Profitez-en, après celui là c'est fini

Weird Science

septembre 4th, 2009 Posted in Robot au cinéma

weirdscience_dvdJ’apprends que John Hughes est mort le mois dernier, terrassé, comme on dit, par une crise cardiaque alors qu’il n’avait pas soixante ans. Je n’attendais plus rien du réalisateur de Breakfast club et de La Folle journée de Ferris Bueller depuis bien longtemps, mais c’est l’occasion un peu macabre de parler d’un de ses films les plus sous-estimés, Weird Science (1985), sorti en France sous le titre Une créature de rêve.

Il s’agit d’un petit conte. Gary et Wyatt, deux adolescents complexés créent la femme parfaite, selon leur goût, à l’aide d’un ordinateur. Les plus belles jambes, la plus belle bouche, les plus beaux yeux, et, s’il vous plait, le cerveau d’Albert Einstein. Il s’agit, au départ, de créer non pas une femme mais une simulation de femme, afin de tester ses réactions à la séduction, notamment. Puisque son ordinateur manque de puissance et ne peut intégrer toutes les données qui lui sont soumises, Wyatt force la sécurité d’un mainframe militaire et en pirate les ressources pendant que Gary découpe et scanne frénétiquement des filles en papier glacé trouvées dans Playboy ou dans des publicités.

Au cours d’une cérémonie qui parodie le Frankenstein de 1931, la créature virtuelle prend chair. D’une beauté parfaite (ou parfaitement stéréotypée), Lisa permet aux deux jeunes gens de réaliser leurs deux plus grands fantasmes qui sont de prendre une douche avec une femme dévêtue, tout d’abord, puis de susciter chez les autres lycéens de l’admiration, de l’envie ou la jalousie. Mais Gary et Wyatt n’ont pas créée Lisa que pour cela et comptent bien profiter de la loyauté de leur créature pour satisfaire des intentions tout ce qu’il y a d’impures. Lisa s’avère plutôt espiègle et parvient sur ce point à les faire patienter indéfiniment tout en les assurant régulièrement qu’ils sont ses seigneurs et maîtres et qu’elle leur appartient corps et âme. Sorte de génie de conte oriental, elle est par ailleurs capable d’exaucer des souhaits ou de provoquer des catastrophes diverses et variées. Chaque vœu exhaucé implique d’ailleurs une catastrophe en contrepartie, selon une mécanique tout à fait habituelle aux contes, qui rappellent que la quête de solutions faciles ou miraculeuses est toujours punie.
Tout comme le fait justement John Hughes avec ses films pour adolescents (Outre celui-ci, citons Sixteen candles, Pretty in pink, Breakfast club et Ferris Bueller’s day off), Lisa séduit Gary et Wyatt pour mieux les gratifier d’une leçon. Bienveillante, maternelle, elle les aide à grandir.

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La morale que dispensent les films de Hughes est généralement très simple (au point même de se révéler fort niaise dans ses derniers films tels que Uncle Buck). Ici, la morale est qu’il faut accepter de frayer avec le monde réel, qu’on ne peut pas se satisfaire de rêver de la perfection des femmes de papier glacé, qu’on ne peut pas décider du fonctionnement et de la nature d’autrui, qu’il faut au contraire accepter ce qui est incomplet ou imparfait, mais aussi ce qui demande un investissement personnel, un engagement. Un personnage du film sert de contre-exemple aux deux adolescents, il s’agit de Chet, le grand frère sadique de Wyatt : obsédé par l’armée et la virilité, il n’a jamais quitté la maison de ses parents et n’a pas de vie affective ni même de vie tout court1. Ce qui reste à l’état virtuel est toujours idéal (Saint-Exupéry : Le mouton que tu veux est dans la caisse).

