuse de fonctionner (ce qui n’est pas forcément courant mais n’est pas non plus un simple cliché et peut bloquer beaucoup de choses), et en même temps, l’impossibilité de garder en poste des non-fonctionnaires au delà d’une période définie…
Chacun de nous a de bonnes histoires sur le sujet, j’imagine. Bien que je travaille pour des organismes publics (université et école territoriale d’art) depuis bientôt vingt ans, mon réservoir d’histoires lamentables date surtout de mon service national au Ministère des affaires sociales, où j’ai constaté que je n’enviais pas le fonctionnariat tel qu’il y était le plus souvent pratiqué, une existence kafkaïenne où le seul moyen d’empêcher quelqu’un qui grippe la machine de nuire au fonctionnement général est de le « placardiser », et où, n’ayant droit à aucune forme de chômage s’ils abandonnent leur poste, peu de fonctionnaires prennent la décision de fuir l’administration par eux-mêmes, y compris lorsque c’est l’intérêt commun, et même, leur intérêt à eux. Je n’ai jamais cherché à être fonctionnaire, donc.
Après mes deux ans de ministère, les histoires pénibles dont j’ai été témoin concernaient surtout la manière dont l’État traite ses agents non-fonctionnaires2, faisant comme s’il existait deux catégories d’humains : ceux qui sont interchangeables, dont on peut se débarrasser en plein milieu d’une mission, à qui on ne doit rien, d’une part, et ceux qui veulent d’un bureau attribué jusqu’à leur mort ou à leur retraite, et dont parfois on n’attend rien.
Je caricature, je dois avoir l’air très négatif (alors qu’en fait je connais beaucoup de fonctionnaires conscients de leur rôle et irréprochables dans leur travail) je veux juste dire que c’est un sujet dont il est légitime de vouloir discuter.

bleu-blanc-rouge

Ce qui m’effare, ce n’est pas que le ministre réfléchisse à la pertinence du statut de fonctionnaire, après tout on ne peut pas dire que l’État fonctionne si idéalement qu’on puisse faire l’économie de ce genre de réflexion — même si à mon sens, le vrai problème vient plus de la globalité et de la rigidité d’un système qui maltraite beaucoup de gens (dedans ou dehors) que de l’emploi dit « à vie ». Il est peut-être même dommage que la manière dont la question a été évoquée du bout des lèvres puis aussitôt chassée (off, rumeur, démentis, condamnations, soutiens) empêche de poser le problème intelligemment.
Ce qui me gène aux entournures, c’est surtout qu’un ministre de la République pense que des journalistes présents pour l’écouter ont un devoir de connivence : ils doivent écouter, mais pas répéter. On fera la surprise aux Français.
Ce qui m’effraie, c’est d’imaginer que, habituellement, la règle est respectée, c’est à dire qu’il existe bel et bien une classe « politico-médiatique » qui décide de ce que le public est autorisé à entendre ou non, suivant un calendrier précis.
Mais voilà : quelle confiance avoir dans ce genre de représentants qui traitent ceux qu’ils administrent comme des enfants ? Quel type de démocratie peut se passer de débat franc ?

  1. Hors armée, les fonctionnaires américains appartiennent aux agences fédérales (deux millions d’agents) et aux services postaux (un demi-million). J’ignore quel est le statut des agents publics locaux : communes, comtés, états. J’imagine, en vertu de la grande indépendance de chaque État, qu’ils varient selon les endroits. Par ailleurs, certains statut comme la tenure (titularisation) pour les universitaires n’implique pas une sécurité de l’emploi. []
  2. Je ne parle pas des profs contractuels en école d’art : nous sommes recrutés en tant que personnes (artistes, essayistes), pour nos qualités singulières. Même si les règles administratives qui nous affectent peuvent être dures (exemple : rater deux fois le concours pour être titularisé, et devoir quitter l’emploi que l’on occupait pourtant depuis quinze ans – enfin c’est la légende qui court, j’ignore si elle est fondée, je dois vérifier ça), au moins, nous sommes un peu plus que des numéros. []

Charlie Hebdo is not mocking a kid’s tragic fate

(This is only my second post in english, wich is not my first language. I hope that native english speakers won’t judge my unpracticed school english in a too harsh way).

...

