Les Beaux gosses
juin 17th, 2009 Posted in archétype, Au cinéma«Enfin un teen-movie à la française !», nous annonçait-on partout au sujet de Les Beaux gosses, tout premier film de l’auteur de bande dessinée Riad Sattouf. Le terme teen-movie est pourtant relativement inapproprié, car nous sommes ici bien plus proches de Diabolo Menthe que de American Pie, c’est à dire que le film traite de l’âge dit «ingrat» (qui n’a jamais aussi bien porté son nom) mais n’est pas nécéssairement destiné aux adolescents qui, à mon avis, risquent de manquer un peu de recul, si soucieux qu’ils sont de chercher dans les films qui les concernent un mode d’emploi de la vie, un guide qui leur dirait de quel comportement se moquer et à quel «beau gosse» s’identifier1.
Riad Sattouf a débarqué dans le monde de la bande dessinée avec la série Petit verglas, avec Corbeyran (L’Enfance volée, La Table de pierre
, Le Pacte du naufrageur
), que je n’ai à vrai dire pas lu du tout. Je l’ai pour ma part découvert comme simple figurant puisqu’il est dessiné dans une des dernières cases de l’album Harmonica
(2002), de Joann Sfar, dont il a partagé l’atelier. L’année suivante, il publie Les Jolis Pieds de Florence
, aux éditions Dargaud/Poisson Pilote, qui raconte l’existence d’un presqu’adulte, Jérémie, dont les «pauvres aventures» ont été depuis prolongées de deux tomes : Le Pays de la soif
et Le rêve de Jérémie
. Ce premier album cherchait à parler avec justesse d’une tranche d’âge précise à l’époque contemporaine, et il a effectivement apporté un vent de fraîcheur à une bande dessinée «indépendante» devenue parfois un peu trop ambitieuse et manquant de personnalités capables de décrypter gaiement le monde contemporain, à la façon du duo Dupuy/Berberian, par exemple.
Toujours parraîné par Joann Sfar, Riad Sattouf a publié ensuite deux albums dans l’éphémère collection jeunesse des éditions Bréal : Ma Circoncision (2004) et Manuel du puceau
(2005). Ma circoncision faisait le récit plutôt comique d’un traumatisme vécu par l’auteur en Syrie (le pays de son père) pendant les années 1980. Il y évoque aussi la lourde propagande antisémite de l’époque, et on rit pas mal en voyant comme un petit mi-breton mi-syrien accepte de se faire douloureusement mutiler en échange d’un jouet Goldorak (qu’il n’aura jamais) et parce qu’on lui dit que s’il ne le fait pas, on le confondra avec un juif2.
Le second album, le Manuel du puceau, est d’une cruauté féroce, il se moque sans la moindre concession de l’adolescent boutoneux de base, du jeune singe oméga qui est médiocre, pleutre, qui subit sans espoir de revanche les humilations des plus-beaux-plus-forts-plus-méchants, qui subit aussi dans une grande confusion les modifications de son propre corps et le changement de ses préoccupations. Les beaux gosses doit beaucoup à cet album. La méchanceté du Manuel du puceau, qui ressemble à un compte non-réglé avec l’adolescence, est tempérée dans l’album suivant, Retour au collège (Hachette, 2005), où l’on comprend avec soulagement qu’il y a une forme de tendresse dans le projet de Sattouf. Depuis quelques années, à la manière d’un entomologiste, il publie chaque semaine dans Charlie Hebdo un strip vertical de l’excellente série La vie secrète des jeunes
.
Parallèlement il développe une étonnante réflexion sur la virilité avec le personnage de Pascal Brutal (deux albums sortis chez Fluide Glacial : La nouvelle virilité, Le mâle dominant
, bientôt suivis d’un troisième tome
qui sortira en septembre). On lui doit pour finir l’album No sex in New York
et les séries Pipit Farlouse (La Couvée de l’angoisse
, La route de l’Afrique
) pour Capsule Cosmique et Laura & Patrick
, avec Mathieu Sapin.