Utiliser une créature artificielle de fantaisie pour traiter pragmatiquement de la distinction aristotélicienne entre la virtualité (l’existence à l’état potentiel) et la réalité (l’existence à l’état actuel, à l’état d’acte) — puisque c’est de ça qu’il s’agit —, voilà le genre de tour de force que peut réaliser le cinéma populaire, quand il est inspiré. On peut au passage s’amuser du paradoxe que constitue une morale du réél lorsqu’elle est dispensée sous forme de fiction fantastique.
Je ne vais pas prétendre que Weird Science fait en une heure et demie le point sur des notions auxquelles des philosophes comme Gilles Deleuze ont consacré des années de travail, bien évidemment, mais je maintiens que le film met le doigt sur le véritable problème que rencontrent tous les adolescents, qui est d’accepter que l’on ne puisse pas espérer disposer des autres comme s’ils étaient des choses et même, que l’autre ne vaut que parce qu’il est un autre.

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Tout ça semble évident, mais l’est-ce tant que ça ? Le sujet est à mon avis loin de ne concerner que les seuls adolescents, et même, je crois qu’il n’a jamais été si actuel. La standardisation du corps et de son utilisation que permettent la chirurgie plastique ou les médicaments destinés à modifier l’humeur ; Le rapport à l’apparence que nous imposent, notamment, la télévision et les magazines ; l’envie de voir en autrui, et notamment en ceux qui comptent (famille, amis, amours, quand ce n’est soi-même) des jouets, des instruments, des produits de consommation… Tout cela me semble constituer des tendances lourdes de notre monde actuel.

Qu’on pense au cas pathétique du président italien Silvio Berlusconi dont la presse dévoile en ce moment les conditions d’existence. Cet homme de pouvoir et d’argent a bâti sa vie affective sur la prostitution. Il impose aux créatures dont il loue les services de se vêtir toutes de la même manière, avec le même maquillage, non seulement pour avoir des rapports sexuels avec lui mais aussi pour qu’elles l’applaudissent lorsqu’il pousse la chansonnette. Ces femmes ne sont donc plus des personnes, elles sont des images, des pantins, elles sont louées pour faire croire à un des hommes les plus riches de la planète qu’il existe. Bien qu’il soit lui-même, de par ses productions télévisuelles, un promoteur actif d’une transformation des individus en produits, Berlusconi n’est qu’un simple symptôme : l’économie telle qu’elle est actuellement organisée se nourrit d’une clientèle aux réactions adolescentes, d’individus pulsionnels, immatures, et perpétuellement mal dans leur peau.

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Weird Science a été continué par une série télévisée sympathique du même titre (en français : Code Lisa), produite entre 1994 et 1997 (c’est à dire dix ans après le film) avec une distribution différente et sans intervention de John Hughes.

Certains acteurs du film ont fait leur chemin. On a pu voir Anthony Michael Hall (Gary) dans de nombreux films et séries, notamment dans Dead Zone, d’après le film homonyme de David Cronenberg, où il a tenu le rôle principal. Son partenaire Ilan Mitchell-Smith (Wyatt) a par contre abandonné le cinéma, il enseigne l’histoire médiéviale à l’université de San Angelo au Texas. Kelly LeBroc (Lisa) n’a pas eu une carrière remarquable non plus. Ancien mannequin, elle est surtout connue pour ce rôle et pour celui de la femme en rouge dans Woman in red, le remake américain d’Un éléphant ça trompe énormément. L’acteur de Weird Science qui est devenu le plus célèbre par la suite est sans doute Robert Downey Jr., à présent à l’affiche des films Sherlock Holmes et Iron Man. Dans Weird Science, il interprète le rôle de Ian, un rival envié et détesté qui s’avère ne pas être très différent de Gary et Wyatt, car s’il l’exprime différemment, il est au fond tout aussi frustré et complexé qu’ils le sont eux-mêmes, ce qui constitue encore une leçon typique du cinéma de John Hughes : on réduit souvent l’autre à un cliché (le sportif, le fort-en-thème, etc.), alors qu’il est, lui aussi, un individu singulier.

Je ne vais pas dire que Weird Science est un chef d’œuvre, c’est avant tout un film amusant et léger que l’on jugera daté par bien des aspects (ce qui en fait un document intéressant : coupes de cheveux, mode, musique, éclosion de la micro-informatique), mais qui mérite malgré tout d’être vu et qui constitue une madeleine et un «guilty pleasure», pour nombre de ceux, et j’en suis, qui avaient l’âge des acteurs lorsque le film est sorti.

