Compteur d’entrées

(illustration : un portique qui compte ceux qui le franchissent, par Fanny Tobia, à l’école supérieure d’art du Havre)

Témoignage de Jen Gé, sur Facebook :

Il y a quelques jours dans une enseigne de vêtements. Pendant que j’essaie un jean, ma mère, qui a fini ses essayages, sort dans la rue avec le chien qui commence à en avoir marre. Puis revient jeter un œil, puis ressort. Et ne peut plus entrer, car la jeune gérante (pardon, la « représentante ») lui demande de ne plus passer la porte. En effet, il y a un capteur qui compte les entrées et les sorties. Et les corrèle au nombre de ventes. Et remonte les chiffres à la maison-mère. Pour booster la motivation des vendeuses à améliorer leurs résultats. La gérante (pardon, « représentante ») trouve ça très bien, « ça évite de se ramollir et de se reposer sur ses lauriers ! ». « C’est comme ça dans toutes les grandes enseignes maintenant ! »

Belle illustration de la manière dont un outil d’évaluation altère l’objet qu’il est censé évaluer.