Une œuvre bien remplie, cohérente et d’une grande maturité, surtout si l’on considère que l’auteur est tout juste trentenaire.
Un jour — je sais que certains ont d’abord cru à une blague — Riad Sattouf a annoncé qu’il préparait un film… Et voilà que le film sort effectivement pendant la quinzaine des réalisateurs à Cannes puis dans la foulée, dans deux cent salles parisiennes.
Là, surprise, non seulement le film existe mais en plus il est très bon. Je ne suis pas le seul à le dire du reste, la critique me semble unanime, même si c’est parfois sur un malentendu, comme en atteste le recours maladroit à la catégorie du teenage-movie.
La première chose qui frappe, c’est le casting (dont l’auteur a raconté les séances dans Libé), car les jeunes acteurs (amateurs) ont tous des têtes à sortir d’une bande dessinée de Sattouf. Et tout le reste fonctionne aussi bien. Une assez belle image, une mise en scène savante et sans trop d’artifices, quelques beaux plans (l’auteur aime visiblement le cinéma), des dialogues naturels, des sketches extrèmement bien vus qui se succèdent de manière ni plus ni moins décousue que dans la vie (rappelez-vous ce «jour sans fin» morne qu’étaient vos quatorze ans), une localisation spatio-temporelle indécise (on reconnaît un peu Rennes, d’où serait ôtée tout pitoresque, on reconnait aussi notre époque mais aussi les décennies précédentes), une bande musicale faussement eighties (par l’auteur lui-même et Flairs) qui rappelle, en moins sophistiquée peut-être (mais ce n’est pas un défaut) et en plus explicitement parodique (hip hop breton, r’n’b celtique-arabe), celle de Steak.
Les personnages, qui n’existent parfois que pour quelques secondes de dialogue, sont tous écrits, croqués, avec une économie de moyens qui frise la perfection : la mère divorcée, le père connard, la proviseur incapable de reconnaître les élèves de l’école et qui ne veut pas qu’on sache qu’elle partage sa vie avec le CPE3, les méchants, les gentils, le copain lourd, le poète du fond de la classe, les filles qui hésitent, celles qui expérimentent, celles qui jouent de leur pouvoir. L’incompréhension qui sépare les enfants des adultes est très bien montrée aussi.
Je peux radoter pendant encore longtemps sur cet air : c’est un très bon film, sans faute de goût, cru, cruel et finalement, tendre.
On rit beaucoup, on rit même tout le temps, mais on ne se moque pas.
J’entends souvent dire du mal des auteurs de bande dessinée qui se lancent dans le cinéma, mais exception faite de Bilal, dont les films n’ont d’ailleurs pas que des défauts, je vois pour ma part beaucoup d’exemples honorables, si ce n’est glorieux : Terry Gilliam, Daniel Clowes, Patrice Leconte, Pascal Thomas, Gérard Lauzier (lui c’est spécial, il n’y a pas de différence entre son cinéma, son théâtre ou sa bande dessinée), Didier Martiny, Sylvain Chomet, Marjane Satrapi (qui fait une distrayante apparition dans Les Beaux gosses) et Winshluss/Vincent Parronaud… Auxquels s’ajoute à présent Riad Sattouf.
Les Beaux gosses semble parti pour être un beau succès en salles, ce sera mérité.
- À ma connaissance, seul l’américain John Hughes est parvenu à parler intelligemment de l’adolescence tout en produisant des films destinés aux adolescents : Weird Science, Pretty in pink, Sixteen Candles, Breakfast Club et Ferris Bueller’s day off. [↩]
- Cela n’a pas fait rire tout le monde. La commission de censure de la loi de 1949 sur les publications destinées à la jeunesse a voté une interdiction du livre, pour la mauvaise image du père qui y est véhiculée, et une cliente de la Fnac, choquée par le contenu de l’album, a obtenu qu’une enquête policière soit menée. L’auteur a fait le récit en bande dessinée de sa convocation dans Charlie Hebdo. Ces pages sont aussi reprises dans l’album Caravan
, de Joann Sfar encore et toujours. Cela s’est passé en 2004, année d’hypersensibilité de la communauté juive en France. [↩]
- Équivalent actuel du surveillant général. [↩]
22 Responses to “Les Beaux gosses”
By Hobopok on Juin 17, 2009
Deux cents salles parisiennes : c’est beaucoup !