  1. Il est sans doute intéressant de rappeler à ce stade que le mot virtuel tire son étymologie du latin vir (masculinité, virilité), qui a aussi servi à forger le mot vertu. []
  1. 19 Responses to “Weird Science”

  2. By Bobonne L. de Bruxelles on Sep 4, 2009

    J’ai revu sur grand écran il y a moins de six mois « La Folle journée de Ferris Bueller » que j’avais vu à sa sortie en vidéo dans mon Borinage natal. Ce fut une déception pour moi, quoique vite rangée au placard. Document intéressant le monde de vie de certains à l’époque (la classe moyenne supérieure des banlieue-dortoirs de luxe), certes, mais quand même un peu vulgaire et conformiste.

  3. By Jean-no on Sep 4, 2009

    À sa sortie, Ferris Bueller avait quelque chose de nouveau, me semble-t-il. En le revoyant je m’étonne toujours du manque de recul vis-à-vis de la société de consommation (grosses voitures), mais ça reste à mon avis une comédie enlevée et efficace avec quelques très bonnes scènes.

  4. By Bishop on Sep 4, 2009

    Belle notule, je n’ai jamais vu le film mais la série était sympathique pour ce que je m’en souviens, cela fait plaisir de voir revenir les chroniques de films :’)

  5. By Stan Gros on Sep 4, 2009

    En fait je n’ai jamais vu aucun film de John Hugues, mais celui-ci ça fait longtemps qu’il me tente.

  6. By Jean-no on Sep 4, 2009

    @Stan : je dirais que le meilleur du lot, c’est Breakfast club.

  7. By Stan Gros on Sep 4, 2009

    Il paraît, oui, mais le thème de celui-ci m’intéresse bien plus, je crois que c’est le genre de film que je serais capable de défendre avec la pire mauvaise foi même s’il se révèle médiocre.
    Alors qu’à vue de nez, Breakfast Club ça risque d’être le contraire ;)

  8. By Wood on Sep 5, 2009

    Tiens, tu as oublié de mentionner le passage musical (avec Oingo Boingo !) :

    http://www.youtube.com/watch?v=zDe5Ckt4joQ

  9. By Bobonne L. de Bruxelles on Sep 5, 2009

    Dans le genre comédie ado, avez-vous vu « Rushmore » de Wes Anderson ? http://french.imdb.com/title/tt0128445 Selon beaucoup il s’agit d’un sommet du genre, mais n’étant pas fan du genre, j’hésite à claquer 7 euros pour le voir à Bruxelles, dans le cadre d’une programmation d’Arnaud Desplechin. J’attendrais plutôt de le pêcher flottant sur le réseau ou en DVD seconde main.

  10. By Jean-no on Sep 5, 2009

    Avec Rushmore, on entre dans une autre catégorie : c’est, en fait, un excellent film, et mon favori de Wes Anderson, ex aequo avec The life aquatic with Steve Zissou. Je ne rangerais pas Rushmore dans les teen movies, c’est plutôt proche, le glauque et le grinçant en moins, de Sortez vos mouchoirs de Bertrand Blier. Les films de Wes Anderson ont des personnages singuliers, toujours talentueux, intelligents et assez décalés (et donc souvent solitaires), c’est un petit monde à part, assez philosophique et assez éloigné du mode d’emploi de la normalité que constituent les teen movies de base.
    Le film vaut aussi pour une bande originale très originale et agréable. Vraiment c’est à voir. Je l’ai vu en DVD pour ma part – je vois presque tout en DVD par radinerie : plutôt que deux séances à 7 euros (deux si je vois le film avec Nathalie, mais cinq si c’est avec les enfants), je préfère un DVD à 10 euros, au moins je peux le revoir -, mais je suis sûr que ça fonctionne au cinéma.

  11. By Jean-no on Sep 5, 2009

    @Wood : ça c’est le clip qui a été diffusé à la télé, mais la séquence de la naissance de Lisa ne contient pas d’images du groupe Oingo Bongo, on y voit juste les deux héros s’activer dans tous les sens avec ciseau, scanner, poupée et ordinateur.