The left image says « So close to the goal ». The poster showing some kind of Ronald MacDonald says « Bargain! Two children meals for the price of one ». The right cartoon states « evidence that Europe is christian. Christians walk on water. Muslim children sink ». Both drawings are a reference to the three years old boy Aylan Kurdi who died drowning while trying to cross the Mediterranean Sea with his parents, all the family fleeing far from Syria.

I guess I have to introduce myself first. I am a nearly 47 years old french arts teacher. Politicaly, I’d describe myself as an ecologist and an anarchist. This means in my case that I don’t support gods, kings, nations nor borders, and that I consider that our world is small, delicate, beautiful and important. I guess money, law and politics are useful tools but I’m not very satisfied of what they become when they stop beeing everyone tools to become oppressive powers. I don’t hate people of any category (beliefs, origins,…), but I can’t like people on such theorical basis either: I only can appreciate individual beings for who they are, not for what they are. For myself as for others, I love freedom, knowledge, reason and creativeness.
And I also love humor. And that’s my subject here.

...

I can’t understand why but on Twitter and on medias such as Morocco World News, The Independant, The Daily Mail, etc., is spread a fake cover of Charlie Hebdo with the Aylan/Ronald MacDonalds drawing. The actual cover of september the 9th issue (#1207) shows a filthy frenchman in a chair with a beer in the hand, using a migrant as a coffee-table and saying « make yourself at home ». The caption says « Welcome to migrants ». The two controversial drawings actualy come from the back page of the newspaper, and are surrounded of other drawings that mostly depict France and Europs as very selfish to the migrants.

There is a french saying stating that « Humour is the courtesy of despair ». (« L’humour est la politesse du désespoir » — the author of the sentence seems to be french movie director Chris Marker). Even though humour is many other things, I like this aphorism, it means to me that that humour is a way to fight sad events, and the sadest and hopeless one of all events: death.
People who just make fun of others, who mock others, don’t make very good humour, if any humour at all. Of course, a falling, a strange outfit, a funny face or a stupid action can make laugh, but this is not humour. A form of humour that just tries to make fun of others is, I think, never funny — or at least never funny as it intends to be.
Humour doesn’t work in the same way everywhere: it doesn’t cross borders very well. It’s a well-known fact, but it became possible to verify it quite well with the Internet: now, a french cartoon can be spread all over the world in a minute. And even though I know that people don’t laugh of the same things everywhere, the brutal international reaction to the two drawings displayed at the begining of this page was completely unexpected to me.

charlie_hebdo_tweets

See for instance  Charlie Hebdo Reopens Freedom Of Speech Debate With Cartoons Depicting Death Of Aylan Kurdi (the british Huffington Post) or Charlie Hebdo Mocks The Death of Syrian Child Aylan Kurdi (Morocco World News). Those papers, the tweets they reproduce and lots of the comments made after them seems to have understood that Charlie Hebdo’s team think that a kid’s tragic death can be considered as a funny thing, and that there would exist a miraculous superiority of Christians to Muslims.
As a french person, knowing Charlie Hebdo since thirty years at least, I don’t read these drawings this way at all. It is obvious to me that the first one is performing a crual visual oxymoron between a great unfortunate hope for a better living (or even for the right of beeing alive), and the pathetic artificial joy of consumerism. It tells that you have a very different life depending on the side of the sea you were born.
As Charlie Hebdo’s drawers are all more or less atheists and have always made fun of all religions, especially Christianism, showing Jesus walking on water is a mocking of bigotry. Of course, Christians don’t float while Muslims sink. But it’s not only about bigotry, as Christians with a deep faith also know they sink in water. It has a second meaning about an actual injustice: while thousands of Syrians (but also Erythreans, Sudanese, etc.) risk their life to cross the sea, this very same sea is, for most Europeans, a place for hollydays. So it is in a way true to say that this same place is not the same for all.

Three other cartoons from the same issue

Three other cartoons from the same issue. The left one shows Jean-Marie Le Pen, the senile founder of Front National, France main’s nationalist political party, who has been expelled from his own organization for beeing too obviously racist. Here, it is said « more and more racist, Jean-Marie Le Pen creates his (new) party », and the guy says « Bleu blanc rouge » (blue, white, red), that is the french flag’s colors, but can also remind the dead boy. The middle drawing shows two fat tourists and a voice asking them to move, attributed to a photographer who « ruins holliday ». The third drawing says « Welcome on Children island », refering to a 1970s french kind of Sesame Street called « Children island ». The two first drawings are criticizing something from France (fascism, tourism), and the last one just creates a gap between two kinds of childhood: television fun for the French and pain or death for the little Aylan.