By Jean-no on Juin 17, 2009
Oui c’est pas mal, avec près de 100000 entrées de plus que Coraline.
By Wood on Juin 19, 2009
Terry Gilliam, tu le comptes comme « auteur de BD qui s’est lancé dans le cinéma ? » Il a fait de la BD ?
Sinon, c’est clair que de tous les film qui parlent de l’adolescence, c’est celui qui m’a la plus rappelé mon adolescence à moi (sauf à partir du moment où le personnage a une copine).
By Jean-no on Juin 19, 2009
Oui, avant les Monty Python, Terry Gilliam a fait de la bande dessinée, pour Goscinny, dans Pilote.
By Wood on Juin 19, 2009
Par exemple ! Je n’en avais jamais entendu parler.
By Jean-no on Juin 19, 2009
Remarque je te dis une connerie, ce n’était pas pour Pilote mais avec Goscinny et pour Kurtzmann… Enfin je crois. À retrouver.
By Wood on Juin 19, 2009
Ici on dit qu’il a publié dans « Help », le magazine de Kurtzmann, et dans « Pilote », mais on ne parle pas de Goscinny. Par contre il y a une BD scénarisée par Fred :
http://lambiek.net/artists/g/gilliam_tery.htm
By Jean-no on Juin 19, 2009
Non mais ils parlent de Pilote, comme quoi ma mémoire n’est pas si défectueuse. Pas très assurée, mais pas complètement fichue :-)
By Jean-no on Juin 20, 2009
@Hobopok : en fait ce sont 200 salles en France, dont 50 salles à Paris
By Jean-Charles on Juin 22, 2009
Très bon billet sur ce film ;-) Très bon film un peu hors du temps. Cela pourrais se passer entre 1980 et aujourd’hui. Cette désincarnation de l’époque, permet à l’action de s’exprimer sans bruit de fond inutile.
PS. D’où est issue l’image du blog ? On dirais une image sortie d’un film de Tati.
By Jean-no on Juin 22, 2009
L’image est un photogramme piqué au film Desk Set, une comédie de Walter Lang avec Katherine Hepburn et Spencer Tracy. Excellent film de la grande tradition des « Screwball comedies » où intervient un des tout premiers ordinateurs au cinéma.
By guiguo on Juin 26, 2009
il etait trop bien comme film
By Heloise on Juin 27, 2009
idiot, complètement débile, dégueulasse, un film pour de gros pervers qui n’ont que cette idée derrière la tête..J’ai vraiment eu l’impression de gâcher 1h30 de ma vie, je ne vois même pas comment un film comme celui-ci a pu sortir en salle.. Surtout, ne perdez pas votre temps, et votre argent!
By Jean-no on Juin 28, 2009
@Heloise : Ce n’est pas un film destiné à un public « qui ne pense qu’à ça », il parle en revanche des ados (qui ne pensent qu’à ça oui). C’est comme si vous disiez que Star wars est un film pour extra terrestres.
Je sais que certains ont trouvé le film un peu trop trivial – ma mère pour commencer, a eu beaucoup de mal.
