L’apocalypse de π

Tout au long du XIXe siècle, des auteurs divers ont annoncé avoir trouvé la valeur précise du nombre π. En 1977 dans le Journal of Recreational Mathematics, Underwood Dudley1, a mis à plat une cinquantaine des résultats obtenus par ses confrères : en 1826, un dénommé Smooth a donné à π la valeur 3.2 ; en 1832, Parsey lui a donné la valeur 3.0625 ; en 1833, Baddeley lui a trouvé la valeur 3.20222 ; la même année, Bouche a trouvé la valeur 3.16483 ; etc.

La conclusion de Dudley a été que la valeur de π décroit progressivement et qu’il est même possible de proposer cette formule : πt = 4.59183 – 0.000773t, où t est l’année. En 2059, par exemple, la valeur de π sera 3, ce qui rendra les calculs extrêmement faciles pour les collégiens.
En suivant sa méthode de calcul, le mathématicien arrive à la conclusion que π tend vers 1. Lorsque ce chiffre sera atteint, la circonférence du cercle et son diamètre seront devenus égaux,  aboutissant à un effondrement de toutes les sphères (dont la section est, comme chacun sait, circulaire), notamment la Terre, la lune ou le Soleil, ce qui ne manquera pas de causer la fin du monde à une date très précise : le 9 août de l’année 4646 à vingt-et-une heure, quatre minutes et vingt sept secondes.

(source : www.futilitycloset.com, via Julien Quint. Illustration : La salle du nombre π au Palais de la Découverte, photo jnl)

  1. Underwood Dudley, né en 1937, enseignant à l’université DePauw, dans l’Indiana, s’est passionné pour les recherches de pseudo-mathématiciens obsédés par la résolutions de problèmes tels que la quadrature du cercle, et affirmant les avoir résolus. Pour lui, ces travaux négligés puisque sans intérêt scientifique relèvent du folklore des mathématiques et méritent d’être analysés. []
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2 réponses à L’apocalypse de π

  1. d. dit :

    ah !

    normalement, après une possibilité de fin du monde aussi mathématiquement pure qu’efficace et élégante, tu aurais dû fermer ton blog (en même temps, c’est un des premiers billets, donc je conçois que continuer était tentant).

    mais je suis sceptique : les collègues en questions et leurs valeurs de pi n’existent pas sur le net (sur trois-quatre tests) hors l’article que tu traduis…

    or le net est la vérité, donc cet article est faux (ou si je me trompe ?).

    j’en suis bien triste.

    • Jean-no dit :

      @d. : en fait l’auteur s’est inspiré de chercheurs amateurs, qui ont tous effectivement existé mais qui ne sont pas spécialement reconnus par l’histoire des mathématiques

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