I’m usually not very fond of Riss, the cartoonist, but I happen to think these two pecular drawings are quite good ones. I nonetheless can get why some people judge insensitive or disrespectful to recall a so terrible tragedy in a drawing intended to be funny. It seems that british people are very sensible to this decency question. But people who have never read Charlie Hebdo must know that it’s a normally gross and disrespectful newspaper with, very often, that kind of macabre humour. They must also be aware that it’s not a newspaper about Islam, they treat every news subject the same way, and they did that even about the life threats they received, and they even tried to stay funny while talking about their own tragedy of January 7th, 2015, when a part of their team has been murdered by some young french guys claming to kill in the name of the muslims of the whole world. As french newpapers talk very much about refugees, these days, Charlie Hebdo does the same. The following drawing shows the little Aylan boy in cover of any french paper:

...

(I had to cut the image in three parts, it was to high) The picture shown is each time the little Aylan Kurdi, but the titles makes fun of the newspapers usual subjects. For Instance, far-right magazine « Minute »‘s caption is « a 3 years old terrorist counteracted by the tide ».

So I understand why some get upset or uncomfortable about respect issues, even though I’d like to point out that what is actually awful is not drawings — a little bit of ink on paper —, but the real story it is about: thousand of refugees sunk in the sea while trying to get a better life.
I also can understand well why a lot of people don’t think it is funny, as what it is about is definitely not funny.

What I can’t understand at all is how the two controversial drawings could have been understood as anti-refugees, anti-Islam or racists. My very first feeling is to ask myself how it is possible to be that blind (I use the world blind not to be too rude or arrogant). I suppose there are two reasons for that. The first is that this kind of dark humour is quite common to most french people (Charlie Hebdo will turn 45 years old in a few weeks), but is quite far to today’s international political cartoons. It can remind, though, excesses and quite bad taste of some british satirists of the end of the XVIIIth century, as Thomas Rowlandson, Isaac Cruishank and James Gillray’s, for instance. For people who live in countries with no freedom of speech at all, where criticizing the dictator, religious people, or the army can lead to jail, Charlie Hebdo‘s existence must be quite impossible to comprehend.
Another reason I see is that the smear campain against this satirical paper had succeded: it is so easy to tell what is in a journal when it is not to people who can’t and won’t read it. To take a few drawings among hundreds and to say « See what this paper says against you ».

Some

Some of the few excessive reactions to the cartoons. Some call for a new murder, some say the murderers did well, some think that Charlie Hebdo is a jewish paper and it doesn’t seem to be a reason for love and understainding for them, I’m afraid. A lot think that the Jesus drawing is the more outrageous. A lot of people seem to believe that « Charlie Hebdo » is a person. Actualy, « Charlie » comes from « Charlie Brown », and « Hebdo » just means « Weekly ».
Among the commentaries, I also read people for all over the world saying that they couldn’t understand how people could understand these drawings as racist.

France has some deeply racist and insensitive persons, for sure. Those ones don’t make drawings about a three years old kid. They ask newspapers not to show his photography, not for decency but because they know it can change the audience’s mind about refugees. They tell the only fault is the boy’s father’s, who shouldn’t have put his life in jeopardy. Some even tell it is a conspiracy, that the boy didn’t exist, or that this boy’s father was not a refugee but a people smuggler. They think that Europe is much too generous and they say that refugees must be rejected as they are terrorists in disguise. Charlie Hebdo says nothing of that and, on the contrary, mocks these racist people.

Le pays des droits de l’homme et de la crevardise

Je me souviens d’un couple de boulangers qui, le matin de l’ouverture de leur commerce, avant d’avoir vendu leur première baguette, ont accroché, bien en vue derrière le comptoir, un écriteau qui disait :

« La maison ne fait plus crédit ».

Ils étaient à peine installés, donc, qu’ils soupçonnaient déjà les gens de vouloir abuser de leur immense générosité, une générosité virtuelle, puisque n’ayant jamais été mise à l’épreuve. Tout le sel de la formule se trouve dans ce « plus », qui suggère une bonne volonté découragée par l’expérience. S’il existe une identité nationale, une spécificité française, elle me semble se trouver dans cet esprit crevard1.