By Heloise on Juin 28, 2009
heu, oui, dois-je préciser que j’ai 15 ans?? Je trouves franchement qu’il faudrait quand même pas exagérer! C’est vrai quoi, en 1h30, il y a du avoir 20 minutes (même pas) qui etaient vraiment une histoire, pas autre chose… Il ne se passe rien comme histoire ou même comme morale. Désolée mais j’appelles pas ça un film
By Jean-no on Juin 28, 2009
C’est un film qui parle de l’existence telle qu’on la mène véritablement à cet âge, alors c’est sans doute particulièrement inintéressant (et peut-être effrayant pour une fille non ?) à votre âge puisque c’est comme se regarder vivre, et d’une manière qu’on ne trouve sans doute pas valorisante quand on y est confronté. Les vieux par contre restent marqués à vie par leur adolescence et ça peut les aider ou les intéresser de trouver des œuvres qui analysent cette période particulièrement étrange de la vie. Par ailleurs, il y a bien une histoire, et même une histoire assez traditionnelle puisqu’elle suit le schéma classique « problème -> résolution du problème ».
Qu’est-ce que vous appelez un vrai film au fait ? Kurosawa, Tarkovski, Bergman et Renoir, ou bien Twilight, American Pie, Independance Day et High School Musical ?
By Heloise on Juin 28, 2009
Non non, un vrai film du genre » La vie est belle » ou « Titanic » et d’autres. Oui, des classiques, certes mais qui on fait leur effet en remportant plusieurs oscars. Si un jour, « les beaux gosses » en remporte un, vous m’appellerez! D’ailleurs je trouves ça assez inquiétant que la jeunesse se dirige vers ce genre de films plutot que sur des vraies oeuvres cinématographiques. Mais je dois dire que ce que je trouves le plus triste dans l’histoire du cinéma, c’est qu’il se dégrade complètement pour se diriger vers d’autres directions beaucoup moins intéressantes.. Regardez pas exemple, « Bienvenue chez les ch’tis » qui a fait presque autant d’entrées que « titanic » et que j’ai pourtant trouvé nul, mais à un point! (et non, je ne suis pas la seule à penser ça) D’accord, ça n’as aucun rapport avec le film sur lequel nous étions en train de débattre mais je trouves que les films en ce moment, ainsi que leur public perdent de leur maturité avec le temps qui passe. ça ne va pas en s’arrangeant!!
By Jean-no on Juin 29, 2009
La vie est belle, tu veux parler de It’s a wonderful life par Frank Capra (plein de nominations mais pas d’oscar) ou La vita è bella par Roberto Benigni (trois oscars) ? Les deux sont bien ceci dit, mais le premier est pour moi classique et le second, juste aimable (et presque facile). Titanic, je l’ai revu récemment, je ne rentre pas du tout dedans, mais j’admets que c’est bien fait. Pour moi c’est un collection Harlequin très cher, mais pas un si bon film et encore moins le meilleur de James Cameron.
Les jeunes se dirigent-ils vers Les beaux gosses ? J’en doute un peu. Sur le « c’est de pire en pire », j’ai peur qu’on ressente toute sa vie ce sentiment, les premiers cinéphiles ont dit ça en voyant arriver le parlant ! Pas vu Les Ch’tis, pas franchement pressé de le faire, mais il faut que vous compreniez que le nombre d’entrées n’a pas forcément de rapport avec ce que les gens aiment, il indique surtout un plus petit dénominateur commun (et éventuellement le bon respect de certains standards). Ainsi tout le monde peut regarder La Grande Vadrouille, La vita è bella ou Amélie Poulain (trois films très aimables à mon sens), mais tout le monde n’est pas forcément fait pour comprendre et aimer un film de Pasolini, de Tarkovski, de Godard : de ces films, certains sortent en criant au génie (ce n’est pas par snobisme) et d’autres, en criant « remboursez! » (ce n’est pas nécéssairement par ignorance). Un vrai grand film, par exemple, risque de ne pas être agréable en tout. Le charme, le divertissement, ça permet de passer un moment non-pénible, mais une oeuvre, une oeuvre importante, c’est autre chose, ils peuvent être une épreuve. Par exemple la scène finale de Le Graine et le mulet d’Abdelatif Kechiche est à la limite du supportable, nerveusement parlant, mais c’est en ça qu’elle fonctionne, qu’elle est forte, et qu’une histoire de couscous s’avère bien plus émouvante qu’un paquebot qui coule entre les icebergs.
