Suite de l’article précédent. Je suis allé voir ce que racontait le banc « promenade littéraire » qui se trouve face à la Bibliothèque Universitaire (et au parking).
Le panneau présente Maylis de Kerangal, native du Havre, et contient un extrait de dix lignes d’un de ses textes, plus ou moins lié au lieu. On peut voir aussi un plan de la ville qui indique la localisation les autres bancs littéraires.
Parmi les autres auteurs, on note Queneau (natif de la ville), Quignard (né dans la région), Sarte (qui y a enseigné) et Simone de Beauvoir (qui a failli épouser le précédent pour être affectée au Havre elle aussi, mais qui a finalement enseigné à Rouen), et autres écrivains ayant décrit Le Havre.
Et puis bien sûr, il y a plein de logos (je vais me faire des amis). Je vois sur le site Internet que l’initiatrice du projet (qui, me souffle-t-on, n’a pas décidé de l’agencement, fort peu adapté à la lecture), est férue de littérature et de bancs, et donc sans aucun doute animée des meilleures intentions du monde. Mais pour ma part, je vois surtout ici la version « culturelle » du banc anti-SDF et je doute fort que personne, dans la chaîne de décision qui a abouti à cette forme, n’y ait pensé.