Ce matin, le premier ministre a tweeté ceci :
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Il a aussitôt reçu des tombereaux de remarques sarcastiques ou insultantes2, beaucoup jugeant se déclaration hypocrite puisque, du fait de sa position, il est mieux placé pour agir que pour exhorter à l’action.
De mon côté, même s’il me semble dommage de s’abriter une fois de plus derrière une « réponse européenne » et si j’ai envie au passage de faire remarquer que l’on ne perd pas son nom en mourant (cet enfant s’appelle toujours Aylan Kurdi3!), je trouve encourageant que le premier ministre affirme qu’il est urgent d’agir, parce qu’en le faisant il s’engage et le fait même en prenant un authentique risque politique. En effet, un sondage paru hier nous apprend que les Français jugent très majoritairement que leur pays ne doit accueillir aucun réfugié.

Sur la page de l’article qui rapporte ce sondage, on voit une fois de plus les commentateurs anonymes sont nombreux à juger qu’ils sont, dans l’affaire, les plus à plaindre, et à se considérer eux-mêmes comme les lymphocytes blancs de leur « identité » chrétienne4 :

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En parlant de BFMTV, j’ai été témoin d’une séquence proprement ahurissante sur cette chaîne : dans une bande-annonce qui présentait les sujets de la prochaine édition du journal, le commentaire en voix off parlait de l’afflux des réfugiés, tandis qu’à l’image, on voyait le portrait d’Ayoub El-Khazzani, l’homme qui était monté avec des intentions meurtrières, dans le Amsterdam-Paris du 21 août dernier. Comment peut-on justifier un télescopage aussi tendancieux ? Incompétence pure ? Image subliminale malveillante ? Expression de l’inconscient du réalisateur du montage ? Je ne parviens pas à imaginer de raison pardonnable.

Pour revenir à mes boulangers (qui ont fini par passer la main à un autre couple, d’un abord plus sympathique et faisant un meilleur pain), il s’est avéré, les années passant, qu’ils n’étaient pas si mauvais bougres : une fois qu’ils ont commencé à bien connaître leur clientèle, ils n’ont plus été ni méfiants, ni revêches, ni racistes, même si je dois dire que je préfère ne pas savoir ce qu’ils votent. J’imagine que c’est là que se trouve l’espoir : un premier réflexe égoïste n’empêche pas, une fois rassuré sur la durabilité de son petit confort, de se montrer plus généreux et plus humain et de ne pas refuser de donner quoi que ce soit avant même que cela ait été demandé.

Les larmes de crocodile d'Éric Ciotti

En haut à gauche, les larmes de crocodile d’Éric Ciotti. Un progrès, ou bien ne verra-t-il pas le manque de cohérence avec ses autres prises de positions récentes sur le même sujet ? (posté sur Twitter par @Coexister75)

En ce moment, mon fils donne des cours de français à des migrants réfugiés en région parisienne qui viennent, eux, de Somalie, du Soudan et d’Érythrée. Je dois dire que je suis très fier de lui. De mon côté, je n’ai pas de leçons à donner, je n’ai pas fait grand chose sinon signer cette pétition.

  1. Je mérite mon point Godwin en le disant, mais je pense que la période de l’Occupation se serait passée bien différemment si la mentalité française avait été un peu différente. []
  2. J’aime beaucoup Twitter pour l’usage que j’en fais, mais j’ai peur que l’horizontalité des rapports (une horizontalité technique : tout le monde a le même droit à écrire, quelle que soient ses revenus, ses diplômes, sa profession,…) soit souvent accompagnée d’une grande violence envers toute personne dotée d’une petite notoriété, et plus encore envers les gens qui représentent l’État ou le monde politique : chacun de leurs tweets est suivi d’injures (ou de flatteries, d’ailleurs), enfin de réactions qui ne doivent pas vraiment donner envie d’interagir en bonne intelligence. J’admire ceux qui le font tout de même. []
  3. Enfin très exactement Aylan Shenu, rebaptisé Kurdi en Turquie du fait de son origine ethnique. []
  4. Les réfugiés syriens sont souvent chrétiens.
    Il faut dire que « Chrétien », ici, n’est pas une religion ni une idéologie politique (j’ai beaucoup de choses à reprocher aux religions mais les Évangiles parlent sans ambiguïté de partage et d’accueil de l’étranger,…), mais une « identité ». []