By Heloise on Juin 29, 2009
Je dois juste dire que je ne connais pas une seule personne qui n’a pas pleuré devant « Titanic ». Sinon, oui en effet j’avais oublié de citer « le fabuleux destin d’Amélie Poulain » qui est aussi un film que j’ai beaucoup apprécié. Il me semble qu’il durait 1h30-2h mais je n’ai pas vu le temps passer! Il se passe tellement de choses dans ce film! Voilà, c’est ça que j’appelles un film, qui a une histoire avec du sens, des émotions et une morale. Et je ne vois pas comment vous pouvez prendre « La vita è bella » comme un film facile! Excusez-moi mais l’histoire d’un gosse juif envoyé en camp de concentration sans même être au courant de ce qu’il se passe, et dont le père fait tout pour le protéger, pour détourner la triste vérité, désolée mais je n’appelles pas du tout ça un film « facile »… Et « Les jeunes se dirigent-ils vers Les beaux gosses ? J’en doute un peu. » c’est pourtant un film qui nous est destiné! Nous devrions en être le premier public! Et c’est ça justement qui m’inquiète. En tout cas, je ne vois pas qui d’autre à part les jeunes seraient tentés d’aller voir ce film. Si ils ne se dirigent pas vers lui, personne ne le fera et celui-ci n’aura aucun succès. Ceci-dit, c’est bien ce à quoi je m’attendais!
By Jean-no on Juin 29, 2009
Je ne connais pas une personne qui n’ait pas pleuré en épluchant des oignons… Est-ce que ça fait des oignons de grands films ?
Titanic est un tire-larme, il joue son rôle de ce côté là. C’est bien fait…
La vita è bella est un film facile, bien entendu, comment ne pas faire pleurer dans les chaumières avec un thème pareil ?
Mais au fait, est-ce que le but du cinéma est de faire pleurer ?
Les Beaux gosses n’est à mon avis pas destiné aux jeunes, pas plus que E.T. n’est destiné aux extra-terrestres et Les dents de la mer aux requins.
By Jean-Charles on Juin 30, 2009
@Heloise.
Je ne penses pas que le film « les beaux gosses » est « destiné » plus pour un jeune public qu’un public de trentenaire… Il faudrait demander au réalisateur. Quand on fait ce type de film, je ne pense pas que l’on cherche spécialement à le destiner à une « cible » plutôt qu’une autre. Cela serait le réduire à un produit marketing/commercial. Ne connaissant pas les intentions du réal (il faudrait lui demander ) mais les supputant, cela ressemble plus à la simple intention de faire un film sur un sujet qu’il traite depuis longtemps via la BD, sans se soucier d’une éventuelle cible.
@Jean-no
Si les dents de la mer n’est pas destiné aux requins, Titanic est un film destiné au naufrage. Et Amélie Poulain aux juments à l’oeil vide.
By Jean-no on Juin 30, 2009
@Jean-Charles : je sais que beaucoup détestent Amélie Poulain et je vois des raisons de le faire. Je trouve pour ma part que le film fonctionne bien, et par ailleurs ça me plait de voir un succès populaire et dans une certaine mesure international pour un film qui empile les petites histoires (à la manière de « La vie mode d’emploi » de Pérec) ou qui s’amuse à raconter les choses comme dans le court-métrage l’Île aux fleurs. L’air de rien, ce n’est pas un film qui suit des codes industriels (comédie romantique, comédie burlesque, aventure,…), et le fait qu’il ait eu du succès est en soi une bonne chose. Peut-être que l’image un peu artificielle risque de lasser, et les deux ou trois bouts de 3D sont horribles.
Je pense qu’Audrey Tautou est une bonne actrice mais pas tellement pour ce film où elle est plutôt employée comme mime que comme actrice. Je l’ai appréciée dans « Dirty Pretty Things » de Stephen Frears.