Le premier dessin de presse qui m’ait fait rire

J’ai le souvenir très vif de cette « une » de Charlie Hebdo.
Je m’en souviens, car c’est le premier dessin de presse qui m’ait fait rire, le premier où j’aie compris les tenants et les aboutissants du gag : si on est dans un cercueil, c’est qu’on est mort, et donc qu’on ne peut pas voir sa santé s’améliorer. Et puis un cercueil qui marche1, ça n’existe pas.

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Ce dessin de Jean-Marc Reiser date du mois de juillet 1974.
Francisco Franco est finalement bien mort le 20 novembre 1975, il y a exactement quarante ans. Trois semaines plus tôt, malgré l’agonie, il avait rassemblé ses dernières forces pour signer les sentences de mort de huit activistes de l’ETA et du Front Révolutionnaire Antifasciste et Patriote. Il est mort de « Maladie de Parkinson, cardiopathie, ulcère digestif aigu et récurrent avec hémorragies abondantes et répétées, péritonite bactérienne, insuffisance rénale aiguë, thrombophlébite, broncho-pneumonie, choc endotoxique et arrêt cardiaque »2. Seuls trois chefs d’État se sont déplacés pour les obsèques du dictateur : Rainier III de Monaco, Hussein de Jordanie, et enfin le président du Chili, Augusto Pinochet. Franco n’est pas allé au cimetière à pieds, mais presque personne n’a voulu l’accompagner.

  1. En écrivant ça, me revient en tête la chanson « Maman les petits bateaux » (qui vont sur l’eau ont-ils des jambes ?). []
  2. Wikipédia []

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