  12. By Bobonne L. de Bruxelles on Sep 5, 2009

    L’intrigue et la morale de l’histoire sont pour moi des éléments secondaires. Ils sont pourtant mis en avant par le support vidéo, avec le jeu des acteurs. Je m’intéresse plus au cinéma en tant que photo qui bouge musicalement comme une danse. Les couleurs, valeurs et contrastes sont perdus par le transfert. Même les nouvelles copies restaurées sont de plus en plus catastrophique. J’ai vu cet été « Lola Montes » dans sa restauration de 2008 par la Cinémathèque française que je considérais jusque là positivement. Le film, sur grand écran, ressemble à une mauvaise photocopie couleur. Les critiques semblaient pourtant unanimes pour se réjouir de la qualité de la restauration, mais ils ont sans doute visionné le DVD entre la vaisselle et la sieste en répondant à bobonne au téléphone. J’ai aussi revu « La Chine » d’Antonioni et « Milestones » de Robert Kramer en nouvelles copies 35mm distribuées par Carlotta, parce que la grande majorité des salles ne sont plus équipées en 16mm. Il n’y a pas de miracle. La chimie est ce qu’elle est et n’est plus ce qu’elle était. Ce soir j’ai une splendide copie originale 16mm d’un film avec des roses pâles, des gris bleus, des gris verts. Très délicat et synthétique, parfois presque abstrait, grâce au 16mm. À la sortie, une salariée de la conservation et de la restauration des films, que la doxa considère comme une « spécialiste », par ailleurs compagne d’un réalisateur multipalmé et surestimé, a dit à une prof de cinéma dans des écoles et université réputées : « Dommage que la copie n’était pas bonne » parce que la copie a quelques griffes et coups. Je ne voudrais pas voir des Douglas Sirk en DVD par exemple. Je dirais que les pellicules originales proposent des couleurs Pantone tandis que le DVD ne donne que la quadri.

  13. By Jean-no on Sep 5, 2009

    Le transfert sur support numérique est parfois une perte mais tout dépend de sa diffusion. Le vidéoprojecteur ou l’écran LCD n’ont pas de vrai noir, alors on perd quelque chose, mais une tv à écran cathodique peut donner quelque chose quand même. Le problème actuel du support numérique c’est que ceux qui étalonnent le font sur leur écran, mais le résultat sera visionné sur tout un tas de dispositifs différents… Personnellement je me méfie encore plus du son, quand il est trop flatté, avec des basses exagérées – mauvaise tendance que je retrouve plus sur des nouveautés que sur des films restaurés ceci dit.

  14. By Bobonne L. de Bruxelles on Sep 6, 2009

    Je suis convaincu que le numérique n’offre pas le même spectre de couleurs que la pellicule. Et qu’il existe de nombreuses sortes de pellicule différentes. Il y a parfois des jaunes orangers presque dorés et des gris profond presque argentés (exemple qui me vient à l’esprit : « The Flame and the Arrow » (1950) de Jacques Tourneur dont le seul intérêt est justement sa palette des couleurs dans une Italie moyenâgeuse de studio). Des rouges sont parfois aussi ouatés et profonds que du velour (exemple qui me vient à l’esprit : « Le bel indifférent » (1957) de Jacques Demy). Les couleurs de la restauration de « Lola Montès » sont des couleurs flashy Photoshop, maladroite imitation des couleurs Technicolor. Le problème n’est pas tant celui du transfert DVD, mais de la perte de la qualité originale par des transferts abusifs. En raison d’un manque flagrant de compétence des personnes chargée par la communauté de veiller à la conservation et la restauration des copies qui privilégient une copie propre en 35mm, même abusivement nettoyée et/ou gonflée, à la copie d’origine impossible à recopier aujourd’hui sans disposer des matériaux d’origine. Comme les critiques ne regardent plus que des DVD, ils n’ont pas les capacités de distinguer la différence. De plus, aujourd’hui, tous les films sont techniquement uniformisés, même le prétendu film d’ « art et d’essai ». J’ai ainsi vu l’un à la suite de l’autre le dernier Luc Moullet « La terre de la folie » et le dernier Alain Guiraudie « Le roi de l’évasion ». Les deux films ayant été tournés dans la campagne du Sud de la France, on aurait pu prendre les plans de l’un pour les mettre dans l’autre, personne ne l’aurait remarqué. Alors que j’avais le souvenir de très beaux Luc Moullet tournés en pellicule 4/3, souvent en 16mm. Il était présent sur place et ne semblait pas s’en inquiéter ni même remarquer la différence (ou plutôt l’absence de différence.) Quant au son, un projectionniste (diplômé en cinéma, nous avons des projectionnistes qualifiés à Bruxelles) m’a parlé de la récente restauration de « The Good, the Bad and the Ugly » Ils ont rajouté, quarante ans après, une demi-heure dont le son avait été entre-temps perdu. Les acteurs ont enregistré leur voix qui avait bien sûr vieilli, un des personnage principaux étant même décédé depuis. Les restaurateurs ont même ajouté très abusivement de la stéréo pendant tout le film.

  15. By Jean-no on Sep 6, 2009

    Il y a eu plein de pellicules différentes, c’est sûr, notamment le technicolor qui avait des couleurs tellement étranges et déséquilibrées que la déco devait s’adapter. La conversion en numérique ne rend qu’imparfaitement justice à ces images, sans doute. Le « gammut » (l’ensemble des couleurs produites) d’une pellicule argentique est très légèrement plus étendu que celui d’un film numérique, et surtout, il ne recouvre pas exactement les mêmes zones. Du coup il y a bien une différence et même, une impossibilité à tout restituer, notamment dans les rouges. De plus, un DVD ne contient que 256x256x256 teintes distinctes, soit 16 millions et quelques, alors que l’analogique emploie une infinité de tons distincts : il y a un appauvrissement (même si sur ce point précis la technologie va progresser).
    Devant le Dvd d’un film tourné en technicolor, on perd des choses, oui, et il y a de bonnes raisons à ça.
    Malgré tout, il existe une différence entre le travail de bons étalonneurs, de bons technicien du son, et celui de gens moins attentifs. Ça se voit très bien sur les films récents, faits pour/par le numérique : certains sont bien réfléchis pour le support, d’autres beaucoup moins, et je ne parle pas de la tendance aux filtres (mode du moment : le gris-bleu-vert utilisé dans les films d’action science-fiction et qui ruine même ceux qui auraient pu être regardables.

    Un problème se pose en tout cas : les salles s’équipent en numérique, profitant du fait que sur les nouveaux films ça ne fait pas grande différence (ils sont partiellement tournés en fonction du DVD qui sera édité), mais ça signifie effectivement que le cinéma couleur des années 1940-1950, Douglas Sirk par exemple, ne pourra un jour peut-être plus être vu comme il le devrait.

  16. By Stéphane Deschamps on Sep 7, 2009

    Presque rien à voir, mais je me disais bien que je connaissais le blondinet : il est aussi dans Breakfast Club, cf. http://www.imdb.com/name/nm0001309/

    Sinon je suis d’accord avec toi pour dire que Breakfast Club est très très bon : une véritable photographie de l’adolescence des années 80, et peut-être même de l’adolescence tout court.

    Et quand même, quand j’ai appris la mort de John Hughes, je me suis re-jeté sur Ferris Bueller, qui est une comédie vraiment jouissive et qui s’intéresse elle aussi de très près à l’adolescence et au moment-charnière où on découvre que dans pas longtemps on va cesser d’être un enfant qui monte de classe en classe, et devenir un adulte qui doit faire ses choix et prendre ses responsabilités.

  17. By Stéphane Deschamps on Sep 7, 2009

    Ah et puis je m’insurge : « films pour adolescents », noooooooon : « films sur l’adolescence », oui ;)

  18. By Jean-no on Sep 7, 2009

    @Stéphane : Huhu :-) à mon avis ce sont bien des films pour ados. On peut les regarder sans être ado contrairement à d’autres, mais ils s’adressent quand même explicitement à ce public, contrairement aux Beaux Gosses de Riad Sattouf par exemple, que je serais embarrassé de montrer à mon fils pour l’instant

  19. By Stéphane Deschamps on Sep 7, 2009

    Ah je vois la nuance que tu fais… je le lisais avec la notion péjorative, « pop-corn » de « film pour ado », pas avec la notion au sens propre, plus neutre, de cible.

  20. By Jean-no on Sep 7, 2009

    @Stéphane : bah, on est dans une civilisation d’adolescence prolongée alors…

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